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Billet de blog 2 août 2014

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La transition énergétique est-elle possible en France ?

La transition énergétique doit s’orienter sur des modes de production respectueux de l’environnement. Notre dépendance aux modes d’approvisionnement est économiquement lourde à supporter. Les nouvelles techniques existent, il n’y a qu'à faire argumentent les défenseurs de cette noble cause. Mais cela n’est pas si simple !

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

La transition énergétique doit s’orienter sur des modes de production respectueux de l’environnement. Notre dépendance aux modes d’approvisionnement est économiquement lourde à supporter. Les nouvelles techniques existent, il n’y a qu'à faire argumentent les défenseurs de cette noble cause. Mais cela n’est pas si simple !

La plupart des modes de production d’énergie actuels occasionnent des effets néfastes sur les écosystèmes : énergie thermique, énergie électrique…. Nos consommations énergétiques sont surdimensionnées, l’impact sur la planète est catastrophique. A court terme dépendance, pénurie et pollution nous menacent.

Nos modes de consommation doivent être  reconsidérés à la baisse, et la production d’énergie plus écologique, mais les techniques actuelles du mix énergétique proposé sont-elles viables ?

Lobbies d’influence et mentalités plombées de préjugés dominent  le panorama national.

  • L’uranium, le pétrole, le charbon, le gaz naturel, sont les principales sources de production énergétique consommées au niveau national, les combustions thermiques du 19ème siècle offrent encore une large gamme énergétique à l’homme du 21ème siècle,  mais ces dernières ne sont pas d’une pérennité viable et leurs conséquences sur la planète et l’homme sont néfastes, elles doivent être écartées rapidement de notre mix énergétique, de plus elles nous soumettent à une dépendance d’approvisionnement pesante.

 :

Bilan énergétique de la France en 2009 (en Mtep) www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr

  • Charbon - 10,76.
  • Pétrole - 84,86.
  • Gaz naturel – 38,27.
  • Production nucléaire - 106,78.
  • Énergies renouvelables et déchets - 21,87.

En matière de respect de l’environnement l’énergie électrique est dans les mentalités populaires, celle qui semble le moins peser sur la santé de notre  planète.

Mais méfions-nous des idées reçues et des contre-vérités.

La production d’électricité est assurée en France à :

  • 75 % par le nucléaire.

« Une très large majorité de 67% de Français est favorable à la production d’énergie par des centrales nucléaires ». Les Français et le nucléaire Le 27 Septembre 2013.http://www.bva.fr/fr/sondages/les_francais_et_le_nucleaire.html

Pour beaucoup de nos compatriotes le nucléaire est économique, sûr, et ne pollue pas.

« Les subventions apportées à l'industrie nucléaire sont difficiles à connaître, alors qu'elles sont très visibles dans le cas des énergies renouvelables. Ceci permet aux défenseurs du nucléaire de critiquer les énergies renouvelables en prétendant que l'énergie nucléaire est un moyen plus économique de produire de l'électricité. Certaines informations sont cependant disponibles aux Etats-Unis et au niveau international.

Les subventions au nucléaire prennent plusieurs formes : recherche et développement, responsabilité limitée du producteur en cas d'accident nucléaire, garantie des prêts faisant baisser les frais financiers lors de la construction des réacteurs nucléaires, aide supplémentaire en cas d'importants retards de construction, crédit d'impôts sur la production d'électricité …

Par ailleurs, le nucléaire civil a, dès l'origine, été imbriqué avec le nucléaire militaire aussi bien pour la recherche que pour la production. Entre autres, sous couvert de production d'électricité, les centrales électriques nucléaires permettent de produire du plutonium, dont la première utilisation a été la fabrication de bombes atomiques. » 

http://energeia.voila.net/nucle/subventions.

L’approvisionnement en uranium provient d’autres continents, aggravant notre dépendance, et  les stocks d’uranium connus ne sont pas éternels.

« Il existe 3,3 millions de réserves d’uranium prouvées et exploitables de manière normale et environ 10 millions de tonnes de réserves d’uranium dites « spéculatives »

« Certaines sources estiment qu’il reste de 70 à 90 ans de réserves mondiales (au rythme d’exploitation actuel). Selon l’Uranium Resources and Nuclear Energy du Energy Watch Group (2006-12), une pénurie d’uranium pourrait se produire dès 2015 si rien ne change. »

« L’extraction d’uranium « non conventionnel » est une voie prometteuse : il est extrait des gisements de phosphates et pourrait représenter plusieurs millions de tonnes d’uranium. Les USA vont le faire et le Maroc, qui possède les plus grandes réserves de phosphates du monde, pourrait s’y mettre. Les autres sources d’uranium non conventionnelles sont certains types de roches (calcaires, charbons, schistes noirs) ainsi que les fonds marins mais avec de grandes difficultés d’extraction dues à la faible concentration en uranium, et aux contraintes liées à l’environnement. »

« Selon  l’OCDE, les réserves d’uranium connues et exploitables à un prix de 130 dollars le kilo pourraient suffire, au rythme de consommation actuel, pendant encore 100 ans. »

http://www.consoglobe.com/epuisement-reserves-uranium-cg

« Le réseau Sortir du Nucléaire réclame lundi 12 janvier 2009, l'arrêt immédiat des centrales nucléaires d'EDF. Motif : "un scandale de très grande ampleur" : la "défaillance généralisée des mesures de rejets radioactifs dans l'environnement". Et d'accuser l'Autorité de Sûreté Nucléaire et EDF d'avoir "caché" ce scandale…. Ainsi, le défaut de précision reproché à EDF par l'Autorité de Sûreté Nucléaire consiste pour l'essentiel à surestimer d'environ 10% à 20% l'activité béta (émission d'un électron) dans l'eau et les poussières et à sous-estimer d'environ 10% celle du tritium (isotope de l'hydrogène) relevée dans l'eau et l'air. Il s'agit de mesures très sensibles, portant sur des fractions de la radioactivité naturelle locale…. Concernant l’ASN, « l'information est donc présente sur le site... mais totalement incompréhensible. C'est donc peut-être pour cela que Sortir du Nucléaire, malgré son expertise, ne l'a pas comprise. . »

http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2009/01/nuclaire-polmiq.html

Cette technique de production d'énergie électrique est de plus en plus controversée par certains pays suite aux incidents de Tchernobyl et de Fukushima.

Le stockage sans risque des déchets n’est toujours pas résolu.

Mais hélas ces constats de risques ne dominent toujours dans l’opinion publique Française.

Une autre contrainte environnementale est rarement abordée : une consommation gigantesque de sable.

Les constructions les plus gourmandes en sables sont les centrales nucléaires nécessitant des murs en béton armé de plusieurs mètres d’épaisseur apportant une certaine sécurité à ceux qui y travaillent, notamment dans la zone abritant les réacteurs. (Quantités utilisées pour le génie civil principal, bâtiments de l'îlot nucléaire et de l'îlot conventionnel de l’EPR de Flamanville : 300 000 m3 de béton).

Les plus grosses quantités de sable sont prélevées chaque jour dans le fond des mers, les rivières, aspiré par d’énormes élindes, qui détruisent la faune et flore aquatique, le plancton nourrissant les poissons, mettant en danger un équilibre fragile, donc l’écosystème des fonds aquatiques.

A terme, la diminution du poisson nourrissant l’humanité est inéluctable… Le béton de nos centrales renferme indubitablement des poissons morts…

**Le Sable, enquête sur une disparition** https://www.youtube.com/watch?v=5-pNo1aAVug

Actuellement, selon les statistiques de la World Nuclear Association, il y aurait dans le monde 435 réacteurs nucléaires commerciaux dans 30 pays. D'une capacité totale de 370 000 MW, ces centrales fournissent 16% de l'électricité dans le monde. Fin 2007, 25 réacteurs étaient en construction dans le monde (dont les ¾ sur le continent asiatique), tandis que 284 projets sont actuellement à l'étude dans 56 pays.

http://www.notre-planete.info/actualites/actu_1705_reacteurs_nucleaires_plus_monde_2030.php

Le sable prélevé dans les rivières n’alimente plus les bordures littorales des côtes marines, se cumulant au déficit occasionné par les prélèvements marins, l’érosion s’installe et met danger de nombreuses constructions côtières, (dont certaines centrales nucléaires).  http://www.sudouest.fr/2014/01/29/littoral-aquitain-la-spectaculaire-erosion-en-images-1445373-2921.php

  • 9 % par l’hydraulique.

« La production d’électricité d’origine hydraulique représente en moyenne 9% de l’électricité produite en 2012 par EDF en France. Respectueuse de l’environnement, elle n’émet ni CO2 ni gaz polluants et ne participe donc pas à l’augmentation de l’effet de serre ni à la pollution de l’air ». http://energie.edf.com

Ce constat glorifiant, cultive une contre-vérité, car EDF se garde bien d’aborder un sujet extrêmement fâcheux sur le plan environnemental :

« Les barrages et les seuils en rivières sont des infrastructures qui, par construction, modifient les flux liquides, les flux solides, les flux de matières et d'organismes et le régime thermique des cours d'eau sur lesquels ils sont implantés. Il s'en suit des transformations des fonctions générales de ces cours d'eau ayant de nombreux liens avec les services éco systémiques qu'ils assurent (régulation des flux sédimentaires, hydriques, organiques, régulation thermique, dépollution, biodiversité, équilibres dynamiques des zones aval fluviales et côtières... »

« Les barrages, ne retiennent pas que l'eau, le sable reste également de l'« autre côté », l'empêchant ainsi de parcourir son cycle jusqu'à la mer. La même chose se produit pour toutes les espèces animales et végétales. Les conséquences en amont sont réelles, mais elles sont dramatiques pour l'aval qui n'accède plus au même débit d'eau ». Myriam Kieffer Sott.netjeu., 24 avr. 2014.

Le littoral Français se réduit dangereusement au fil des ans, le réchauffement climatique n’est pas seul en cause, l’alimentation sableuse par les fleuves est réduite suite aux nombreuses retenues d’eau et dragage de matériaux de construction en amont.

« Le sable du fond des mers et des fleuves est amplement utilisé avec du ciment pour faire du béton, ajouté à de longues tiges de fer du  béton armé, lequel est utilisé pour la construction des immeubles, des centrales nucléaires, des barrages, des routes… d’autant que le sable n’appartient à personne et qu’il n’existe aucune réglementation pour le taxer étant dans des zones libres. »

Le sable enquête sur une disparition ; Denis Delestrac.

Ce sable, une fois emprisonné dans le béton n’est plus récupérable, et perdu pour jamais.

http://www.terraeco.net/Les-marchands-de-sable-menacent,51075.html

  • 2,5 % par l’éolien.

« En 2011, le parc éolien français a produit plus de 11,9 millions de mW/h d’électricité, soit 2,5 % de notre consommation intérieure d’électricité.   En 2020, l’énergie éolienne produira jusqu’à 10 % de la consommation électrique nationale ».   http://www.enr.fr

Mais cette technique a du souci à se faire, en France les lobbies anti- éoliens ne manquent pas d’arguments pour empêcher leurs implantations, voici un aperçu des opposants :

« Bâti sur plusieurs contre-vérités, l'éolien industriel n'a, en France, d'intérêt ni économique, ni énergétique, ni écologique, pas d'avantage social. C'est pourquoi, compte tenu de ses multiples nuisances, nous nous opposons à tout éolien industriel, dont la seule raison d'être est l'enrichissement garanti des promoteurs, aux dépens des consommateurs et des contribuables français et au détriment des économies d'énergie, de la recherche et du développement des autres énergies renouvelables ». http://www.ventdecolere.org/

« En France, l’opposition à l’éolien industriel s’est développée indépendamment de tout dogmatisme sur le nucléaire. Les opposants sont avant tout des personnes montrant un très fort attachement aux paysages les plus ruraux.  A eux, se joignent des amoureux du silence et de la tranquillité, des inquiets pour la santé publique ou des citoyens vigilants sur l’économie. Oui, mais une fois encore, le sujet a été récupéré et dévoyé par des « écologistes » et politiques en opposant énergies renouvelables et nucléaire » http://tl2bplus.blogspot.fr/p/debat-leolien-industriel.html.

  • 0,1% de la production d'énergie primaire par Bio gaz.

La France se situe à la cinquième place au niveau européen, après l'Italie 406 ktep et l'Espagne 329 ktep, avec une production de 310 ktep de biogaz. Les plus gros producteurs sont l'Allemagne 2.383 ktep et le Royaume-Uni 1.624 ktep. « actu-environnement.com ».

« La filière biogaz regroupe deux grandes catégories de technologies de production. La première est celle des sites possédant un digesteur anaérobie : une cuve fermée et étanche, isolée thermiquement dans laquelle la dégradation des composés organiques des déchets traités va s’opérer. On parle alors d’unités de méthanisation. Les secteurs d’activité utilisant ce type d’unités peuvent être des stations d’épuration industrielles, des stations d’épuration urbaines traitant les eaux usées, des acteurs du monde de l’agriculture et de l’élevage, et des sites de méthanisation d’ordures ménagères dont la partie organique a été triée (par tri automatique le plus souvent ou lors de la collecte).

La seconde catégorie est celle des décharges qui captent le biogaz naturel naturellement généré par la dégradation des déchets organiques opérée à l’intérieur des fosses d’enfouissement.

À fin juin 2012, la puissance électrique raccordée au réseau national était de 231,91  MW ». http://www.boisenergie.com/images/files/documents/Baro2012_etat_enr_europe_biogaz_electricite.pdf

Mais dans la plupart des cas, le biogaz capté des décharges est brûlé en torchère faute d’installation de captage et de valorisation.

Le secteur industriel fut le premier à développer la méthanisation pour le traitement de ses déchets. Aujourd’hui, le segment évolue peu. La grande majorité des installations existantes sont anciennes. Elles ont eu pour démarche initiale le seul traitement de la charge polluante des déchets, et le biogaz y est trop peu souvent valorisé.

« Le traitement des déchets ménagers par méthanisation est encore peu utilisé mais ce procédé se développe. Les objectifs de revalorisation de la matière organique des déchets sont fixés à 35 % de recyclage des ordures ménagères d’ici à 2012 et 45 % d’ici à 2015. Fin 2011, la filière représentait 10 installations en fonctionnement.

C’est dans le secteur agricole et territorial que la méthanisation offre aujourd’hui le plus de perspectives. Encore balbutiante en 2006, cette filière compte, fin 2012, 60  installations en fonctionnement et 70 en construction. Le nombre de projets a doublé entre 2011 et 2012 à l’échelle nationale et devrait tripler entre 2012 et 2013 ». http://www.boisenergie.com

Mais les tarifs d’achat sont jugés insuffisants par les producteurs d’installations. La rentabilité des projets reste difficilement assurée. L’obtention de subventions à hauteur de 20 à 40 % de l’investissement resterait incontournable pour boucler les business plans. Le taux moyen de subvention a chuté à 10-15 %, alors qu’il était il y a encore deux ans à 30 % minimum.

De plus, les soutiens régionaux n’étant pas systématiques, les porteurs de projets ne sont pas logés à la même enseigne. « boisenergie.com ».

« Par ailleurs, pour que la filière devienne vraiment industrielle et les investissements rentables, il faudrait, au-delà du tarif, que le législateur accompagne l’émergence d’entreprises françaises dans le domaine du biogaz sur toute la chaîne». « Aurélien Lugardon, PDG de Naskeo Environnement ».

La barre du taux de valorisation  à 70 % au lieu de 60 %, et les lourdeurs administratives sont également pénalisants.

Autre problème, le biogaz issu des productions agricoles, certaines fermes d’élevage sont transformées en usine énergétique, la fonction première d’une ferme n’est plus la priorité de l’exploitant. Les défenseurs de la cause animale apprécieront.

« Un millier de vaches passant leurs journées sous hangar, sans sortir, à ruminer des grains de maïs, du soja et des pousses de luzernes. Dix mètres carrés par bête, dans une atmosphère contrôlée scientifiquement……

La valorisation du lisier en électricité par le truchement du plus gros méthaniseur jamais construit en France (1,5 mégawatt) » http://www.mediapart.fr/journal/france/110913/agrobusiness-le-creneau-des-mille-vaches

  • 0,4 % par incinération des déchets urbains.

« La valorisation énergétique des ordures ménagères se place au 3ème rang, en France, pour la production de chaleur ou pour la production d’électricité à partir d’énergies renouvelables. La valorisation énergétique liée à l’incinération des ordures ménagères représente une production d’énergie substantielle. Ainsi, en 2007, elle occupe le 3ème rang selon les chiffres 2007 provisoires :

-          pour la production d’électricité à partir d’énergies renouvelables 1793 GWh après l’hydraulique (59792 GWh) et l’éolien (4116 GWh) » «developpement-durable.gouv.fr».

« EDF indique que la destruction d’une tonne d’ordures ménagères fait économiser 0,2 tonne de pétrole. En France ce sont 7 millions de barils qui sont préservés en 2008 grâce à l’incinération de millions de tonnes de déchets… Aujourd’hui on considère que les déchets sont en France la seconde source d’énergie renouvelable, si l’on accepte ce qualificatif, après l’hydraulique, à peine devant l’éolien et loin devant le solaire. Il s’agit donc d’une part restreinte mais significative de notre approvisionnement énergétique »

http://www.vernimmen.net/ftp/La_valorisation_energetique_des_dechets_par_incineration.pdf

La mise en avant de cette technique  (valorisation énergétique des ordures ménagères) n’est qu’un parfait enfumage, des matières premières sont brulées au lieu d’être recyclées, (matières organiques qui pourraient être valorisées en bio méthane, plastiques recyclables. . .), et comble de la tromperie les incinérateurs doivent être en permanence alimentés, ce qui oblige certaines communes participant au tri sélectif de tout jeter dans le four, car en cas d’arrêt de l’installation des pénalités doivent être payées aux exploitants (privés bien sûr).

Gaspillage, émissions de gaz toxiques : dioxine, CO2 . . ., déchets ultimes entreposés en décharges ne sont pas en faveur de ce mode de production dépassé.

  • 0,7% production électrique photovoltaïque.

Production annuelle nationale :

  • Le photovoltaïque dans le mix électrique français - 2012 source : Bilan énergétique - (CGDD)

Territoire           Production d’électricité photovoltaïque                 Part de la production brute d’électricité

Métropole                  4 100 GWh                                                                       0,7%

DOM                         376 GWh                                                                          4,9%

  • Le photovoltaïque dans le mix électrique français métropolitain - 2013 (source : Panorama des Energies Renouvelables de RTE, ERDF, ADEeF et SER)

Territoire           Production d’électricité photovoltaïque                    Part de la production brute d’électricité

Métropole                  4 600 GWh                                                                1%

  • Part du photovoltaïque dans les énergies renouvelables en France - 2011 (source : Chiffres clés énergies renouvelables - CGDD)

Territoire        Part de la production d’énergies renouvelables           Part de la production d’électricité renouvelable

Métropole                 0,9%                                                                        3,1%

DOM                       7%                                                                            16%

http://www.photovoltaique.info/Chiffres-cles.html#ProductionglobalekWh

Arguments des antis photovoltaïques : « les panneaux  coutent cher à produire, polluent à produire, ne se recyclent pas, importés de chine, trop subventionnés par tous les consommateurs EDF…. »

Cependant : « le solaire une énergie déjà rentable »

« Alors que le poids des énergies renouvelables sur les finances publiques apparaît de moins en moins supportable, les professionnels commencent à prouver que, dans certaines circonstances, le solaire sans subvention devient compétitif»

« …en quelques années, les coûts de production de l'électricité solaire se sont littéralement effondrés. Les prix des panneaux photovoltaïques ont fondu de 80 % depuis 2008. Car les progrès « naturels », liés à la technologie, à l'expérience ou aux effets d'échelle, ont été brusquement accélérés par la crise de surcapacités qu'a subie le marché ces dernières années… »

En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/11/04/2014/LesEchos/21667-035-ECH_le-solaire--une-energie-deja-rentable.htm#vM1Wo8jkkjtij2K7.99

Place du solaire dans le bilan énergétique français :

Les trois modes d'utilisation de l'énergie solaire contribuent au bilan énergétique français :

http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89nergie_solaire_en_France

(« L'Allemagne détient le 1er rang des producteurs européens d'électricité photovoltaïque en 2013, devant l'Italie et l'Espagne. En termes de puissance installée, elle se situe également au 1er rang européen, ainsi qu'en termes de puissance installée par habitant, avec 2,87 fois la moyenne européenne.

En 2012, l'Allemagne était également au 1er rang mondial pour la production d'électricité solaire avec 26,8 % du total mondial. »).

http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89nergie_solaire_en_Allemagne

« La filière du recyclage des panneaux photovoltaïques s’est particulièrement bien développée ces dernières années… au point de ne pas avoir assez de matière première pour être rentable. En effet, la plupart des modules solaires installés dans le monde sont encore loin d’atteindre leur fin de vie, puisqu’ils ont été mis en place ces dernières années. Les usines de recyclage traiteraient donc principalement les déchets et les rebus de production en attendant mieux. Il n’existe pas de méthode standard pour recycler un panneau, mais plusieurs approches se démarquent. Cependant un réseau de collecte a été mis en place en Europe pour récupérer les panneaux démantelés. Il est actuellement géré par PV Cycle. Toutefois, seuls des modules produits par des marques ayant établi des accords avec cette association sont récupérés.»

http://www.futura-sciences.com/magazines/environnement/infos/dossiers/d/developpement-durable-cellules-photovoltaiques-coeur-panneaux-solaires-1688/page/17/

  • L’hydrolien.

« Pour l’instant aucune hydrolienne n’est commercialement immergée au large des côtes françaises. Près de l’île de Bréhat (Côtes d’Armor) un prototype de 850 tonnes a été mis à l’eau pendant quelques mois en 2011. »

« Avec le Raz Blanchard, la France bénéficie d’un des plus gros gisements mondiaux d’énergie hydrolienne. Son potentiel est estimé à 3 gigawatts. A titre de comparaison, le nucléaire qui fournit 75% du mix électrique français a une capacité de 63 GW »

« Les premières années, le prix de production de l’énergie hydrolienne devrait tourner autour de 350 euros par MGWh. Beaucoup plus que les 49,5 euros affichés de l’électricité nucléaire. »

« Les industriels vantent une technologie « aux impacts très limités sur l’environnement ». Tous assurent que les hydroliennes ne seront pas des « hachoirs à Dauphin ». D’abord parce que les zones à fort courant ne sont pas très fréquentées par la faune marine, ensuite parce que les hélices tournent très lentement. Sceptique, l’association Robins des bois soulève aussi la question du bruit. « Au moment des travaux, et même après, il est possible que les mammifères marins subissent des lésions auditives »

http://www.terraeco.net/Hydroliennes-la-France-turbinera-t,51440.html

  • Les français prêts pour la transition énergétique -Sondage exclusif CSA pour FEE

1 avril 2014

« Les français massivement concernés par les choix énergétiques du pays – Désormais, ils veulent un équilibre entre plusieurs sources d’énergies.

C’est le solaire photovoltaïque et l’éolien qu’ils souhaiteraient voir implantés en priorité dans leurs régions, avant le nucléaire, le gaz et le charbon (86% contre 34%). 80% des français estiment qu’il faut investir dans l’éolien sans attendre que les centrales traditionnelles soient en fin de vie. »

Sondage CSA pour FEE Rapport d’études Mars 2014

  • Sondage : les Français ne sont pas prêts à payer plus cher leur électricité pour sortir du nucléaire

« Près de 8 Français sur 10 ne sont pas prêts à payer plus cher l’électricité pour sortir du nucléaire, une proportion qui a augmenté depuis l’an dernier, selon un sondage Tilder-LCI-Opinion Way publié le 13 septembre.

A la question "Seriez-vous prêt à accepter une augmentation du prix de l’électricité pour que la France arrête de produire de l’électricité à partir de centrales nucléaires", 78 % des personnes interrogées ont répondu "non", 21 % ont dit "oui", et 1 % ne s’est pas prononcé.

La même question avait déjà été posée par le même institut en mars 2011, juste après l’accident de Fukushima. A l’époque, 72 % des interrogés avaient répondu non, contre 27 % de oui.
Le nucléaire est, après l’hydroélectricité, la source d’énergie la moins chère pour produire du courant, permettant à la France de bénéficier de tarifs de l’électricité inférieurs à ses voisins

.http://www.sfen.org/Sondage-les-Francais-pas-prets-a

 * Contradictions, préjugés, désinformation, ignorance en disent long sur le chemin à parcourir pour que la France s’engage franchement dans la transition énergétique.

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