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LE MORIBOND MAUVAIS
Hier au soir j’ai failli m’étrangler, une arrête de mots dans mon cerveau c’est greffée, et j’ai bien faillit mourir étouffé… de rire.
Il est vrai que l’on ne meurt qu’une fois, et que le discours du roi président est comme un laïus de sénateur romain, avant d’offrir le pain à ses affamés citoyens. Un message de fausse sincérité avec le plus grand sérieux, déclamé sur une chaîne d’État qui déteint sur la liberté d’expression et d’information du peuple.
Quel martyr généreux sacre-t-il son pouvoir par une sottise digne d’un arrosoir ? Il n’y en a qu’un seul, c’est « Plat pays » qui à la France, seul nuit. Il sait que le peuple crie dans sa détresse :
- Que rien n’est juste !
Il répond de son embonpoint que :
- - « Tout va bien ! »
Vraiment, « Tout va bien » ?
Un million 300 000 personnes manifestent dans la rue contre lui, et son gouvernement de grand guignol, et comme un sophiste athénien, il arrange son mensonge comme dague empoisonnée par les vérités du PS, qu’il plonge dans le sang du peuple.
Il ignore encore qu’il commet un suicide politique, dès qu’il ouvre la bouche il crache sur la nuque raide des passants, une tique ; et le peuple le sait, lui, si gras du bide qui ne regrette aucun de ses méfaits. Et le voilà aussi sérieux qu’un pape, devant l’écran, rien ne le frappe, aussi fier qu’Artaban, aussi droit qu’un bar-tabac, il se lance dans cette flaque d’insolence, et dans pareille indolence, il ose encore déclarer, fier de sa vérité :
- - "le risque" que la droite "détruise ce que nous avons fait"…
Il se prend pour un seigneur baisant la vénus au tombeau, posant ses lèvres sur la pierre froide en croyant que celle-ci lui rendra son penchant pour l’inanimé.
- - "le risque" que la droite "détruise ce que nous avons fait[1]"
Je tombe des nues, j’éclate de rire, ma joie inonde la pièce dans laquelle je suis, devant cet appétit sincère pour le néant, et je reste sans voix, comme saisit par le givre, le ressentez-vous comme moi ?
Il a tué le monde du travail, il a achevé la République, il a détruit sa délivrance et l’a enchaînée à la Dette publique, il a menti rayonnant comme le fou chantant trainait ses chansons, sur les routes de France à bicyclette par jour de fête, mais, facteur d’orgues, ta musique ne prend pas, la Droite détruira « ce que nous avons fait » dis-tu ?
Et qu’est-ce donc qu’il a fait ce président socialiste après quatre années de gestion épouvantable ? La destruction est sortie de son étable, la guerre civile, le monde du travail et de l’emploi revu et corrigé par un gouvernement de garnements méprisants, et par le menteur tragique qu’il est, lui, fils d’hermès, mais le dernier, celui qui roule sous le coup de pied de son père et qui retombe sur ses fesses, pour être aussi peu doué qu’il soit de nous avoir assassiné.
Il a joué la France aux dès, et nous a fait perdre toute dignité. Au lieu de soulever la tête pour apercevoir le battement d’ailes ou le bourdonnement des abeilles, ne ferait-il pas mieux de coller son oreille contre terre, pour écouter résonner le bruit des bottes, qui couvrent les bouches d’égout qui se taisent, en prenant des coups de talons de cuir sur un sol bitumeux ?
Le chantage recommence :
- - Vous nous chassez citoyens, mais ceux que vous élirez à notre place seront encore pire que nous, socialistes que nous fûmes.
Oui, à nouveau tu nous enfumes, sournois scélérat, tu n’excelleras pas dans le mensonge des urnes ni dans celui des voix, nous serons là pour t’empêcher de saisir la couronne des rois, car il faut être digne pour cela, même si selon certains, une chèvre gagnerait contre toi qui accuses, nous ne voulons plus de toi qui abuses, rapace sans cœur à l’œil perçant, ton jeu percé a dessiné ta chute, alors tais-toi, chut, chut, chut, j’entends une voix qui chante cet air-là :
Adieu menteur, je t’aimais bien,
Adieu menteur, je t’aimais bien tu sais,
On a chanté le même vin,
On a chanté les mêmes crises,
On a chanté les mêmes chagrins,
Adieu l’ami, France va mourir,
C’est dur de mourir au printemps, tu sais,
Elle part aux fleurs la paix dans l’âme,
Car vu que t’es bon comme du pain blanc,
Je sais tu prendras soin de ses femmes,
J’veux qu’on rie, j’veux qu’on danse, j’veux qu’on s’amuse comme des fous
J’veux qu’on rie, j’veux qu’on danse, quand c’est que tu foutras ma France dans l’trou[2]…
Nous vivons une époque formidiable…
Jacques Brel, « le Moribond » :
https://youtu.be/MB58PuNYO8o
[1] http://actu.orange.fr/politique/hollande-met-en-garde-contre-le-risque-que-la-droite-detruise-ce-que-nous-avons-fait-CNT000000oJ3pa.html
[2] Librement interprété de la chanson de Jacques Brel, « le Moribond »