Suite à l'article publié ces jours derniers sur divers supports et portant sur la candidature de Madame Eva Joly, je réponds aux attaques dont j'ai fait l'objet au sujet de mes propos vis-à-vis de cette personne, propos que je maintiens dans la logique de mes impressions.
Je ne reviendra pas sur le portrait de la candidate du parti Europe Ecologie Les Verts, ayant en évidence le respect qu'il est dû à la députée européenne dont certaines orientations politiques sont peut-être estimables, sauf qu'elles ne correspondent pas à ce que l'on peut espérer pour engager les réformes politiques, économiques et sociales indispensables à la France.
A mes détracteurs qui m'interpellent parfois à la limite de l'injure, je leur préciserai clairement que je ne suis ni sarkozyste, ni hollandiste, ni lepeniste, et que je me suis toujours opposé à ceux ou celles qui se servent de la république et des électeurs pour assouvir leurs propres ambitions politiques, sans se soucier de l'intérêt des populations.
Sans aucune prétention, je dirai franchement que je suis certainement beaucoup plus républicain que certains qui m'invectivent sur ce site ou sur un autre, ces derniers confondant trop souvent dialogue démocratique et insulte publique.
Selon vous c'est quoi la démocratie ? Critiquer n'importe qui et n'importe comment ? Accuser les uns ou les autres sous prétexte que l'on ne partage pas leurs opinions ? Pratiquer et développer le communautarisme? Vouloir changer la France en une sorte de champ de foire où chacun ferait sa loi ? Monter les français les uns contre les autres ? Libérer les doctrines morales au-delà de l'impensable ? Créer des sociétés à 2, 3 ou 4 vitesses ? Pulvériser les « riches » pour se remplir les poches comme ce fut le cas lors des périodes révolutionnaires de 1789 ?
Si j'avais le temps, je pourrais encore exposer des dizaines de situations qui n'ont rien à voir avec l'esprit démocratique et surtout qui sont nuisibles au maintien de nos acquis et de nos libertés.
Pour ceux ou celles qui ne le savent pas encore, je précise que je suis un républicain de souche, ayant été éduqué dans une famille issue des classes populaires et laborieuses, ma mère ayant appartenu à ce corps d'enseignants que l'on appelle encore aujourd'hui « les Hussards de la République ».
Ancien élu, aucunement lié à une quelconque formation politique, je me suis engagé avec certains de mes compatriotes dans un combat sans relâche pour défendre les valeurs républicaines fondamentales, celles qui, tant qu'elles seront présentes dans notre vie, nous préserveront des lourdes et calamiteuses dérives que la France a connues par le passé, notamment en 1940 lors la soumission de la France devant le nazisme.
Par mon grand père, cousin de Paul Reynaud, ancien Président du Conseil, et par ma grand-mère proche parente de Henri Laugier, chercheur réputé et co-rédacteur de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, j'ai appris à découvrir les vraies richesses de la démocratie, celles qui nous font avancer et qui préparent l'avenir des générations futures.
Je me sens donc libre de mes sentiments et de mes positions, et ainsi je considère aujourd'hui que certains candidats ou candidates à la Présidence de la République ne semblent pas représenter pas les vraies valeurs démocratiques que l'on peut espérer d'un futur chef d'Etat.
Pour ma part, c'est le cas de Madame Joly, même si elle a évidemment le droit de participer aux élections présidentielles et de proposer ses propres réformes. Ainsi, les propos qu'elle a tenus antérieurement, notamment ceux qui portent sur l'annulation de certaines traditions républicaines, ne me satisfont pas du tout, et ne conviennent pas également à la plupart de nos compatriotes.
Par ailleurs, je profite du présent article pour évoquer la notion des règles fondamentales de la République que les candidats aux présidentielles ne devraient pas oublier : je rappelle donc que l’article 1er de la Constitution proclame que « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale ».
Et le vrai problème de notre société s'inscrit dans les faits que l'on occulte totalement ces principes et ces doctrines, en créant des divisions et d'énormes fractures dans l'espace démocratique faisant de la Nation un Etat républicain qui de nos jours, n'a plus aucun sens.
A titre d'exemple, je dirai que la première des mesures qui s'impose en urgence, est l'application rigoureuse des dispositions de la loi du 9 décembre 1905 qui sépare les églises et l'Etat : en effet, les problèmes religieux doivent désormais disparaître de l'espace public, et les administrations locales ne doivent plus intervenir dans les domaines qui touchent de près ou de loin une quelconque religion : ainsi, l'implantation d'un édifice religieux ne doit pas faire l'objet d'un financement public total ou partiel et cette règle doit s'appliquer à tout projet de construction de mosquée, d'église catholique, de temple protestant ou de synagogue.
D'autres mesures - et elles sont nombreuses - sont également indispensables pour la survie de la République. Je ne les aborderai pas ici, faisant certainement l'objet de prochains débats publics.
Avant de conclure, je souhaiterais que chaque citoyen réouvre par moment son livre d'histoire et qu'il y relève les grands évènements de notre démocratie ; cette démocratie qui est une richesse inestimable pour nous et nos enfants. Nous devons ne pas la négliger et la conserver précieusement si nous souhaitons protéger nos libertés chères à notre existence et à notre avenir.
Faute de quoi, à force de bousculer la République de nos aînés, nous risquons un jour d'être dans l'obligation de nous incliner face à une dictature qui mettrait un terme définitif à notre identité et à nos bonheurs.
Le temps de l'Etat de Vichy n'est pas si loin où la France était soumise à l'Allemagne nazie. On me dira que cette période est révolue, et que Hilter est mort depuis bien longtemps. Mais les « führers » (chef) n'ont pas disparu pour autant. A la faveur d'évènements imprévisibles, Ils pourraient revenir un jour ou l'autre, issus soit de partis extrêmes de droite comme de gauche, soit de mouvements d'islamistes radicaux puissants dont les méfaits en Egypte, en Lybie ou encore en Syrie ne sont plus à démontrer à l'heure d'aujourd'hui.
Que chacun prenne donc ses responsabilités et que chaque citoyen considère qu'il détient un pouvoir considérable dans l'orientation des politiques futures. Ce pouvoir est bien réel, et quiconque doit savoir que s'il ne l'utilise pas, il se soustrait à ses devoirs civiques les plus élémentaires. Le peuple a des droits, mais il a aussi des devoirs : et le premier de tous, c'est celui de garantir l'héritage républicain pour les générations futures.
Pierre-Alain Reynaud
Site internet : www.pierre-alain-reynaud.com
Notes sur le Café Républicain
Le Nouveau Café Républicain est un mouvement apolitique qui a pour mission essentielle de défendre les principes fondamentaux de la démocratie et de préserver le régime républicain.
Lancé depuis bientôt un an, il comprend aujourd'hui plusieurs sections implantées dans diverses régions de France.
Ses actions ciblées se regroupent autour d'un objectif populaire : rétablir un Etat véritablement républicain lors des élections présidentielles de 2017.
Prochainement, nous pourrez découvrir le site du Café Républicain sur internet, lieu de réflexions, et d'échanges, où chaque citoyen aura la possibilité de s'exprimer librement.
Ouverture des forums programmée dans le courant du mois de mai 2012.