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Billet de blog 13 mai 2010

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Son sourire

Quand je lui demande grâce, elle se contente de sourire les yeux baissés. Que puis-je attendre d'un amour si redoutable! Elle sait la puissance de son sourire. Comment lui cacher que je l'aime?

Tu es mon univers, avec des collines et des jardins, avec des sources et des moissons. Je voudrais avoir mille bouches, je voudrais n'avoir jamais besoin de sommeil. Pourtant ne suis-je pas le voyageur qui s'endort chaque soir sous des ombrages parfumés?

Tu es mon univers, avec des collines et des jardins, avec des sources et des moissons. Lorsque ton haleine passe sur mon visage, je pense aux brises du Hedjaz, qui ont effeuillé d'innombrables roses.

Mes faucons maigrissent sur leurs perchoirs, mes chevaux perdent l'habitude du mors, l'éclat de mes armes se ternit ; qu'importe, puisque l'éclat de tes joues est pareil au coeur sanglant des grenades, puisque ton ventre est plus souple que le dos de mes coursiers, puisque tes baisers sont des faucons toujours inassouvis !

Etendu sur les douces collines de ton corps, je bois à la source de ta bouche en étreignant mes moissons.

*

Le sommeil des colombes

Dans le cédre, des colombes se sont posées pour la nuit.

Longtemps hésitantes, elles avaient tournoyé au-dessus de l'arbre solitaire.

Maintenant elles vont s'endormir. Comme chaque nuit, au sommet de la plus haute branche, un rossignol chantera.

Ainsi je berce souvent ton sommeil de paroles d'amour.

Je crois que le même instinct guide les colombes et les jeunes filles vers les jardins où chantent les rossignols.

**

L'heure tranquille

Voici l'heure tranquille où les troupeaux s'acheminent vers le puits. Le jour décroit.

J'attends ma bien-aimée, étendu sur les coussins qui gardaient l'empreinte de mon corps.

En signal, j'ai posé sur la fenêtre un vase dans lequel trempe la tige d'une rose.

Cette rose se détache au sommet d'une colline bleue.

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