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Billet de blog 26 juin 2013

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Christophe, le barbier de ces villes lepénisées

Christophe Barbier présente toutes les caractéristiques du narcissique ordinaire. Écharpe rouge (dommage que le port soit autorisé, c’est presque indécent), port théâtral, répliques définitives, il dirige l’Express qui devrait davantage se nommer l’expresso, tant la ligne éditoriale accumule l’approximatif, le bâclé, l’idéologie de bas étage.

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Christophe Barbier présente toutes les caractéristiques du narcissique ordinaire. Écharpe rouge (dommage que le port soit autorisé, c’est presque indécent), port théâtral, répliques définitives, il dirige l’Express qui devrait davantage se nommer l’expresso, tant la ligne éditoriale accumule l’approximatif, le bâclé, l’idéologie de bas étage.

En gros, la manœuvre consiste à transformer la doxa des brèves de comptoir après trois tournées d’apéro en sentences définitives; l’Express, c’est le recyclage du vulgaire érigé en éjaculation du plumitif. Ne croyez pas non plus que la modestie étouffe le personnage, lui, si prompt à dénoncer le cumul insupportable : il est nominé au prix envié d’envahisseur des plateaux télé, son style étant en parfaite adéquation avec le cannibalisme jetable ambiant : ayez une opinion sur rien (c’est-à-dire sur tout), donnez à voir de la psychologie du bar de la poste et incarnez la vérité du donneur de leçons qui partage surtout les évidences de l’opinion dominante.

Publiez à tour de bras les couvertures plus qu’équivoques sur l’Islam, le terrorisme, l’insécurité et n’hésitez pas une seconde à accuser Mélenchon de faire monter l’extrême droite (si ce n’est pas de l’escroquerie intellectuelle, je m’appelle Chantal Goya) et le tour est joué.

Les gens ont le droit d’être la carpette de l’audimat, des puissants, mais peut être est il de notre droit de ne pas avaler les couleuvres au mètre.

La presse collaborationniste avait pendant la Seconde Guerre mondiale instauré quelques invariants : louange de l’Allemagne, haine des juifs, attaques contre la résistance. Nous ne sommes pas évidemment dans un régime de dictature, mais il est inquiétant de noter combien l’instauration d’un climat de peur, la désignation de boucs émissaires, la personnalisation simplificatrice de tout enjeu participent à la radicalisation en œuvre.

La forme de journalisme que donne à voir l’Express, c’est le service après-vente du Front National.

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