Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
J’en ai entendus qui souhaitaient que la France perde parce « ça ferait trop plaisir à Macron ». Et ces reproches que je lis à longueur de billets : « bande de décérébrés qui vous faites ainsi entuber ». Un refrain classique aussi factice et fugace que cette allégresse de quelques jours qui court dans l’hexagone. La tristesse contre la liesse, la conscience contre l'inconscience. Comme ces généraux de 14 qui pestaient contre Noël parce qu’il amollissait les combattants et les détournait de leur devoir guerrier. Comme ces révolutionnaires qui daubent les progrès sociaux parce qu’ils démobilisent les troupes et retardent ainsi la grande insurrection. Va-t-on nous reprocher aussi de goûter cet été si joli sous prétexte qu'il détourne notre attention des laideurs de ce monde ? Doit-on se souhaiter un été pourri pour garder nos colères ? Ce qui me gêne dans ces rappels aigres à la lucidité, c'est le mépris sous-jacent, ce "bande de cons" qui hurle en arrière-plan. En l’occurrence, ici et maintenant, j’en fais partie, des cons, comme souvent. Parlez-nous plutôt de vos joies les gars. Nos joies font partie du combat. PP
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