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Billet de blog 1 janvier 2016

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QUE SONT-ILS DEVENUS ?

Que sont devenus les réfugiés qui n'étaient "pas les bienvenus" ?

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Quelques mois après le coup d'éclat peu reluisant mais très médiatisé de Robert Ménard, maire de Béziers, qui avait rendu visite dans sa ville à quarante réfugiés Syriens pour leur signifier qu'ils n'étaient pas les bienvenus, que sont devenus aujourd'hui ces femmes, ces hommes et ces enfants réfugiés de guerre après un tel accueil ?  Retour en arrière. A la suite de la publication de la tristement célèbre photo du petit Syrien noyé et échoué sur une plage, une jeune Américaine résidant dans l'Hérault publie sur sa page FaceBook une note exprimant son émotion et sa volonté de "faire quelque chose" pour les réfugiés. Le lendemain, des dizaines de réactions et de commentaires sur son texte lui font prendre conscience qu'elle est loin d'être la seule dans ce cas. Un petit groupe extrêmement motivé se forme alors et se réunit pour la première fois afin de réfléchir sur les différents moyens d'exprimer leur solidarité auprès des réfugiés de la "jungle" de Calais et au-delà.

Quelques jours plus tard, la jeune Américaine apprend par hasard la présence à Béziers de quelques familles de réfugiés syriens, ceux-là même qui avaient été accueillis par le Maire Ménard avec tant de malveillance. Elle réunit à nouveau son groupe qui décide aussitôt de passer à l'action. Depuis lors, plusieurs dizaines de bénévoles, en grande majorité des étrangers résidant dans l'Hérault, passent entre 15 et 30 heures par semaines à rassembler et à fournir des sacs de provisions, des objets de première nécéssité et des médicaments, à trier des manteaux et des couvertures, à organiser des tombolas et des collectes de fonds, à recruter des traducteurs de l'arabe, à aider les réfugiés dans leurs démarches administratives pour acquérir un statut officiel sans lequel ils n'ont droit à rien, et à communiquer avec d'autres mouvements de solidarité dans le monde entier. 

Le nombre des réfugiés vivant aujourd'hui toujours dans le quartier de la Devèze à Béziers est d'environ une trentaine, et varie selon les départs de ceux ayant enfin obtenus leurs papiers et la présence de nouveaux arrivants. La question cruciale est maintenant de savoir s'ils seront tous relogés d'ici la fin de l'hiver et la date fatidique des premières expulsions possibles envisagées par Monsieur le Maire. 

Il y a aujourd'hui dans le Languedoc une importante communauté d'étrangers (Americains, Anglais, Suédois, Hollandais et autres) venus chercher dans le sud de la France du soleil et une qualité de vie qu'ils apprécient énormément. Ils se sentent les bienvenus dans notre région, et n'ont toujours pas compris pourquoi ceux qui en avaient le plus besoin, les réfugiés de guerre Syriens de Béziers, eux, ne l'étaient pas. Ils continuent encore aujourd'hui de nous donner une belle leçon de solidartié...... 

Pour plus d'Infos, voir le site Internet : Languedoc Solidarité avec les Réfugiés.

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