Il n’est pas facile de définir le clown. Notre ami le dictionnaire Robert mobilise un certain nombre d’éléments pour essayer d’en approcher l’étendue et la substance :
« Comique de cirque, qui, très maquillé et grotesquement accoutré, fait des pantomimes et des scènes de farce »
Mais, l’univers du clown prend impérativement consistance dans l’univers du cirque. Qu’est ce donc qu’un cirque ? Pas facile, Robert au secours : Sorte de théâtre circulaire ou ont lieu des exercices d’équitation, de domptage, d’équilibre, des exhibitions.
Si j’essaie de traduire tout ça, le cirque est le spectacle de l’emprise, de la maîtrise et le clown, son fou du roi, celui qui moque l’emprise et la maîtrise.
On assiste depuis deux jours, à un déferlement d’injures et d’opprobres sur le peuple italien qu’on tend à faire passer pour des décervelés irresponsables comme le peuple grec, il y quelques temps. Tiens, nos amis Italiens avaient aussi les jeux du cirque, mais ce n’était pas le même.
Les horribles élites méticuleusement constipées, les technocrates bon ton n’aiment pas le cirque et encore moins les clowns, ils se bouchent nez de dégout . Ils sont inconscients, seul Auguste peut les sauver. J’ai entendu une sidérante déclaration du responsable du parti socialiste allemand.
Chez nous, que valent nos grosses têtes de l’alternance, de droite et de gauche, les zénarques, les zétroits, selon les promotions et les places disponibles, là ou l'engagement fait l'article à l'intéressement ? La constitution de nos élites est une catastrophe, ces gens chargés de penser l’organisation de nos vies sont des coquilles vides, drapées de prétention et de médiocrité, ils pérorent, ils jacassent. (bonjour, les petites nenfants)
Mais d’où vient cette formidable distorsion de leur regard : ils se croyaient dans les gradins en train de persifler, erreur, grave erreur, ils sont sur la piste et ce sont eux les clowns.