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Billet de blog 8 décembre 2014

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PS : les apparatchiks mangent du mouton et leur chapeau.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

On chuchote que l’enclos est ouvert, que les brebis s’égarent et qu’en plus, elles s’égarent dégoutées. Point de rassemblement informel, nulle rencontre autour du point d’eau et de l’herbe grasse. La fuite.

Il en reste quelques-unes qui  frondent et  lancent pierre, elles sont énervées. Frondeuses et  moutons noirs forment un groupement pathétique. Ils  sentent comme une odeur de méchoui dans l’air mais  espèrent toujours passer du côté du bon côté du charbon de bois.

Et puis, il y a l’appareil du parti et le gouvernement : eux, pas de souci, Hollande, Valls, Cambadélis, Sapin, Touraine et quelques autres ; quelques soient les débâcles et les humiliations, de chauds pantouflages dorés les accueilleront au coin de la cheminée où ils pourront continuer à deviser sur le monde qu’ils analysent  à souhait mais qu’ils ignorent  souverainement. Leur problème réside dans une dépendance totale au microcosme  en tant qu’apparatchiks en face de leur incapacité à faire autre chose : permanent, dirigeant de mutuelle étudiante,  haut fonctionnaire détaché éternellement, caution sociale des grands profiteurs, pma des ppp.

L'idée émancipatrice se résume chez eux à la psalmodie d'un chapelet communicationnel ; manier le stéréotype des codes médiatiques avec la créativité du bulot.

L’élasticité du langage leur permet d’invoquer le courage jusqu’à plus soif. Donc, le courage en démocratie, c’est de ne pas tenir ses promesses, de se ficher comme du guigne des protestations, de pactiser avec le diable. Rassurons-nous, les écuries sont parfumées de fragrances moralisatrices, la différence entre la droite voleuse  et la gauche profiteuse, c’est le parfum.

Même si le PS crashe à 5% des exprimés, ils n’en ont strictement rien à foutre. C’est juste un peu le problème de leur icône, la responsabilité qu’ils invoquent pour le bien des autres mais force est de constater qu’ils ont réussi à éviter dans tous les cas de figure, les conséquences de leur incurie. Même pas mal.  Ils sont capables de scier la branche sur laquelle les autres sont assis et pendant la chute, pousser un sanglot rassuré.  Mais, ils meurent s’étonne le second d’entre eux avec sa petite bouteille de poison à la main.

Ce dimanche, 4ème séquence ou la « gauche » est djartée d’un deuxième tour avec moins de 12% des inscrits. Que se passe –t-il avec Manuel sur le service improprement public ? Merci pour  votre confiance, je reste. Pincez nous, c’est un cauchemar.

Il demeure une énigme ; comment des militants de base, généralement intelligents, sincères  dans leur motivation, engagés dans des combats du quotidien de la cité, peuvent-ils se transmuter en ovidés panurgiques qui foncent allégrement vers la falaise ? L’aveuglement problématique qui nous fait halluciner un emplâtre sur une jambe de bois  relève-il de la simple nostalgie, ce moment de mémorisation idéalisée qui n’a jamais existé ?

Leurs sourires sont désarmants, la religion des grands principes trop vagues qui disent tout et son contraire cachent des motivations moins glorieuses, plus alimentaires. Le pire est à venir.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.