Monsieur Nicolas Hulot m'énerve !
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Non plus parce qu’il ne suivit pas Éva Joly en 2012, contrairement à la parole donnée, non parce qu’il a cautionné ce gouvernement pro-système pendant 15 mois, mais simplement parce que ce personnage continue de se penser au-dessus du lot.
Et ce malgré ses plantages répétés et conformément à son statut de star médiatique.
Quinze jours de vacances lui auront permis de prendre conscience de l'inutilité de quinze mois de travail. Merci à son entourage et à Mr Coste (lobbyiste des chasseurs, "sans moral et mercenaire assumé"), de lui avoir ouvert les yeux !!!
Nicolas Hulot exprimait clairement dans un entretien en septembre 2012 que si on ne voulait pas de lui, tant pis pour nous. Et il constate maintenant benoîtement avoir été inopérant en étant aux manettes !
Pendant que le monde se dégrade Monsieur Hulot perd perd petit à petit et tardivement sa naïveté de star gâté, prend conscience de la réalité, apprend lentement les ressorts humains, politiques, économiques, sociétaux, etc.
Pour un quidam empêtré dans son quotidien on peut le comprendre, pour une personne se pensant responsable c'est affligeant.
Dans son interview à France Inter d'hier matin (28 août 2018) il regrette le manque de soutien de la société civile, d'une formation politique, voir de tous les partis réunis sur la cause écologique ou encore du soutien des autres membres des institutions. Quoi de neuf dans tout cela ? !
Il fait à la marge des mea-culpa mais continue à excuser et à avoir "une profonde admiration" pour l'équipe gouvernementale qui prône depuis le départ et encore, la continuité d'un programme libéral voué à l'échec.
Et il espère que sa démission pourrait créer "une profonde introspection", "une mobilisation, un sursaut" !!!
Il n'y a qu'un pas pour qu'il retrouve "la foi" à terme, et soit candidat à la prochaine élection présidentielle, qu'il y parvienne puis qu'il nous dise à nouveau : désolé j'ai essayé mais les contraintes internationales m'ont bloquées, je croyais qu'ils et elles pourraient "évoluer" !
Plein de contradictions et d'impuissances logiques, ce personnage ferait mieux de faire profil bas, de comprendre qu'il n'est en rien visionnaire, ni de parole, ni perspicace ou fédérateur de bonnes énergies efficientes. Et alors rester dans l'ombre en aidant humblement des actrices et acteurs de la société civile dans leurs combats menés de longue date.
Merci tout de même à lui pour cette démission qui pourrait ajouter à la conscience collective, comme à la sienne, la compréhension de l'impuissance individuelle, contrairement à ce que prétendent tous les politiciens.
Quand le plus grand nombre aura compris que seul un changement réel de gouvernance par et pour le peuple peut fédérer, protéger l'humanité, l'environnement et les animaux, nous aurons enfin de nouveaux horizons possibles.
Mais quand l'oligarchie actuelle baissera les bras c'est qu'il sera déjà trop tard malheureusement. Soit la monarchie sûrement dictatoriale, soit l'oligarchie encore plus strictement ploutocratique, prendra le contrôle et conduira aux guerres civiles, à une misère profonde exceptée pour quelques-un·es.
Alors qu'un collapse dévastateur, annoncé depuis plus de quarante ans et maintes fois confirmé se rapproche, il est toujours plus urgent de changer de système pour la troisième et unique autre voie, une réelle démocratie. Ce que les transformateurs du sens des mots nomment la démocratie directe.
Pour aller vers des propositions positives, je pense que nous n'avons plus le temps d'inventer et qu'il est bien plus simple de copier en adaptant.
Prenons alors modestement modèle sur les fonctionnements athéniens, en gardant bien évidemment les nouveaux droits humains établis depuis près de trois siècles et si peu respectés à ce jour.
Éveillons-nous, pratiquons, inspirons-nous des belles expériences allant dans ce sens, et avant tout agissons localement et micro localement. En assumant par ailleurs et en réparant les horreurs du monde occidental, pour notre part.
Bon courage à nous toutes et tous, pour nous humains, nos enfants et les animaux. N'oubliez pas d'anticiper par ailleurs votre future survie, car certains chocs majeurs semblent dorénavant inévitables, dans les dix ans qui viennent très probablement voir beaucoup plus rapidement.
Très solidairement, avec toute ma bienveillance parfois naturellement trahie par mon ressenti.
Philippe Ponge