"C'est vrai ça, y'a des limites..." comme le prétend Marine Le Pen lors d'un meeting du FN à la suite de sa viste en Autriche.
La nouvelle méthode de Marine Le Pen pour blanchir le FN de tous les qualificatifs pouvant lui nuire, attaquer en justice ceux qui prétendront que le FN est un groupe d’extrême droite, même si c’est vrai, et bien c’est faux, selon Marine Le Pen.
Depuis quelques années déjà, en fait, depuis son élection à la tête du Front National, Marine Le Pen entame une réforme de façade, mais pas une réforme de fond. Nous connaissons tous les affinités de ce parti avec une Allemagne au passé obscur, qui s’est distinguée dès 1933 par des actions xénophobes et anti démocratique, pourtant, le parti d’Adolf Hitler était le "National Socialisme", pas l’Extrême Droite, mais les historiens ont déterminé par leurs études que ce parti représentait fondamentalement les valeurs de ce que l’on considère comme l’extrême droite. Admettons, pour les besoins de cette réflexion et donnons un exemple concret que nombre de sympathisant du FN ont oublié ou n’ont tout simplement pas entendu :
- Le 26 juillet 2013, Marine Le Pen répondait sur France Inter à une question d’un auditeur :
- « je travaille depuis 20 ans en France où j'ai cotisé et payé mes impôts, si mon entreprise ferme, que je suis licencié, que ferez-vous de moi ? »
- « vous aurez 6 mois de chômage pour retrouver du travail (car on n'est pas violent comme aux États Unis) puis, si vous ne pouvez pas subvenir à vos besoins, vous serez expulsé. » répond Marine Le Pen.
Au moins Marine Le Pen a le mérite d’être clair, mais cela sous entend-il que tous les étrangers au chômage depuis plus de 6 mois seront expulsés ? Certainement.
Ah ça, c’est sûr, ce n’est pas à Gauche que l’on parlerait de la sorte, à Droite non plus sauf exception, alors si ce n’est ni à Gauche, ni à Droite, le FN serait-il effectivement un parti d’extrême droite ? Ce terme d’extrême droite que tente d’éradiquer du langage Marine Le Pen concernant son parti ?
à voir sur DailyMotion Didier Porte :
http://dai.ly/x15n8mb
Un autre exemple pour développer cette réflexion qui vaut que l’on s’y attarde :
- Le 27 janvier 2012, Marine le Pen répond favorablement à l’invitation du "FPÖ", le parti autrichien d'extrême-droite, pour un bal Pangermaniste ; à cette occasion, elle y rencontre le leader de cette formation, Martin Graf et en a même profité pour valser avec les jeunes néo-nazis, pardon, des jeunes d’extrême droite de l’Europe entière.
Mais qui est Martin Graf ?
Martin Graf est député du "FPÖ", « le parti de la liberté » depuis 2008, en fait rien à voir avec la "Liberté", telle que nous la concevons, mais plutôt la liberté d'être un nazi aujourd'hui et de l'assumer.
Il est vice-président du Parlement autrichien, poste obtenu grâce à la Droite et … à la Gauche Autrichienne. « Seuls les Verts (Die Grünen), des intellectuels et la communauté juive ont dénoncé avec virulence et acharnement la nomination d’un homme « incapable de se démarquer clairement du nazisme ». http://www.avoixautre.be/spip.php?article2300
Idéologue du négationnisme, il est également en Autriche le leader de l’extrême droite la plus dure, il est membre de "Burschenschaft Olympia", une organisation étudiante nationaliste et antisémite, interdite aux femmes et aux juifs, « une organisation néonazie, pangermaniste, antisémite et négationniste. » L’obligation des membres de cette société est de véhiculer partout où ils se trouvent l’idéologie pangermaniste et négationniste. On les reconnait à la balafre qu’ils ont sur la joue, due aux duels au sabre qu’ils se livrent dans les caves privées de Vienne.
On imagine bien que Marine Le Pen ne s'est pas retrouvée en sa présence par hasard et qu'elle ne pouvait ignorer la pensée politique, ni l'orientation de Martin Graf, pas plus que celle de Heinz-Chrisitian Strache qu'elle a déclaré publiquement avoir vu à cette occasion.
Plus tard, après les révélations pas la presse de sa participation à ce bal en Autriche, elle déclare lors d'un meeting du FN, qu'elle ne sait rien de ces gens là, qui appartiennent à une force politique autrichienne d'importance, et qu'il est de son devoir de les visiter et d'entretenir des rapports cordiaux, voire, amicaux avec eux. Bien sûr, cela n'étonne personne, mais pourquoi prétend-elle ignorer publiquement que ses amis autrichiens ne cachent pas leur amitié pour l'idéologie nazie ? Elle préfère attaquer ses détracteurs immédiatement pour noyer le poisson.
En 1997, toujours en Autriche, Jörg Haïder (président du "FPÖ" de 1986 à 2000), créer en 2005 un nouveau mouvement nationaliste pour contrer celui qu’il ne maitrise plus : « l’Alliance pour l’avenir de l’Autriche » "BZÖ", comme vous pouvez vous en apercevoir, toute affiliation au nazisme dans le titre est gommée, mais pas dans l'idéologie, Haïder a tout fait pour effacer du "BZÖ" le terme d’idéologie Nazie pour faire de son parti « une communauté culturelle allemande », tout en gardant les exactes mêmes valeurs d’extrême droite, ce que tente de calquer Marine le Pen pour le FN aujourd’hui ; effacer le titre sulfureux d’extrême Droite pour le FN, pour lui redorer un blason qui cache peut-être une autre réalité.
II paraît alors surprenant que Marine Le Pen agisse si tardivement à demander à ne plus être affilié à l'extrême droite à l’approche du supposé succès aux Municipales, sans doute.
Mais le plus étonnant est qu'elle déclare ignorer que M. Martin Graf est un négationniste et qu'il représente un parti d'extrême droite, alors qu'il ne s'en cache pas, au contraire, en Autriche, la patrie d'Adolf Hitler, c'est de notoriété publique, en France, les personnes s'intéressant à l'Autriche et aux mouvements néo-nazis, le savent également.
On s'étonnera que Marine Le Pen soit aussi peu informée pour une personnalité politique de son niveau, c'est tout de même surprenant ??? D'autant que devant le palais qui accueillait cette manifestation, 5 000 opposants autrichiens manifestaient contre l'ouverture de ce bal, comment Marine Le Pen, n'a-t-elle pas été surprise par ces manifestants, et ne s'est-elle posée aucune question sur les raisons de cette contestation publique, démocratique ?
Au Bal des jeunes d’extrême droite, Marine Le Pen a diné avec le N°1 du "FPÖ", Heinz-Chrisitian Strache, en toute amitié.
Des exemples de ce genre, il y en a plein la presse française et étrangère concernant le FN et ses amitiés avec des groupes d’extrême droite et néo nazis, ne dit-on pas : « qui se ressemble s’assemble ? » à moins que cela ne soit le fruit du hasard, mais c'est difficile à croire.
Concernant cette nouvelle volonté de chasser le terme d’extrême droite concernant le FN, si elle avait été meilleure tacticienne, elle aurait agit bien plus tôt en suivant l’exemple de ses amis autrichiens qui ont gommé officiellement le terme de nazi de leur mouvement, même s'ils sont largement impliqués dans la filiation de ce système de pensée, mais proférer de telles menaces contre les journalistes qui l'ont qualifié d’extrême droite pour les mener en justice cela semble à la fois téléphoné et appartenant à une logique purement électorale.
Depuis que M. Le Pen a laissé sa place à sa fille, les sympathisants se sont multipliés à une vitesse phénoménale, son discours n’appartenant à aucun parti mais à tous, principalement populiste, a su séduire un auditoire déçu par les mensonges quotidiens des factions politiques françaises, mais le plus grave est qu’elle n’apporte aucune solution viable économiquement, ses apparitions dans les médias se bornent à des critiques constantes et permanentes, à des accusations systématiques, sans pour autant apporter la moindre solution et lorsqu’on lui pose une question à laquelle elle n’a aucune réponse, elle répond en attaquant son interlocuteur pour gagner du temps. S'il y a un mensonge répété à l'UMP et au PS, Marine Le Pen et ses lieutenants pratiquent une mauvaise foi constante et sont formés à la dialectique du faux-vrai. Nous avons là l'exemple d'un sophisme flamboyant, ou comment se faire passer pour un démocrate quand on n'en est pas un. La vieille garde doit jubiler, après tant d'années de lutte, de provocation, d'affiliation Nazie, Marine Le Pen parvient en peu de temps à modifier la façade du parti et à embobiner une population qui n'en peut plus, ni de la Droite, ni de la Gauche et qui se dit : pourquoi pas le FN ? Sauf, que le manque de culture de politique, la méconnaissance de l'histoire européenne de la part de ces déçus peut s'avérer dramatique pour le pays.
La TV est pour Marine Le Pen un merveilleux outil, comme le cinéma l’était pour le petit caporal en Allemagne, et la radio pour le Duce en Italie. Ce qui inquiète, c’est la faiblesse de son discours en matière de politique économique et si les français décident de lui donner leurs voix, alors, nous sommes vraiment perdus, car si les socialistes ne s’attendaient pas à prendre le pouvoir face à N. Sarkozy, croyez-vous un instant que les représentants du FN le soient ? En dehors de ceux qui s’expriment toujours devant la TV dans un français impeccable, combien sont-ils, les élus FN, les maires FN, les sympathisants qui s’expriment péniblement dans un français correcte ?
C’est une nouvelle réforme prévue par le FN qui se débarrassera rapidement de ces pauvres bougres qui deviennent bien encombrants pour son image publique.
Nous vivons une époque formidiable…