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Billet de blog 16 février 2011

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Apprenons la propreté à la présidence.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Qu'on ne se méprenne pas sur ce titre : des journalistes éclairés et courageux (si, si, il en reste..... ) possèdent encore l'énergie inestimable de s'intéresser aux diverses corruptions, collusions, mélange des genres inhérents à l'activité politique. Le pouvoir est, en effet, ce mécanisme bien curieux qui légitime l'étrange contrat qu'Un fait et décide à la place d'autres avec une partie de leur consentement (ne disons pas éclairé tout à fait) et qu'il ne va pas se contenter d'être comme tout le monde(puisqu'il est tout le monde) . Mais le sujet n'est pas là quoique le mélange des genres donne matière .....

Je voudrais ici parler de cannibalisme et de communication, c'est-à-dire une forme raffinée et brutale des pratiques de notre de président : l'identification à la souffrance de toute personne de sexe plutôt féminin (le vieillard fait aussi bien l'article) sur le territoire français (ou à l'étranger, ça introduit un élément de souffrance supplémentaire : l'exil, l'isolement). Entendons nous bien, ce n'est absolument pas la personne qui l'intéresse mais la souffrance en tant qu'objet médiatique puisqu'il peut changer rapidement de sujet (disons plus justement d'objet) pour relancer la machine à pleurer d'injustice et d'indignation.

SARKO est au fond de ses nerfs la personne otage, tuée, violée (de sexe plutôt féminin ou le vieillard impuissant car les journalistes incarcérés, ça le passionne moins ; en plus , il n'y a pas l'image et le son), l' entourage, les voisins, le quartier qui s'indigne : Il est à la place de, il incarne tout, clame, peste, annule, tempête : il est en quelque sorte une représentation vivante des tragédies en œuvre et ses tics nerveux sont paradoxalement la traduction d'un émoi interne permanent, une irruption personnifiée, torturée, flagellée. Il faudra écrire sur ces formes d'agitation stérile et bruyante, inefficace et tapageuse mais oh combien momentanément performante.

Mais quelle curiosité à considérer que la privation de liberté peut dire tout et son contraire en SARKOZY : inadmissible à certains endroits, insupportablement insuffisante à d'autres

C'est d'autant plus difficile qu'il est un miroir de notre collectif : submergé, terré, impuissant, capricieux.

Et c'est là que ça devient dangereux parce que le système symbolique ne marche plus dans la rencontre mais dans l'absorption : l'autre est tout nous, l'autre est tout je et donc l'autre n'existe plus : tout est moi, je suis tout.

Je pense un peu à notre rapport à l'alimentation : apprendre à ne pas se jeter sur ce qui nous nourrit, mâcher, prendre son temps, établir un lien de causalité complexe entre le prendre et le donner et il me semble aujourd'hui mieux comprendre mes envies de vomir ou de ne pas pouvoir me retenir....

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