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Billet de blog 30 mai 2009

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Il dit. (La mére à Port Lligat)

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

"je vis dans un monde désenchanté.

Il n'y a autour de moi qu'autoroutes

périphériques

gaz

Les rues la nuit.

les rues de cette ville que j'ai tant

mépris é

Mais où j'ai tant marché la nuit

Mais où je pouvais marcher la nuit, la nuit

Mais je cherchais

(Martha la douce)

je cherchais quelqu'un

à qui parler

La rue Louis Renard, la nuit le lycée

Le lycée fermé la nuit, le lycée

Le lycée fermé, la nuit, derriére les hauts

murs

La rue déserte tranquille chacun chez soi

virgule

Et moi sobre

La rue , la nuit, nulle part , l'amour , jamais

Jamais mon père

Jamais ma mère beaucoup et elle aussi

Jamais

La rue la nuit, noire.

Les chemins, la nuit, la nuit noire

Les chemins les petites rues les ponts déserts les réverbéres

les impasses

les escaliers

Les cafés

Les bars

Les ivrognes

Les idiots

La nuit

Les idiots

et

les imbéciles

et

les méchants

J'étais

un petit enfant la nuit dans les rues la nuit jamais

on

ne

me

non, jamais

Mon père

Mon Père

est mort

Il a sautè sur une mine

sur un pont, une mine

il a posé le pied sur une mine

Elle a explosé

Il a sauté

Et il est mort. Sur un pont en Syrie en 1929 je m'en souviens j'avais trois ans il avait trois ans mon père avait trois ans il est mort en Syrie en 1929,

pour la France, pour l'honneur, pour la patrie, pour des bêtises, pour le pétrole

Pour la puissance pour la puissance pour la puissance de qui de vous de nous pour notre bonheur notre confort il est mort confortablement en tuant confortablement la puissance oui de vos

de nos

(ici des os)

con fort

(ici oui

là non)

qu'est ce qu'on est à trois ans?

On est quelqu'un qui ne reverra plus jamais

ou bien

quelqu'un qui

n'en n'a jamais eu

(ici Eric Satie : les Gnossiennes)

Ou encore quelqu'un qui ne sentira jamais la chaleur de ses bras

(désintéressés?)

La chaleur gratuite, la chaleur d'amour, la chaleur de ces étés quand il construisait la cabane , quand il allait chercher la glaçe le bois les fruits le manger, la friture le vélo la piscine, tu sais cette baignade dans le froid

d'un père, de son père

qui dit à son fils : "Tu es mon petit, mon tout petit, et je t'aime, et tu grandiras, et tu es le plus beau des tout-petits , et guili, jamais plus"

Ja Mais toujours

Les rues la nuit

La rue

Mais je pouvais respirer

Je ne le peux plus

Les rues ici sont pleines de gaz

et de gens pressés

Pressés d'en finir

Avec les gens qui s'ignorent, se méprisent se bousculent

Se pressent.

Et ceux qui ne bougent plus

Qui ne demandent même plus

Qu'on ne voit plus

Les autoroutes la vitesse

Le silence

Le bruit, le bruit

Bruit de l'autoroute, bruit des bavardages pour couvrir le silence la mort l'autoroute le téléphone la maladie la nuit

La peur

Ces petits enfants

Le vin , le valium , la vitesse

La mort

Je suis dans une case en béton, rationellement pensée, rationnellement attribuée (le n est là la haine on sait pas)

"Vous gagnez tant : Rat! Vous avez tant!"

"Vous êtes tant : "Rat!" Vous avez droit Rat"

les rues la nuit les couples la haine qui se défont la nuit les couples la rue la nuit

Qui se déprennent, qui se baisent, qui se friment, le vent

Qui s'agitent

Les néons, les voitures (pas de verbe, non, pas de verbe) la frime

La vitesse

La mort, oui, pas le mot, la mort, oui, pas le mot mort, la mort oui

oui

la mort

la mort le mort

ton enfant ma soeur

ton fils mon frére

Les lunettes noires, pour qu'on ne voit pas quoi

qu'on

a pleuré

ces enfants de trente ans, le blouson les bottes, maman, papa

Téléphone

Télévision

Répondeurs.

Répondeur enregistreur, la nuit

la nuit fatigue

la nuit répéte

le jour est tellement plus coule dans les couleurs du marquetage et de la

publique cité

Piéces cuisine, ascenseur, lave-linge, chauffage compris, décor paysage, parking ou parcage pour... Pas de voiture pour vous évader? Autoroute, week-end, espaces verts , oxygéne , santé, Kurt Cobain? Stop?

Spot.

Sport!

Oui, sport! Et desporte, la chasse au...C..

Com pétition, oui, Kurt Cobain, oui, tennis , oui, Coc. Col. Oui, oui, oui, oui. Ah!

Joie de vivre, sport. (Ici Nirvana quelque chose peut-être del duende

y de Cuba

Chasse

La nuit, la rue, la tristesse

La mort des chats, qui s'éloignent

pour

(crever?)

Il y avait là-bas, au bout du dernier chemin, un méandre

Un marais

L'île de Ré la chose

Bagnards, les chats, l'épouvante, une grotte , une prison, bagnards les chats.

(prie mort et veille le dernier mot or sa parturition

au bout du chemin tu sais

chemin la nuit l'épouvante l'enfant tu sais je vous haisme les paillettes le tee-shirt

la brême

une falaise

une grotte

la brême

Des eaux stagnantes

la mort des chats

L'épouvante

la mort lente, le retour aux néons, les papillons, l'anamour, le bavardage et le silence la solitude rien le mensonge

La nuit la rue le mensonge, les faux semblant

"ces grelottantes étoiles

de fausses femmes dans vos lits" Ah!

dit

Il y avait encore l'autre, dans les rues, la nuit, sous les ponts du périphérique

Mais un jour, une nuit, une terrasse (pas de verbe) un café

Une femme

Une enfant

Une adolescente

Mais une femme

Un être humain

Une forte, une courageuse faible forte chinoise

"Hingabe" dit Pham

Quelqu'un

Une

Grande

Deux enfants

Deux enfants, mais pas la nuit

La nuit ils dorment.

Je n'en parlerai pas, dit-il.

Pas la nuit. Mes deux tout petit.

La nuit . La misère . L'insomnie .

La nuit."

Le jour.

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