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Billet de blog 31 mai 2019

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Sortie de douche (électoral)

Hum… J’ai moyen l’moral… J’ai mouillé la chemise, il fait froid. Il pleut sur les copains aussi.  On est descendu dans la rue, parce que ça nous colle à la peau. Mais l’injustice sociale ça n’intéresse pas grand monde finalement.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

L'ordre, le fric, le biobio (touche pas au grisbi !) et l’autruche sont dans la place.
Le confort donc, la facilité, la majorité passive, l'amnésie.
La misère, pas vu, et pourtant ...!

Premier arrivé l’abstention.
Les abstentionnistes n’ont aucun pouvoir, même à 70 % ils n’auraient aucun pouvoir. Ils subissent, ou ils s’échappent, mais ils payeront un jour l’état d’une société abandonnée à ceux qui la détruisent. Quand à dépasser 70 %, ne rêvons pas, les riches, les puissants et leurs troupes n’oublient jamais d’aller voter, et ils sont assez nombreux tout de même.
Je ne suis pas contre la masturbation, mais l’action politique qui consiste à se branler avec ou sans FB ou autre réseau à gogo, est un leurre. Les débats sans fin entre gauchistes tendance x (3ème décan) et le radical (sagittaire) première porte de gauche sont stériles. Dans les réunions de militants, au moins, y’a des coups à boire...
Nos activismes sans structure font de beaux feux de pailles. Indignés, Nuit debout, Gilets Jaunes, Zadistes, Squat... Je nous dis bravo pour la résistance, on en est, c’est déjà ça, c’est pas rien, c'est grand, ça apprend ! Mais soyons lucides, ça fabrique aussi de la désillusion. S’enquiller des « one shot » ça mène à la gueule de bois.
Alors, dis papa, c’est quand qu’on va où ? 
Je vous le dis comme ça pour faire rire, mais j’ai trois enfants, alors ça m’donne plutôt envie d’pleurer (non, ne sortez pas les mouchoirs, je vis très bien merci)
On continue bien sûr, on vit, on aime, on bouge, on remue, on s’en mêle (quitte à s’emmêler).  Et puis on essaie de comprendre et on s’organise pour agir. 

Donc, un mot pour mon camp :
J’ai choisi la France Insoumise pour le programme, pour une 6ème constitution. C’est écrit et c’est clair. 
Pour des gens aussi, Mélenchon, Ruffin, Aubry..., Laurianne, Thierry, Garance, André, Véro, Tutu et les autres (qu’on voudrait plus nombreux...). Ils sont beaux.

Mais pour l’organisation, tout reste à faire. 
J’ai l’impression de jouer dans « Rasta rocket », ou dans « Le grand bain ». 
Mais c’est pas du cinéma, alors ça finit pas bien. 
Les meetings et les tracts, ça va bien comme bande-annonce. 
Stratégie et cible c’est de la pub. Sans programme c’est du vent. 

Le programme on l’a (c’est écrit c’est clair j'vous dis !)
Bien sûr qu’il y a besoin d’une « ligne » (de com) pour le mouvement quand il s’agit d’élection, mais ! 
Le travail de terrain, l’éducation populaire, comprendre et connaître « les gens », inventer avec eux, faire collectif, c’est long, c’est difficile, ça manque pas de piège ou d’impasse…

Il faut s'y coller, et pour ça il nous faut des structures locales, des moyens, de la formation !
Et de la confiance ! En soi, en nous, en eux ! Sinon ça jouera « Au revoir là-haut ». 

La "ligne" n'aura jamais la pèche sans ça.

Voilà c’est dit. Ouf ! Ça va déjà mieux. 

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