Mercredi 9 Août 2017 : Aiguilles en Queyras
A Aiguilles en Queyras, depuis jeudi dernier, en villégiature chez ma fille. Échappée belle aux trois journées d'épaisses canicule à Nîmes de la semaine passée. J'aime ce village, que je fréquente depuis près de quarante cinq ans, et ce Queyras, découvert à 15 ans grâce au communisme municipal de la Ville de Saint-Denis, et oui, où j'ai appris à skier à Pierregrosse, dont le remonte-pente nous amenait sur le splendide domaine de Molines / Saint Véran. Pleins de grands souvenirs de franches déconnages, d'amours adolescentes, de paysages de rêves dés l'arrivée dans les gorges du Guil, sur l'unique route d'accès, l'hiver, du Parc Régional du Queyras et ses huit stations-villages préservés.
Ayant depuis peu abandonné la randonnée seul, je passe mon temps à cuisiner, à lire, à rencontrer et à discuter avec tous mes copains d'ici, entre le Bo-Bar et la Cour Voutée, et à retrouver l’authenticité et la qualité de la photo en noir et blanc, entre Guillestre, Molines, Saint-Véran, Abriès et Ristolas.
Et puis, l'été, le Quyeras n'est plus enclavé et on dégringole en Italie par le col Agnel, aux fin fond du Queyras, en passant par Pierregrosse et Fontgillarde, fermé l'hiver.
Alors hier, descente du Col avec des surplombs de toute beauté vers l'Italie et Cunéo, dans le Piémont Italien, après une centaine de kilomètres.
Cunéo pour moi, c'est à chaque fois une grande émotion, puisque c'est le berceau de ma famille, de mon arrière grand-père.
Grand marché du mardi avec des camions ultras équipés où l'on trouve tout ce que j'aime en Italie : le vin, la charcuterie de grande qualité et les fromages : splendide parmesan, mozzarella de buffala, gorgonzola à déguster à la cuillère et, en filigrane, la délicieuse langue Italienne...
Une assiette de spaghettis à la vongole, l'un de mes plats préférés puis retour vers le Queyras : remontée du Col Agnel avec ses nuages bas, son brouillard voyageur , quelques marmottes vagabondes, cadrans solaires et chalets ancestraux de Molines. Ces paysages somptueux mériteraient un concerto pour violon de Mozart diffusé de manière ininterrompue...
Ne me reste plus que de faire provision à la Miellerie de la vignette, de confitures artisanales de myrtille chez mon copain Jean-Pierre, avant de quitter le Queyras demain matin Jeudi.
Retour à Nîmes, aux jeudis prisés.
Demain, il fera jour.