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Billet de blog 18 janvier 2014

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Être ou ne pas être du jeu électoral : telle est la question

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Le dépôt de candidature, le dépôt des listes constitue un moment important des élections : c’est le moment ou l’on se compte, ou l’on compte, ou on voudrait exister et peser. Déposer, exister, telle est la dure loi de la représentation, car il est bien question de représenter. Les élections apparaissent de façon criante aujourd’hui , dans certains endroits sataniques, comme une façon  se mettre à la place des électeurs qui diraient « mais foutez nous la paix ». Le but de la manœuvre de représentation fait l’effet soit d’une comédie formelle, soit d’une escroquerie acceptable. La représentation a mal à la participation et la participation est bien malade. Le pouvoir faire se circonscrit dans des limites parfois honteuses.

Ne pas en être a des conséquences : cela signifie craindre de ne pas exister pendant plusieurs années, ou exister de façon confidentielle, souterraine, gueularde, vaine, improductive. Et si le problème était ailleurs.

Gagner la place pour quoi en faire ? De droite à gauche, on voit combien ces places sont dures à perdre. Alliance contre le perdre sa place, alliance contre nature, vendre son âme à la place.

Moment bizarre, ou le politique est devenu la marionnette du technocrate, ou le politique liquide le compliqué, l’aléatoire, le difficile pour imposer des lignes de droites, des évaluations conformes aux  prédictions. Comme il est difficile d’en appeler à la responsabilisation à l’heure ou le charcutage territorial zone les gens et les populations comme des problèmes à résoudre et à gérer. Élire le fusil qui va nous tirer une balle dans le pied. Efficacité, on vous dit, coupante comme un lame de rasoir. Pas une miette à s’engueuler.

Aussi, l’élection ressemble à la généralisation d’un immense musée Grévin ou quelques notables monomaniaques viennent pratiquer  leur mégalomanie modeste ou arrogante (la république les soigne) mais ou d'autres ( et c'est authentiquement touchant) y croit dur comme le changement possible.

En être ou ne pas en être, entrer dans la maison en feu ou aller à la pêche à la ligne dans la rivière polluée, that is the question.

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