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Billet de blog 8 août 2009

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

J' écris, je vous écrit, je" ne sais faire que cela. Je mentirais si je disais que je ne sais pas à qui j'écris. J'écris à ce qui bouge en nous, à tout et à chacun, à ce qui oscille, comme oscille ce que j'écris. Je ne suis rien d'autre que ce qui est écrit, je ne suis là que pour ça, et c'est cela qui est.

mon corps est soumis au travail, au travers, et au travestissement, mais pour lutter contre cette étoffe qui étouffe, j'écris, et je tisse ainsi d'autres toiles. Des voiles et dévoile. Masque et barque. Baroque à Manosque, berger dans les Pyrénées, là-haut, dans la nuée, l'extinction révéle la derniére lueur.

Je mentirais si je disais que je ne sais pas d'où j'écris : je le fais dans ce heuriger de Spitz, au bord du Danube, au pied du coteau où s'épanouit ce vin, qui m'ennivre. Et je chante et je pleure nos corps isolés et je pleure et je chante RuinAggstein au-dessus, loin, au-dessus, prés de Marbürg je ne te reverrai plus jamais.

Je n'écris pas au rocher insensible qui se prétend et se nie, construit son dorf et se renie, mais accueille le nomade. L'accueille. La cueille. Et voit son ouvrier se casser. Ne chante pas, ne pleure pas. Et méprise les heurigers. (Les abricotiers de la rive. Les fruits dorés et la simplicité de l'arbre. Seulement. Le pays est matois)

("Traverser le fleuve, disait-il, nous sommes un peuple fort." "Nous sommes un peuple faible, lui répondit le Viet

Cong?

Nam?

Thien.

(toujours le soutien, ce myste d'une absence mais présente dans une parole rare

le djinn de Nour

(Pham était l'incarnation même du même au même

de la fragmentation

et d'Héraclite Heidegger Hölderlin Malcolm

et moi Suzanne et les vieillards

ce Jéroboam de cognac chez le fils du banquier

Pham, bandit, truand, escroc, voleur de feu feu toi même toi même toi même pianiste incertain génie.(pâté aux piments du moine chez Nour: nous avions pris la Bastille.)

Je n'écris pas de Baden, Baden-Oos.

Je n'écris pas je suis.

Celui qui sort de la tôle sait.

L'esclave est mon corps du mensonge il est l'esclave de ceux qui achétent de leur voeu une conscience propre c'est cocktail chez mademoiselle.

Celui qui sort de taule sait

"un vissga" m'habite à l'est (taisez-vous, les faiseurs ! Ecoutez le clapot

le dauphin

pélerin

Le cabo Creus et la basse

sur la plage

de Charlie et Stéphane Mingus et Grapelli

un coup dans le Bronx, mon frére revient)

Dans la gare de Matabiau Fabienne nous chantions à TUE têtes

avec Pham la fête le deuil l'offensive finale la chute la fin Manuel.

(A Barcelone loin des Ramblas, du barrio chino, la viole de gambe nous avait cueilli les enfants nous avez cueilli le chant profond, loin, très loin, au dessus de nouss.)

Celui qui sort de taule cherche celle qui sort de tôles et sait qu'elle cherche : ça. "El cante jondo" loin, trés loin, au dessus de nouss.

`

Pierre Paul, bien sur

une plage obscure

l'obscurité de notre gauche

sinistre.

"Quand Trieste était à nous"...

(Ma vue baisse. Je ne vois plus l'êtres.)

Elle.

"Qui" s'en va, se ressouvenant d'elle.

(Karadindi yo...)

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