Curieux cette trouille souterraine
Encore un qui me fait croire qu’on peut voler
Qui m’donne envie d’ouvrir les bras
D’sauter dans l’vide encore une fois
Et d’essayer d’le faire
Bonjour l’frisson
Les yeux ouverts, sur l’tas en bas
Des déceptions
Qui traînent encore en vue cadavres frais
Des idéaux parfaits qui ont fait d’parfaits idiots
La foi est belle, je résiste pas, c’est la faute à Brel
Qui retente l’enfer, à chaque nouvel amour
Devant ceux qui déclame, ce que tu te goures, ce que tu te goures
Je baisse mon froc
Et montre mon désir
C’est mieux de s’en mêler
Quitte
À s’emmêler.
J’oublie rien, je n’perds jamais
Soit je gagne soit j’apprends
De celle pour qui j’dégaine, mon cœur moqueur
De celui pour qui j’sors le fusil, et pas la fleur
Mais attention pas chien fidèle, j’ai mes chants méchants
J’y mords l’mollet dés qu’ça déconne
J’ai tout l’être qui reste vigie
Aux alarmes, patient,
Cent fois je remets
Sur l’établi
Mon engagement
Insoumis, c’est pas béni-oui-oui.
C’est d’la force colère et l’courage
De ne plus tolérer
Plus de tolérance, faut colérer
Honte à ceux, qui ne colèrent pas
Leur bouillon de culture est une eau plate
À pleurer des cantiques sur des petites déroutes mesquines
Faut poser les larmes,
Réveiller les étincelles de contact
C’est l’enfer sans les autres
L’humanité aura beau faire
Elle n’entamera pas mon amour...
Ouaa c’que c’est chouette ! Me v’la r’parti !
Je poète par ci ! J’belles phrases par là !
Mais où qu’on va ? Mais où qu’on va ?
Ça nous dit pas !
Insoumis c’est souci !
Mélenchon toujours bon, c’est con !
Maman ! Demain j’fais quoi ?
Demain on sait pas ! On s’bagarrera
Si on n’y va pas , on saura pas !
Si on n’y va pas vous savez qui y aura
Ce demain là aussi, on s’bagarrera
Alors,
pas de fuites
autant s’bagarrer tout d’suite !
Avec joie, ça paye mieux
Finit la souffrance, la crise sur le catho et la lutte finale.
Quand je dis bagarre
J’pense corps à corps
Où qu’y’a toujours une chance
De finir amoureux.
Philippe Laval, Bordeaux, 10/04/17
avec un emprunt à Mandela : « Je ne perds jamais, soit je gagne soit j’apprends »