L’étranger de proximité a cette vertu immense de nous permettre d’affirmer nos supériorités manifestes. Cela tombe bien : la Suisse minuscule incarne les vertus des guerres picrocholines. Hélas, la Suisse nous ressemble comme deux gouttes de chocolat fondu.
Impunément démocratique, votant à tout va, s'écharpant en douze langues et vingt cinq cantons, la suisse débatteuse et prolixe, à priori nuancée produit démocratiquement de l’exclusion et du coffre fort et du secret. Elle n’a pas foi en l’Europe puisque l’Europe, c’est la Suisse car un rapatriement coupable va vers la substance et l’essentiel.
Moralité du moment : en France, en Suisse, le suffrage universel porte les germes de l’affreux. Faut-il ne plus croire au suffrage universel ?
Quand il est le fait de marmottes terrées dans leur habitat souterrain, oui.
Quand il provoque débat, ouverture, prise de bec entre égaux, non.
Et encore merci, belle union européenne de générer avec autant de constance et de minutie, ces bouffées d’intolérance. A force de produire du même, on va ressembler à des Suisses et on deviendra des Francs Suisses.