Netanyahou, premier ministre Israélien, a invité les "juifs français" à émigrer en Israël, puis est revenu "diplomatiquement" sur ses premiers propos, sans démentir les premiers. Mais l'essentiel a été dit.
En effet on ne peut que s'interroger sur la place de beaucoup de juifs (ceux qui se réclament comme tels) en France. On ne peut qu'être frappé que les victimes juives de ces attentats, comme ceux déjà lors de la tuerie de Toulouse, vont se faire enterrer en ... Israël. C'est dire si pour eux leur vrai patrie, c'est Israël, et pas la France.
En somme, beaucoup ne se considèrent que comme une communauté de passage en France, par commodité, avec "leurs" écoles, "leurs" synagogues, "leurs" magasins et restaurants, "leurs" quartiers. Beaucoup ne se considèrent pas comme nos concitoyens, mais comme les concitoyens des Israéliens (1) (2).
Ils posent plus généralement le problème de toutes les communautés qui considèrent que leur fidélité va d'abord à leur pays d'origine, comme beaucoup d'immigrés naturalisés français qui gardent leur nationalité algérienne, marocaine .. et qui vont se faire enterrer dans leur pays d'origine (3).
La réponse de notre république était claire: intégration et assimilation des différences. L'école laïque pour tous. Mais elle a abandonné progressivement ses propres valeurs, allant du "droit à l'école confessionnelle" "au droit à la différence" "aux langues d'origine" "au multiculturalisme". Elle va récolter les quartiers "réservés", le terrorisme de tel ou tel (on voie très souvent aussi bien des attaques antisémites qu’anti-musulmanes ...)
Il faut donc remercier Netanyahou de dire les choses clairement, et on aimerait que les dirigeants algériens, marocains ... en fassent de même.
(1) des deux diront certains. Comme on a deux cartes de crédit. C'est dire si l'attachement national n'est alors qu'une affaire de commodité.
(2) d'ailleurs des jeunes juifs vont faire une guerre de colonisation en Israël contre les Palestiniens. On ne peut que faire le parallèle avec ceux qui vont faire le djihad en Syrie. Certes il y a des différences, mais on est frappé que dans un cas, c'est jugé "bien", dans l'autre, c'est évidemment "mal".
(3) sans oublier notre ancienne candidate écologiste aux présidentielles, multicarte "norvégienne-française". Ou va-t-elle se faire enterrer ?