La fin de l’année approche peu à peu, et dans quelques jours c’est Noël. Un Noël de crise diront certains, mais en apparence, rien ne laisse à penser que la situation est alarmante pour notre Pays comme pour la quasi-totalité des peuples du Monde. Les produits abondent, les gens achètent, dépensent, s’endettent même, alors que la planète vacille au bord de l’abîme du désastre économique et social.
Noël reste donc Noël : il est normal de le fêter, même si le temps présent n’est pas toujours au beau fixe. Et oublions les mots qui fâchent et qui n’ont pas toujours de sens : angoisse, cataclysme, chute, danger, débâche, dépression, détresse, faillite, krach, récession, etc… etc…
Nos parents ou nos grands-parents ont connu des Noëls beaucoup difficiles que les nôtres, et spécialement lorsque la France était plongée dans la guerre que ce soit dans les années 14-18 ou 39-45. Temps très noirs où la vie de chaque homme tenait à un fil, où la peur régnait en maître parmi les populations, où chaque citoyen écartait toutes idées de protestation ou de revendication.
Alors, aujourd’hui, doit-on vraiment se plaindre de notre sort ? Je ne le pense pas. Evidemment, la période que nous vivons n’affiche pas de grandes joies : le chaos financier auquel s’ajoutent la crise économique, la crise sociale ou les troubles politiques peuvent nous inquiéter certes, mais n’exagérons rien ! Nous mangeons des mets de choix, nous dégustons des friandises, nous sortons librement dans les rues, nous allons au spectacle et nous n’avons pas la crainte de tomber sur une milice qui pourrait nous arrêter et nous jeter en prison.
Alors fêtons Noël dignement, chacun à notre manière. Certaines personnes voient dans cette fête, la lumière éclatante de la religion catholique, celle qui a vu naître Jésus de Nazareth. Pour d’autres, Noël est simplement une grande fête familiale basée sur des traditions populaires avec en vedette le grand sapin décoré et la lourde silhouette du Père Noël.
Noël doit être un temps de partage : et au-delà de toutes idéologies religieuses, cette période doit rassembler les peuples du Monde pour vivre dans la paix et la solidarité. Allons au-devant de notre prochain, surtout s’il est en difficulté ou dans la précarité. C’est un geste humble qui n’appartient à aucune religion ni à aucune croyance, mais simplement à une citoyenneté que personne ne peut ignorer.
Noël doit être un temps de réflexion : sans doute en raison de son approche de l’année nouvelle, celle qui nous conduira vers l’analyse et les décisions qui concernent notre existence présente et future.
Noël doit être un grand appel vers le renouveau et vers l’espoir qui anime les générations futures. En ce temps d’exception, prenons nos enfants par la main, et conduisons-les sur l’autel de la fraternité, celui qui réunira un jour peut-être, toute l’humanité.
Pierre-Alain Reynaud
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