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social, écologiste, souverainiste, démocrate, pour que la gauche adopte un programme défendant les intérêts populaires, la justice sociale, et s'en donne les moyens en rompant avec l'Europe, l'euro, le libre-échange, l'immigration de masse.

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Billet de blog 3 novembre 2015

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comment en finir avec le chômage de masse ?

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

c'est une question récurrente qui a été encore posée par un de mes commentateurs (son point de vue: répartir le travail)
Vaste question à laquelle on ne peut répondre que dans un cadre bien défini:
1/ j'écarte toutes les solutions de long terme qui demandent la transformation du monde entier, du type "quand le capitalisme aura disparu de ce monde, on pourra ..." quand tout le monde pratiquera les enseignements de l'Eglise Catholique ..." etc ...
2/ quelque soit le type de solution adoptée, nous Français (je répète, nous Français) vivons dans un monde globalisé que nous ne contrôlons pas. Il faut faire avec, mais le plus intelligemment possible.
Notre première indépendance doit être économique, sinon d'une manière ou une autre, tôt ou tard, nous serons soumis à nos créanciers (voir la Grèce de Tsipras). Il faut donc équilibrer notre balance des échanges extérieurs, qui est depuis de nombreuses années est en déficit. Autrement dit, il faut trouver à vendre aux autres des produits/services de façon à ce que nous puissions leur acheter ce que nous souhaitons (pétrole, bananes, ordinateurs ...).
Toute solution économique doit tenir compte de cette contrainte, pas drôle, mais incontournable.
3/ je me place dans le cadre de la société capitaliste actuelle, quitte à lui imposer un environement législatif différent. Fondamentalement parce que je crois que c'est encore la moins mauvaise manière de produire du bien être de masse. De plus abolir le capitalisme en France serait tellement incompatible avec le monde qui nous entoure que cela rendrait notre fonctionnement très difficile.
A nouveau, c'est bien dommage, mais c'est inévitable.
4/ la contrainte écologique, notre contribution à la diminution de l'émission de CO² est nécessaire car cela engage l'avenir des générations futures.
Encore une contrainte bien désagréable.
5/ je me place dans un horizon relativement court terme, du type d'engagements que l'on peut prendre pour un ou deux mandats présidentiels (5 à 10 ans)
Il me semble d'abord légitime de mettre la baisse du chômage au centre des objectifs la politique économique, car pour l'instant, c'est encore le meilleur moyen que nous ayons trouvé pour épanouir l'individu. Vivre d'allocations diverses ne semble pas très efficace pour son épanouissement, sauf pour une petite minorité (1)
La première chose à faire est donc de rééquilibrer notre balance des biens/services car automatiquement cela permettra à nos entreprises de mieux fonctionner, de recruter.
Il y a la solution UMPS: dans le cadre de l'euro retrouver progressivement notre compétitivité avec l'Europe du nord. Malheureusement pour des raisons multiples, rattraper la compétitivité de ces pays sera très long, si on y arrive, et en attendant nos importations de biens/services vont augmenter, continuant à détruire nos entreprises et nos emplois. Dés lors pour rétablir nos équilibres externes, il ne reste plus qu'à diminuer notre pouvoir d'achat global pour diminuer nos importations et améliorer la compétitivité des entreprises. Ce qui entraîne un cycle néfaste de baisse de l'emploi supplémentaire. Et dans cette conjoncture déprimée, il est encore plus difficile de faire naître de nouvelles entreprises compétitives.
C'est la raison pour laquelle il est d'abord nécessaire (pas suffisant) de quitter l'euro. En dévaluant cela permettra à nos entreprises de retrouver de la compétitivité et donc de retrouver de l'emploi. (2)
Faut-il intervenir sur les entreprises pour les "obliger" à embaucher ou toutes autres mesures du même genre ? Dans la conjoncture actuelle, surtout pas. Elles ont déjà tellement de mal à faire face à la concurrence externe.
C'est maintenant qu'il faut examiner la proposition supplémentaire de "répartition du travail". La difficulté est donc de savoir si cette répartition va augmenter ou pas notre compétitivité. Sauf cas particulier, il n'est pas difficile de voir que c'est une contrainte extrêmement lourde pour toutes les petites et moyennes entreprises. Pour les grandes entreprises et l'administration, c'est parfois possible. Mais il faut absolument enlever tous les avantages législatifs à ces temps réduits. En effet aujourd'hui il ya de multiples contraintes qui font que lorsque l'on travaille 50% du temps, le salaire est supérieur à 50%. Cela freine évidement le recours à ce type de contrat.
Donc pour répondre à la question du recours à la répartition du travail: oui cela peut être un complément utile, à condition de le faire sans que cela entrave la compétitivité des entreprises.
Il y aurait tellement d'autres choses à dire, et d'autres mesures utiles à prendre ... mais ce serait bien long.
(1) grosso modo c'est la solution actuelle. Il y a ceux qui travaillent à temps plein, et ceux qui vivent de petits boulots, voire de chômage de longue durée. Mais c'est un point à regarder de près. Cela convient peut-être à une frange plus grande de la population que je ne l'imagine.
(2) bien sûr la solution n'est pas magique, et cela coutera à tout le monde, d'autant plus qu'on a un revenu élevé, car la part de consommation importée augmente avec le revenu.

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