Pour un citoyen qui suit la politique de loin, c'est un vrai casse-tête.
Un exemple récent à propos de la ligne politique du PG.
j'avais cru comprendre que pour les municipales la ligne du PG était:
1- au premier tour on se présente avec le Front de gauche, sans les socialistes, pour ne pas créer de confusion avec leur politique "austéritaire".
2- au deuxième tour, un peu plus subtilement:
2-1- si le FdG fait un score inférieur au PS, on fait une fusion "technique", c'est à dire que l'on se réparti les places sur une liste commune, mais en cas de victoire, on s'interdit de prendre un poste exécutif, pour ne pas créer la confusion (de même qu'au niveau national, on ne participe pas au gouvernement)
2-2- si le FdG fait un score supérieur à celui du PS (cas rare, mais cela peut arriver), on peut fusionner et diriger avec les socialistes, car dans ce cas c'est "nous" qui imposons le contrat municipal
2-3 - s'il y a un risque FN, on appelle à voter pour le candidat de droite arrivé en tête.
Maintenant, prenons le cas de R Révol, membre du Bureau national du PG, maire sortant de la petite ville de Grabels, voisine de Montpellier.
Au premier tour, il se présente avec deux (ex?) socialistes et fait un très bon score (presque 50%). JL Mélenchon salue ce résultat sur son blog http://www.lepartidegauche.fr/actualites/actualite/municipales-2014-la-percee-l-opposition-gauche-27392 et ne rappelle nulle part qu'il n'a pas suivi la règle n°1, alors qu'il a bruyamment tempêté contre les communistes ayant enfreint la règle qu'il avait lui même édicté unilatéralement pour l'ensemble du Front de gauche, montrant bien qu'il estime le PCF comme subordonné à ses décisions (démocratie ... démocratie ...)
Au deuxième tour, juste après avoir été brillamment réélu, R Révol prend le poste de vice- président dans l'exécutif de la communauté d'agglomération de Montpellier. Communauté de commune dirigée par un dissident PS (à la droite du PS, dans la ligne "frêchiste") aux cotés d'autres socialistes et même d'un UMP. Cette fois-ci il enfreint manifestement la règle 2-1. Ce qui ne lui attire aucune remarque de JL Mélenchon, qui, bien plus, met en avant cette promotion sur le site du national du Parti de Gauche http://www.lepartidegauche.fr/vudailleurs/articleblog/la-vice-presidence-l-agglomeration-pour-faire-la-regie-publique-l-eau-une-victoire-combat-citoyen-28002, et l'associe étroitement à sa campagne des européennes.
ma conclusion: je n'ai pas du bien comprendre qu'elle était la ligne politique du PG pour les municipales.
Quelqu'un peut-il me l'expliquer ?
Merci
nb: le NPA a fait un assez long commentaire sur le cas R Révol, mais il se place sur un plan moral et politique. Je ne sais pas trop si je peux lui faire confiance sur ce sujet, compte-tenu des antagonismes qu'il exprime.
voir http://blogs.mediapart.fr/blog/antoine-montpellier/250414/montpellier-le-front-de-gauche-impacte-par-laffront-de-gauche
idem pour le PCF
voir http://pcfbassin.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=17041:a-montpellier-le-pg-cest-faites-ce-que-je-dis-pas-ce-que-je-fais-&catid=91:actualites-2014&Itemid=6
AJOUT du 3 mai :
la contribution de Marie Rambeault (voir les commentaires) m'a appris que la règle n°1 (pas de liste avec le PS au premier tour) ne s'applique pas aux villes de moins de 20 000 habitants. Mea culpa.
de plus, à ce jour, je n'ai trouvé aucun texte du PG qui interdit "explicitement" à un élu PG de participer à un exécutif PS ou même UMP, FN d'une commune ou d'une communauté de commune quelle qu'en soit la taille. Certes cela parait assez contraire à "l'esprit" des orientations du PG, mais ce qui n'est pas interdit est ... autorisé, et même encouragé (voir ci-dessus).