Réponse par mail à Madame Badinter, pour laquelle j’ai la plus grande estime, en commentaire à son article dans Le Point : « Allez mettre une jupe dans certains quartiers . . . » Le cri d’alarme d’Elisabeth Badinter (Harcèlement, sexisme, communautarisme / Etre une femme en France)
Ma réponse provocatrice est inspirée par un article sur la disparition des cultures amazoniennes dans la revue Science :
« Nous sommes au seuil d’une vaste extinction de cultures. » Une série d’articles publiés dans l’édition de la revue américaine Science, datée du vendredi 5 juin 2015, affirme que des groupes entiers de populations indigènes d’Amazonie sont en danger imminent de disparaître au Pérou et au Brésil, en raison de la multiplication des contacts avec le monde extérieur.
Dans la jungle urbaine de Paris il existe des îlots de populations immigrées récemment dont la culture est en grand danger. C’est le cas d’une tribu qui survit tant bien que mal du côté de La Chapelle. La plupart de ses membres ont été élevés dans une civilisation patriarcale et dans une foi qui impose une morale stricte en matière sexuelle, qui entraine en particulier la nécessité pour les femmes de désexualiser le plus possible leur apparence. Les mâles de la tribu ne sont donc pas habitués à voir surgir à côté d’eux des femelles autochtones dont les habillements laissent émerger à leurs vues des surfaces souvent importantes de leurs corps. Même lorsqu’ils sont en couples il est exceptionnel que les membres de ces îlots se dénudent entièrement à la vue l’un de l’autre car leur religion a convaincu les deux sexes que Satan prend volontiers l’apparence d’un corps nu. La civilisation autochtone dans laquelle ils se trouvent contraints de vivre par la misère et les troubles dans leurs pays d’origine n’offre aucun havre culturel dans lequel ils pourraient petit à petit s’imprégner des valeurs qui la sous-tendent, avec suffisamment d’explications pour parvenir à les comprendre. Ils se trouvent donc en permanence agressés par les intrusions parmi eux de femelles aux jupes courtes laissant apparaître leurs jambes quelquefois jusqu’au ras du pubis, ou rappelant par l’entrebâillement d’un corsage, le découvert éventuel d’un ventre au nombril décoré, la cambrure d’un arrière train mis en « valeur sexuelle » par des talons hauts, le déhanchement imposé par la mode, qu’elle sont sexuellement matures et que pour exister fémininement elles doivent absolument jouer de la fesse et du sein en permanence en toutes circonstances, en privé comme en public, toute leur vie, même quand l’âge fera d’elles des remèdes contre l’amour. Comment sauraient-ils que même dans cette civilisation autochtone des personnalités se sont élevées autrefois contre la mutation qui a eu lieu entre une civilisation qui ressemblait à la leur et la nouvelle qui gagnait peu à peu. Ils n’ont pas hésité à écrire à ce moment-la que même les femmes honnêtes en venaient à s’habiller comme les prostituées autrefois. Il n’y a pas si longtemps encore une femme honnête ne sortait pas dans la rue sans chapeau à moins d’être ou de passer pour une prostituée. Comment s’étonner que des immigrés récents en provenance de pays qui connaissent encore cette ancienne civilisation d’origine théocratique autrefois toute puissante au point de bruler pour sorcellerie satanique les provocatrices se sentent violés et mis en danger. Ces intrusions au milieu d’eux sont pour eux tellement scandaleuses qu’ils en viennent à faire tout pour les décourager. Les femelles autochtones qui s’obstinent à leur en mettre plein la vue de leurs corps se trouvent donc mal vues puis repoussées puis bousculées puis agressées, alors elles protestent, se font accompagner par des mâles autochtones ou appellent la police afin d’imposer leur spectacle en même temps que leurs valeurs coute que coute. Elles peuvent arguer à satiété que les mâles autochtones eux les tolèrent telles qu’elles sont et jugulent sans difficulté les pulsions incessantes qui les assaillent dans le climat érotique permanent qu’installent dans la civilisation autochtone dans son ensemble les exigences d’expression de leur féminité de leurs femelles. Ils sont habitués à subir du matin au soir les tentations incessantes qu’elles suscitent en eux. Peu d’entre eux se laissent aller à passer à des actes que la loi punit de plus en plus sévèrement. Pour éviter de se mettre en danger ils ne font glisser que subrepticement leurs regards sur les appâts sexuels qui sont offerts en permanence à leur vue. Ils ne sourient même pas aux femelles de peur d’être catalogués comme dragueurs. Laissent-ils un œil trainer sur l’échancrure même largement ouverte d’un haut que la provocatrice en proie à son narcissisme va les fusiller d’un regard assassin qui les prévient que le commissariat n’est pas loin pour porter plainte. De nombreux mâles autochtones ont donc rayé de leurs préoccupations le souci de séduire des femelles et expriment pleinement leur virilité avec d’autres mâles au point de rendre les femelles invisibles à leurs yeux. Cette option qui se révèle bénéfique pour beaucoup de mâles autochtones n’est pas encore suffisamment connue et populaire parmi les immigrés récents dont la religion condamne encore cette pratique avec vigueur comme celle des autochtones il n’y a pas si longtemps. Comment sortir de cette situation autrement qu’en rendant les femelles autochtones partiellement dénudées totalement invisibles aux yeux des mâles ? Il faudra du temps, mais bien qu’encore contraints d’errer à La Chapelle, ils sont heureusement en voie de civilisation, comme autrefois dans les colonies !