L'Europe est en péril, et personne ne peut dire aujourd'hui le contraire.
Par le passé, et voici déjà plus de deux ans, j'avais souligné à plusieurs reprises dans de nombreux articles, les lourdes conséquences qui résulteraient un jour ou l'autre de la situation compliquée de la Communauté européenne. De même, auparavant, il y a plus de trois ans, j'avais écrit un ouvrage (Et si la France changeait en bien) ou j'évoquais les dangers du système européen dont notre Pays comme d'autres, pourrait faire les frais un jour ou l'autre.
A l'époque, j'avais été très largement critiqué, et même certains éditeurs ultra-libéraux et fort mondialistes avaient refusé mon livre sous prétexte qu'il était exagéré, démesuré voire irréaliste.
Seul, deux éditeurs m'avaient fait confiance alors, en me précisant toutefois que j'étais peut-être un « visionnaire » à long terme, l'Europe ne pouvant pas se dégrader si rapidement comme je le laissais entrevoir.
Aujourd'hui, les faits sont bien présents, et sans aucune prétention, j'ai la certitude d'avoir eu conscience des malheurs que nous allions subir, et clairement, je pense avoir été parfois même en dessous de la réalité que nous vivons au quotidien en ce moment.
La Grèce n'est plus en crise, ni au bord de l'abîme ; elle vient d'y tomber en profondeur. Et personne n'est capable à ce jour de la sauver : incompétence de Bruxelles, mésentente entre les pays de la CE, discordance entre les gouvernements des projets politiques à appliquer. Et situation totalement inattendue voici encore quelques semaines, la sortie possible (et fort probable) de la zone euro.
Dans un cas similaire et devenu dramatique à l'heure actuelle, l'Espagne au bord de l'explosion, entre désormais en révolution. Le chômage croissant, véritable cancer économique et humain, entraîne le Pays dans une chute vertigineuse.
Qui seront les prochaines autres nations victimes de ce désastre ?
Avec de tels évènements, c'est l'Europe qui glisse vers la faillite. Une faillite inévitable qui aura de très graves conséquences politiques et sociales : la montée des extrêmistes et la paupérisation des peuples.
Ce qui caractérise aujourd'hui cette débâcle européenne, c'est l'impuissance des 27 pays de la communauté européenne a trouver des solutions positives. Et chacun y va de son diagnostic : qui parle d'austérité, qui parle de croissance. Des discours différents et contradictoires pour lesquels il est difficile d'apporter à l'heure d'aujourd'hui une quelconque appréciation. Même les économistes avertis ne sont pas d'accord sur les théories avancées. Et pourtant, il est devenu impossible d'entrer dans des polémiques stériles qui n'ont que pour effet de perdre un temps très précieux et de maintenir les pays dans un désarroi effrayant.
Dans une telle époque, on ne peut plus croiser les bras. La France a un grand rôle à jouer dans l'avenir de l'Europe. Elle doit faire entendre sa voix partout à l'intérieur de la communauté et en particulier auprès de l'Allemagne dont la politique reste trop figée.
Notre Nation, comme les autres, a besoin de croissance pour sortir de l'ornière. Il faut donc la mettre en place pour définir rapidement de nouveaux horizons plus cléments. Cependant, à côté de cette volonté de relance économique, les français devront aussi faire de sérieux efforts pour redresser le Pays.
L'été sera donc difficile, et la rentrée sans doute très pénible. Il est devenu impossible d'éviter cette longue traversée du désert. Et une telle situation peut durer encore plusieurs mois, voire même plus d'une année.
Toutefois, si les français consentent maintenant à faire certains efforts (obligatoires) tout en provoquant une dynamique économique, les vacances 2013 pourraient être nettement meilleures !
A chacun de prendre ses responsabilités et de travailler dans ce sens !
Pierre-Alain Reynaud
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