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Billet de blog 30 novembre 2021

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Filip Reyntjens n’aura jamais une distribution ethnique de postes au Rwanda.

Rechercher l'identité ethnique d'une personne, une autorité, un responsable ou un présumé, c'est verser dans le divisionnisme et la discrimination passible de peines dans plusieurs pays du monde.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

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Diversité

Alors que les statistiques ethniques sont interdits, une pseudo-recherche publié par l’universitaire belge sur le site www.africanarguments.org réveille les démons du divisionnisme orchestré par son pays la Belgique coloniale  et nous alerte en tant que Rwandais à prendre davantage en main notre histoire et notre destinée.

Selon lui, “la réalité est que de nombreux Rwandais estiment que la politique du gouvernement sert à masquer une énorme inégalité au sein des postes de pouvoir, en plus d’autres griefs et de frustrations ethniques.” 

Relever les identités ethniques des responsables actuels sur la base d’une nomenclature ethnique ancienne n’a rien de scientifique dans cette étude, sauf en se replaçant dans les années 1950, depuis que les Rwandais tentent, en vain, de se retirer de l’imbroglio coloniale. On peut se demander si les recherches en cours d’être menées par une commission parlementaire belge pourraient admettre les responsabilités de la Belgique et de ses coopérants, dont Filip Reyntjens, dans ce qui a conduit au Génocide des Tutsi au Rwanda en 1994.

L’étude de l’ancien conseiller du parti génocidaire, le MRND, passe mal dans les oreilles des Rwandais qui recherchons un nouvel an vers une société plus universelle, où seule l’égalité des chances est notre objectif. Mettre les étiquettes ethniques sur qui vient d’occuper un poste de pouvoir ou d’entrer en prison, c’est faire fi d’une longue route que notre société vient de parcourir depuis 1994. 

Le Rwanda ne se comparera jamais au Burundi, sauf dans l’entendement belge. Les voies de cohésion sociale choisies pour la société rwandaise obéiront à notre histoire, tout simplement. Notons qu’un Ministère de l’Unité Nationale est créé récemment pour engager tout le peuple dans cette démarche. Il y a très peu de chances que les néocolonialistes redivisent encore l’Afrique à leur guise, si les peuples se définissent eux-mêmes et s’occupent de leur bienêtre quotidien plutôt que leur entrechoquement. 

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