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Billet de blog 6 août 2011

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Plus ne pluie que quelques coups de canons.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Pisser sur les herbes folles de la friche, les mauvaises herbes, sous la pluie, pendant "le boulot", rendre à la nature naturante ce qui vient de la nature culturante.

Aprés le travail, un samedi sous la pluie, au hasard réfléchi d'une marche, se réconforter dans una bodega (un bodegon) miraculeux sous ces latitudes centrales. d'une tartine espagnole parfaite : pain grillé, frotté de tomate, jamon serrano, qui n'a pas oublié la pointe d'ail, comme une pointe d'accent, sans laquelle la vie est plate, c'est à dire "parisienne", c'est à dire "pointue".

En quittant le tonneau qui a servi de table, pour poser plancha y tinto, à la recherche d'un peu de lecture papier, croiser les yeux noirs d'une fille magnifique, noire comme une terre lointaine. Les yeux, pas les seins. Les yeux, c'est à dire quelqu'un(e), pas quelque chose.

Puis remonter la rue descendante, muni de munitions pour le jour sous la pluie. "De munitions", comme un pain de munition, pas comme des cartouches pour les armes. ou alors, en corps, des armes pour la poésie, cette chose qui paraît si étrange à tant de nos contemporain(e)s pourtant si prompt(e)s à défendre, semble-t-il, l'étranger.

Samedi jour, sous la pluie. Proche de la forêt.

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