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Billet de blog 27 août 2014

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La théorie du genre idéal : bien habillé pour l’hiver, tiré par quatre épingles.

La théorie du genre est un grand huit désespérément vide. Manège de pacotille pour se faire peur, il ne tourne pas la tête, il ne donne même pas envie de vomir, il est prétexte pour les intégrismes à pousser des cris stridents, à parler d’eux-mêmes en désignant d’un doigt vengeur, la pléthore des démons qui touchent à leurs intériorités chancelantes. Il est le mauvais genre. De sa minuscule table d’orientation, il nous parle surtout d’ordre social, d’aliénation, de têtes baissées, du reste à ta place.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

La théorie du genre est un grand huit désespérément vide. Manège de pacotille pour se faire peur, il ne tourne pas la tête, il ne donne même pas envie de vomir, il est prétexte pour les intégrismes à pousser des cris stridents, à parler d’eux-mêmes en désignant d’un doigt vengeur, la pléthore des démons qui touchent à leurs intériorités chancelantes. Il est le mauvais genre. De sa minuscule table d’orientation, il nous parle surtout d’ordre social, d’aliénation, de têtes baissées, du reste à ta place.

Car quand on y pense, ce serait affreux quand même, que les mâles atours, pectoraux, tablettes de chocolat, abdos puissent comme par enchantement devenir féminins attraits poitrine, seins, Roberts, lolos, ventres ronds tandis que les phallus, bites, coucougnettes se transformeraient en cavités humides vaginales, avec des lèvres petites et grandes, son septième ciel et son point G. Comment trouver la bonne position, si on pensait être ce que l’on n’est pas

Ne laissons pas l’enfant roi, par une éducation laxiste et anarchisante, décider de ses identités sexuelles, par un soir d’activités périscolaires qu’il ne manquera pas de choisir dans sa coupable paresse dans sa version la plus fainéante et la moins responsable.

Tout cela fait tache ; un genre de vie ou papa chasseur (en fait maman chasseuse déguisée en papa chasseur) ne ramènerait plus la cuisse de mammouth au feu familial où maman fourneau (en fait papa fourneau déguisé en maman fourneau), entourée de sa cinquantaine d’apprentis chasseurs et de sa cinquantaine d’aspirantes fourneau ne cuisinerait plus avec entrain le frichti régénérateur de la bête qui sommeille en nous.

Mon empathie naturelle (il n’y a rien de culturel chez moi) me pousse à aborder les conneries générales et particulières avec bienveillance. Je fais partie à certains endroits du genre universel des crétins, je les comprends donc fort bien. Mais là, se propose un effet de seuil vertigineux qui me laisse pantois.

Comment des gens dont certains sont élus de la république, secrétaire général de parti politique financé par l’impôt peuvent-il proférer de telles imbécilités ? Magnifier de telles inepties du préhistorique ? On a envie de leur dire « allez péter un bon coup, ça ira mieux » parce qu’aucune médecine rationnelle ne peut soigner ça.

Dans la galaxie perdue des illusions de la gogocheche, je ne situe pas comme un groupie Najato Vallaudienbelkasemien, mais là, c’est un service minimum et indispensable que de soutenir sur ce sujet cette ministre face à cette armada d’abrutis.

La vente à la sauvette de la théorie du genre, c’est ordre nouveau, avec un petit coup de travail famille patrie et un zeste de machisme. Et l’on n’oubliera pas la pincée de racisme sur le gâteau.

Le genre a le dos large. Entendre genre quand on dit égalité, c’est à vous couper la chique.

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