Jeudi 15 Juin 2017 : Nîmes
Chaleur lourde et immobile.
Un écureuil glisse sur un fil électrique
J'écoute Fiori Freschi de Giacomo Puccini
Pas un souffle de vent
L'Italie me parle de mes ancêtres....
Sa musique m'émeut....
(Mercredi soir, 22h07)
La chaleur estivale s'est installée, comme les roms baladeurs, là où on ne l'attendais pas, sur la garrigue Nîmoise. 35°, et j'ai le privilège d'avoir une piscine... D'autres « roms baladeurs » se sont installés, en marche, sur la France, après le premier tour des législatives. Il va bien falloir faire avec, après qu'ils aient découpé au sécateur le PS, le PC et les Républicains. Un tsunami institutionnel a gagné notre cher et beau pays, en loussedé, avec des conséquences incalculables. Chacun comprend bien que rien ne sera plus pareil, quelque fusse la manière dont le nouveau pouvoir s'est installé aux affaires.*
Et ce matin, un petit Nathan est né, fruit de l'union de Catherine et Victor, mes neveux. Antoine, mon beau-frère, n'aura pas connu le bonheur de la naissance de son petit fils... La mort, la naissance, la vie qui continue, terrible pile ou face qui ne fait aucun cadeau.
Le Ps aussi, est mort, le week-end dernier. Qu'on se rassure. C'est le PS tel qu'on la connut qui est mort. Pas ses idées, ni celles d'ailleurs du PC. La juqstice, la transformation sociale, le progrès social restent évidemment des projets d'avenir, sinon d'actualité. Ce sont les socialistes, trop occupés à se chercher querelle, qui avaient finis par les oublier.
Un besoin de sens collectif, écrit Raphaël Glucksman dans le Novel Obs, un désir de commun, une volonté de partage, s'exprimeront avec force. Seul, un nouveau mouvement porté par de nouvelles figures et portant de nouvelles idées, pourra leur offrir le débouché politique nécessaire. L'avenir appartient à cette force qui n'existe pas encore et qui ne peut qu'exister bientôt. Mais pour que le neuf puisse advenir, le vieux doit s'effacer. Le PS, le PC et les Verts ont vécu : qu'ils n'empêchent pas, en refusant de mourir , la gauche de renaître.
Regardé hier pour la second fois, « 8 Salopards », de Quentin Tarentino (2015) : Quelques années après la Guerre de Sécession, le chasseur de primes John Ruth, dit Le Bourreau, fait route vers Red Rock, où il conduit sa prisonnière Daisy Domergue se faire pendre. Sur leur route, ils rencontrent le Major Marquis Warren, un ancien soldat lui aussi devenu chasseur de primes, et Chris Mannix, le nouveau shérif de Red Rock. Surpris par le blizzard, ils trouvent refuge dans une auberge au milieu des montagnes, où ils sont accueillis par quatre personnages énigmatiques : le confédéré, le mexicain, le cowboy et le court-sur-pattes. Alors que la tempête s’abat au-dessus du massif, l’auberge va abriter une série de tromperies et de trahisons. L’un de ces huit salopards n’est pas celui qu’il prétend être ; il y a fort à parier que tout le monde ne sortira pas vivant de l’auberge de Minnie… Ce film est à mes yeux tout simplement exceptionnel. Tarantino fait du Tarantino dans toute sa splendeur. 2h48 d'un film à rebondissement où la psychologie de chaque personnage est décrypté et évolue tout le film durant. Une musique envoûtante, des jeux d'acteurs remarquables et un scenario inattendue. Splendide.
Et en écrivant ces lignes, j'écoute la sublime musique de Miles Davis « Lift to the Galows », du film de Louis Malle (1957 » : « Ascenseur pour l'échafaud ».
Que du bonheur...