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Billet de blog 23 février 2022

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La déconstruction, une théorie destructrice

Le but du « déconstructivisme » est de faire disparaître les anciens concepts universalistes : le réel, le pouvoir, la nature humaine, la vérité, le langage et même le corps, tout ce qui se rapporte au « sens commun » : Il n’y a pas de vérités, il n’y a que des croyances.

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Venu du monde académique anglo-saxon et notamment des États-Unis, le concept de « déconstruction » s’est développé dans les années 1980 dans les campus américains inspiré par des auteurs français (Derrida, Deleuze et Foucault), d’où son appellation de « french theory ». Le courant « destructionniste » et son sous-produit le  «le wokisme », se répandent aujourd’hui dans les départements de sociologie des universités mais aussi dans les médias, dans la classe politique et s’immisce lentement mais sûrement dans les entreprises.

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C’est au philosophe français Jacques Derrida (1930-2004) que ce concept est le plus souvent associé. Au départ, il proposait une nouvelle lecture des textes classiques : déconstruire un texte, c’est montrer ce qui est entre les lignes que le lecteur ordinaire ne saurait pas voir, décrypter ce qui paraît clair, cohérent, argumenté. Lui-même aurait été inspiré par Nietzsche qui prétendait philosopher à coups de marteau, pour détruire ou « déconstruire » les fausses « idoles » : morale, religion… mais aussi la philosophie, le langage ou la science. La « déconstruction » derridienne est aussi inspirée de Heidegger, qui, dans Être et temps (1927), appelait à la « destruction [Destruktion] de l’histoire de l’ontologie ».

La déconstruction est « le geste consistant à défaire une réalité instituée. Plus précisément, il s'agit de mettre en évidence la dimension construite, biaisée, de valeurs et de notions qui se présentent habituellement sous les dehors du normal, du naturel, de l'objectif ou de l'universel. (…).[1] »

Le but du « déconstructivisme » est de faire disparaître les anciens concepts universalistes : le réel, le pouvoir, la nature humaine, la vérité, le langage et même le corps, tout ce qui se rapporte au « sens commun » : Il n’y a pas de vérités, il n’y a que des croyances. Les déconstructionnistes s’attaquent ainsi aux fondements de la tradition rationaliste occidentale à commencer par la recherche de la vérité à travers la connaissance rationnelle.

Au-delà d’une méthode d’analyse des textes, Jacques Derrida expliquera comment il faut selon lui,  « déconstruire » ce qu’il appelle le « phallo-logo-centrisme ». [2]Le «phallus», symbole de la domination du « mâle blanc » sur les femmes, le « logos », image de la rationalité occidentale, la « centralité », prétention de l’Occident, masculin, blanc et capitaliste, à coloniser le reste du monde. Dans d’autres textes Derrida introduit le concept de « carno-phal-logo-centrisme[3] » selon lequel le sacrifice de l'animal non-humain[4], est effectué en vertu du primat de la parole et de la raison (logos) établi par une société phallocratique[5] (dominée par le pouvoir masculin).

Le « déconstructivisme » a substitué aux anciennes catégories héritées du marxisme (exploitation, aliénation) la notion de domination devenue la grille de lecture universelle. Il opère toujours de la même façon, par la mise en avant de l'exception pour rejeter la validité d'une norme sociale, morale ou scientifique.

 Le genre et la race, deux notions à déconstruire.

La théorie de la déconstruction a deux principaux domaines d’application : la théorie du genre et le racisme. Mais grâce à l’« intersectionnalité », un concept né en Amérique qui désigne la situation de personnes subissant simultanément plusieurs formes de domination ou de discrimination, les théoriciens de la déconstruction créent toujours plus de minorités sociales de plus en plus étroites. Par exemple, l’Écoféminisme le terme « Éco » soulignant la situation plus fragile des femmes face au changement climatique et aux problèmes écologiques. Il n’y a pas, par principe, de limites au nombre d’intersections possibles, et les militants ne se privent pas d’en rajouter. Les axes de domination les plus récents dans le schéma intersectionnel sont ceux du surpoids et du handicap[6].

La théorie du genre

Le féminisme des années 1970 voulait rompre avec les rôles stéréotypés imposés aux femmes par le patriarcat sur la base de l’appartenance de genre. C’est le sens de l’aphorisme « on ne naît pas femme, on le devient » de Simone de Beauvoir dans son essai philosophique « Le Deuxième Sexe » publié en 1949.

Avec le féminisme post-moderne popularisé par l’expression « théorie queer », on change de paradigme. Forgée à la fin des années 1990 par Judith Butler dans son essai « Trouble dans le genre », cette théorie veut déconstruire non seulement l’identité de genre, mais celle du sexe lui-même. Elle considère que le sexe autant que le genre est un construit social. Dans son ouvrage « Ces corps qui comptent », Judith Butler défend l’idée que c’est l’interpellation médicale qui fait passer le nouveau-né du statut d’être neutre à « il » ou « elle ». Au moment où la médecine prend possession du nouveau-né et qu’elle en parle comme d’un « elle » par exemple, la fille est « fillée », produite comme fille à l’intérieur d’une frontière qui la sépare du « garçon »[7].

D’où le caractère central de la notion de « performatif », un concept introduit par le philosophe John Austin[8]. Un énoncé est performatif quand par le seul fait de son énonciation, il permet d’accomplir l’action concernée (L’exemple généralement cité de phrase performative est « je vous déclare mariés »). L’efficacité de l’énoncé performatif s’acquiert par sa répétition. L’expression « C’est une fille ! » ou « C’est un garçon ! », prononcée à la naissance — ou à l’échographie, par exemple — peut être considérée comme un performatif initiatique qui initialise le processus de « gendérisation ».

Si les identités de genre sont construites et constituées par le langage, cela signifie qu’il n’y a pas d’identités de genre qui précèdent le langage. Ce sont le langage et le discours qui « font » le genre.[9]

Le féminisme post-moderne promeut l’idéal de la fluidité du genre afin de rompre la rigidité des catégories telles que « homme » ou « femme » dans lesquelles il ne voit que des sources d’oppression. Les militants « pro-genre » considèrent que les termes « homme, femme, fille, garçon » ne se réfèrent pas au sexe des individus, mais à leur identité, c’est-à-dire à la façon dont chaque individu se perçoit lui-même. « Sera "queer" toute personne homosexuelle, bisexuelle, pansexuelle, transgenre, non binaire ou aux attributs combinés de cette série et tout autre membre de la communauté LGBTQ[10] ». Selon l’un de ses théoriciens du genre, David Halperin, tout un chacun peut devenir « queer », à condition de se mettre en opposition avec la norme, le légitime, le dominant.[11]

Ainsi, changer de sexe et d’identité devient une entreprise individuelle aussi banale que de changer de voiture. « L'hétérosexualité est une pure construction dépourvue de tout fondement dans la nature. L'homosexualité, la bisexualité, la transsexualité et toute autre forme de sexualité qu'on peut choisir et vouloir à son gré, pour en changer sans jamais y être assigné [12]».

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La race est aussi une « construction sociale »

Comme le sexe et le genre, la race est une construction sociale qu’il faut aussi déconstruire. Exit la race. Mais comme il faut bien nommer les choses, ne serait-ce que pour les combattre, les « déconstructeurs » ont recours au concept de racisation[13]. Une personne « racisée » est assignée à une race en vue d’être discriminée. Les personnes « racisées » se qualifient de la sorte pour se différencier des personnes dites « blanches » et « dominantes », celles qui ne sont pas victimes de racisme et de discriminations. D’où le concept de « privilège blanc » popularisé par la sociologue américaine Peggy McIntosh en 1989 qui désigne les avantages sociaux, économiques, politiques systématiques dont bénéficient les « Blancs » qui sans forcément en avoir conscience, bénéficient d’avantages depuis des siècles et qui les mettent en position de domination.

La racialisation permet d’évoquer les questions de discriminations et de racisme sous un angle systémique. Le nouvel antiracisme postule que le racisme n’est pas individuel mais systémique. L’État est censé être au service d’une politique raciste qui structure les rapports sociaux [14]. Les nouveaux militants antiracistes appartiennent au Mouvement des Indigènes de la République (MIR), au Conseil représentatif des associations noires (CRAN), au Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF). Ces associations accusent l’État de distribuer inégalement les places et les richesses même si ses agents n’affichent pas de convictions ouvertement « racistes ». Il s’agit donc de déconstruire et faire tomber le racisme systémique propre au monde occidental.

Un racisme à l’envers

Le « nouvel antiracisme » rompt avec la tradition universaliste du combat contre les préjugés raciaux qui ne reconnaît que des êtres humains, quelles que soient les différences physiques ou culturelles et se veut colorblind (aveugle aux couleurs). Pour les nouveaux antiracistes, l’universalisme n’est que le masque de la domination blanche ; celle-ci est la seule forme de domination raciale qu’ils reconnaissent, de sorte que comme l’a exprimé M. Jean-Pierre Chevènement ce «nouvel antiracisme » ressemble à un racisme à l’envers [15].

Le « nouvel antiracisme » est une impasse totale

Comme les États-Unis, les sociétés européennes ont désormais une « question raciale » intérieure : depuis les années 1960, les migrations venues des anciens empires coloniaux ont produit une diversité sans précédent d’un point de vue quantitatif. Les anciens colonisés et les anciens colonisateurs partagent désormais le même espace, ce qui réactive les comportements racistes.

La population d’origine extra-européenne est évalué à 10% de la population totale (selon l’INSEE[16]), et au rythme actuel des entrées (200 000 par an), il est clair que l’approche des néo-anti-racistes conduit soit au communautarisme, soit à des affrontements et possiblement les deux. La théorie de la domination installe les minorités raciales dans une attitude victimaire ou de ressentiment, pendant que l’État s’engage dans la repentance et les réparations, ouvrant une boîte de Pandore sans fond.

Dans ce contexte, les polémiques déclenchées par les acteurs de l’antiracisme politique (par opposition à l’antiracisme moral de nos traditions universalistes) sont sans issue,[17] chacun se voyant assigné à son identité de race ou de sexe. Ces antagonismes rendent impossible la réhabilitation de l’universalité qui transcende les différences.

Le wokisme, un nouvel ordre moral

La vulgate déconstructionniste a produit un nouvel avatar du « politiquement correct », le « wokisme ». Le terme « woke » qui dérive du mot anglais « awake » (« éveillé ») désigne l’état d’éveil et d’alerte face à l’oppression censée peser sur les minorités discriminées : lesbiennes, gay, bi et trans, les populations d’origines étrangères, jusqu’aux obèses et aux personnes stigmatisées en raison de leur apparence physique (« lookism »), et toutes les minorités artificiellement créées par l’intersectionnalité. Le « wokisme » a son corollaire, la « cancel culture », également nommée culture du « call-out », qui consiste à interpeller, dénoncer voire humilier publiquement une personne aux comportements oppressifs par le biais des réseaux sociaux. 

En France, le « wokisme » se manifeste d’abord dans le monde universitaire où le militantisme se manifeste de diverses manières : de l’organisation de réunions « non-mixtes » [18] (défendu par l’UNEF) pour « permettre aux personnes touchées par le racisme de pouvoir exprimer ce qu'elles subissent » au boycott de professeurs ou de conférenciers « mal pensants » (par exemple l'interdiction (sous la pression de certaines associations et des réseaux sociaux) faite à Sylviane Agacinsky de tenir une conférence sur la PMA à l'Université de Bordeaux (en 2019), ou plus récemment, le harcèlement à l'Institut d’Etudes politique de Grenoble de professeurs qualifiés d'islamophobes, qui a conduit à leur licenciement[19].

 Autant, le marxisme quoi qu’on en pense, s’appuyait sur un corpus doctrinal solide, autant on est frappé par la faiblesse de l’idéologie « wokiste ». Il suffit de parcourir les publications traitant de cette question pour découvrir l’indigence conceptuelle des « studies », (importation américaine désignant les études ciblées sur des groupes déterminés[20]), dénoncée par Nathalie Heinich, sociologue au CNRS, dans un essai intitulé « ce que le militantisme fait à la recherche ».[21]

Le wokisme est parti à l’assaut des sciences dures[22] : au Canada, un groupe de recherche baptisé Decolonizing light (« décoloniser la lumière ») entend « repérer et contrer le colonialisme en physique contemporaine », dénoncer un champ d’études dominé par les hommes blancs et étudier « les points d’ancrage coloniaux dans l’histoire de la physique ». Il est financé à hauteur de 163 000 dollars par l’État canadien et la Fondation Bill Gates qui soutient un programme destiné à « déconstruire » l’enseignement des mathématiques. Decolonizing light dispose d’un compte Facebook[23] et d’un site Internet[24].

On observe aussi les mêmes dérives en médecine. Par exemple l’existence de l'autisme[25] est niée pour critiquer la norme sociale. Une activiste explique ainsi : « Je ne crois pas au fait qu'il faille laisser le pouvoir au complexe médico-industriel de décider qui est autiste et qui ne l'est pas ». Ce refus de toute norme est plus évident encore chez les partisans des « fat studies », qui au nom de la lutte contre la « grossophobie » contestent les effets du surpoids sur la santé, réduisant l'injonction à soigner les formes d'obésité dite sévère ou morbide à une pure construction sociale dont le but est pour d’opprimer des minorités marginalisées.

Le « wokisme » se répand dans les médias, la classe politique[26], les services de l’État et subrepticement dans les entreprises.

Aux États-Unis, des « sensitivity readers » sont chargés par des maisons d’édition de vérifier si les passages de certains livres ne sont pas offensants pour de potentiels lecteurs[27]. L'objectif est qu’aucun lecteur ne se sente offensé, le postulat éthique étant que la langue ordinaire, insidieusement performative (en produisant ses victimes), infligerait une souffrance aux minorités quelle qu’elle soit.

Les services de l’État sont aussi concernés. Par exemple, sur la page Facebook de la Confédération du Planning familial, un texte sur la contraception  posté samedi 26 décembre 2020 [28]réussit à ne pas utiliser une seule fois le mot « femme ». On peut y lire que « les règles arrivent au moment de la puberté, généralement entre 10 et 16 ans, chez les personnes qui ont un utérus… que quand une personne a ses règles, ça signifie que son utérus peut accueillir une grossesse » et invite à se «  renseigner sur les moyens de contraception et [de se] procurer pour ne pas tomber enceint.e sans l’avoir voulu (ce n’est pas le cas pour tous les types de relations sexuelles, mais c’est toujours bien d’être informé.e au maximum !) ».

Le wokisme s’immisce aujourd’hui dans les entreprises de façon hypocritement mercantile. De nombreuses marques surfent sur ce phénomène pour attirer un public jeune vers leurs produits. La marque Nike est pionnière en la matière. Ses publicités sont depuis quelques années fortement politisées dans la défense des minorités. De la même façon qu’elles pratiquent le « green washing » ( écoblanchiment »), les entreprises font de la défense des minorités un axe de communication.  Par exemple Lego, Mars, Disney et bien d’autres [29].

Selon Le Figaro[30], des entreprises américaines organisent des séminaires au cours desquels les jeunes recrues à la peau blanche sont formées à prendre conscience de leurs privilèges tandis que les personnes de couleur sont invitées à se reconnaître dans le rôle de victimes.

Dans le cadre du « Mois de l’histoire des Noirs au Canada », Air Canada a opéré le 11 février 2022 une liaison Toronto-Fort Lauderdale en A330-300 avec un « équipage noir » composé de deux pilotes et de huit stewards et hôtesses de cabine.[31]

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Le wokisme prend des formes soit ridicules soit outrancières (voire délirantes), de sorte que l’on peut espérer que l’influence de cette idéologie restera limitée au monde académique et n’atteindra que peu l’opinion, encore qu’il y a des raisons d’être pessimiste à cet égard : lire à ce sujet l'interview par le journal Charlie Hebdo[32] d'Asra Nomani une femme originaire d’Inde aujourd’hui vice-présidence de l’association « Parents Defending Education ». « Le " wokisme " est en passe de devenir une nouvelle religion, il en a la rigidité idéologique et un réseau très développé. J’espère que notre expérience alarmera l’opinion publique en France. »

Pour l’aspect ridicule, citons l'émission Arrêt sur images du 29 juin 2018[33] au cours de laquelle Daniel Schneidermann a dû s'excuser de n'avoir pas su identifier correctement le « genre » d’Arnaud Gauthier-Fawas, administrateur de l'Inter-LGBT organisateur de la Marche des fiertés à Paris, lequel arborait une barbe fournie. « Ah non je ne suis pas un homme, monsieur, je ne sais pas ce qui vous permet de dire que je suis un homme…vous me mégenrez », a-t-il répondu au journaliste qui le présentait.  L’intéressé se définit comme « non-binaire », ni masculin, ni féminin.

Pour l’aspect outrancier (voire délirant), on prendra l'exemple du « philosophe » Paul B. Preciado, anciennement (jusqu'en 2015) Beatriz Preciado éditorialiste au journal Libération[34] qui théorise l'abolition des différences entre les sexes, les genres et les sexualités. Dans un texte intitulé « déclarer la grève des utérus », il invite à « abolir le couple vagin-pénis au profit d'un autre, anus-godemichet », qui permettrait aux femmes de « [s'affirmer] en tant que citoyens entiers et non plus comme utérus reproductifs. Par l’abstinence et par l'homosexualité, mais aussi par la masturbation, la sodomie, le fétichisme, la coprophagie, la zoophilie… et l'avortement ». « Pas une goutte de sperme national catholique  ne doit pénétrer dans nos vagins »[35] conclut-il.

Dystopie

Une dystopie est une forme de récit de fiction qui se déroule dans une société qui a mise en application d’une idéologie censée conduire à un monde parfait et à rendre les gens heureux. Les modèle du genre est le roman "1984" de George Orwell, ou « le meilleur des mondes » d’Aldous Huxley.

On en voit aujourd’hui se profiler les prémices. Sauf que, à la différence de ce qu’avaient imaginé ces auteurs, cette forme de dictature douce qui s’installe, n’est pas imposée par un État totalitaire, mais résulte d’une servitude volontaire qu’une minorité d’universitaires et d’activistes cherchent à nous imposer.


[1] Renaud Garcia : « une critique de gauche de la déconstruction ».

[2] Carlos Lobo : Les logiques de Derrida. Dans cairn.info (https://www.cairn.info/revue-rue-descartes-2016-2-page-48.htm

[3] Pensées véganes, rêves d'éveil et rêve éveillé (http://reveil-vg.blogspot.com/2013/02/le-carnophallogocentrisme.html)

[4] Derrida et la question de l'animalité (https://www.nonfiction.fr/article-6352-derrida_et_la_question_de_lanimalite.htm

[5] Féminisme et animalisme dans la philosophie de Derrida (https://www.academia.edu/14333086/F%C3%A9minisme_et_animalisme_dans_la_philosophie_de_Derrida

[6] « Quelle intersectionnalité pour les « fat studies » et la lutte contre la grossophobie ? », Camille Riou (École des Hautes Études en Sciences Sociales)  https://ameriquesgsr.hypotheses.org/65

[7] Renaud Garcia : le désert de la critique ; déconstruction et politique (p 180)

[8] John Austin a distingué les actes de langage constatatifs (qui décrivent une situation donnée et peuvent donc être vérifiés dans la réalité) et performatifs (qui produisent l’événement auquel ils se réfèrent, et sont donc susceptibles non pas de vérification, mais de réussite ou d’échec. Les performatifs sont des formes de parole d’autorité où le pouvoir opère à travers le discours (exemple : « Je vous déclare mari et femme ») 

[9] Judith Butler, théoricienne du genre. Irène Jami Dans Cahiers du Genre 2008/1 (n° 44), pages 205 à 228. (https://www.cairn.info/revue-cahiers-du-genre-2008-1-page-205.htm)

[10] Lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres

[11] L’idéologie woke. Anatomie du wokisme (https://www.fondapol.org/etude/lideologie-woke-1-anatomie-du-wokisme/

[12] La théorie du genre: ce nouveau puritanisme, par Michel Onfray (https://bibliobs.nouvelobs.com/essais/20141219.OBS8406/la-theorie-du-genre-ce-nouveau-puritanisme-par-michel-onfray.html)

[13] « Racisé », « privilège blanc », « intersectionnalité » : le lexique pour comprendre le débat autour des réunions non mixtes (Le Monde 31 mars 2021 (https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2021/03/31/racise-privilege-blanc-intersectionnalite-le-lexique-pour-comprendre-le-debat-autour-des-reunions-non-mixtes_6075153_4355770.html#:~:text=Une%20personne%20%C2%AB%20racis%C3%A9e%20%C2%BB%20d%C3%A9signe%20un,cat%C3%A9gories%20qui%20subissent%20le%20racisme)

[14] Libération, Frantz Durupt, 25 novembre 2017

[15] Assemblée nationale : rapport sur l’émergence et l’évolution des différentes formes de racisme et les réponses à y apporter (mars 2021) (https://www2.assemblee-nationale.fr/15/missions-d-information/missions-d-information-de-la-conference-des-presidents/emergence-et-evolution-des-differentes-formes-de-racisme/(block)/RapportsInfoParlementairesInstance

[16] INSEE L'essentiel sur... les immigrés et les étranger (https://www.insee.fr/fr/statistiques/3633212)

[17] L’antiracisme et la race : colorblindness et privilège blanc (https://france.attac.org/nos-publications/les-possibles/numero-21-ete-2019/dossier-le-racisme/article/l-antiracisme-et-la-race-colorblindness-et-privilege-blanc)

[18] France Inter https://www.franceinter.fr/politique/reunion-non-mixtes-de-l-unef-a-gauche-qui-dit-quoi

[19] Francetvinfo du 21/12/2021 Sciences Po Grenoble : on vous résume l'affaire de la suspension d'un professeur en cinq actes (https://www.francetvinfo.fr/societe/religion/religion-laicite/sciences-po-grenoble-on-vous-resume-l-affaire-de-la-suspension-d-un-professeur-en-cinq-actes_4889045.html)

[20] Par exemple « De l’espace genré à l’espace « queerisé ». Quelques réflexions sur le concept de performance et sur son usage en géographie [20]». La publication s’ouvre sur l’assertion « l’espace public est conçu, géré et modelé sur la base d’une conception dualiste rigide: homme-femme, licite-illicite, homosexuel-hétérosexuel » et clôt par l’assertion selon laquelle « La géographie de la sexualité, définie et légitimée comme une branche de la géographie, peut contribuer de manière importante au dévoilement des normes et des structures de pouvoir qui oppriment et excluent de l’espace (public) les dissident.e.s sexuel. le.s. ».

[21] Nathalie Heinich : ce que le militantisme fait à la recherche » Gallimard 2021

[22] Le wokisme à l’assaut des maths et de la physique (https://www.lopinion.fr/politique/le-wokisme-a-lassaut-des-maths-et-de-la-physique)

[23] Decolonizing Light (https://www.facebook.com/decolonizinglight/)

[24] Université Concordia (https://www.concordia.ca/news/stories/2019/09/20/3-concordia-researchers-collaborate-to-engage-indigenous-knowledges-in-the-study-of-physics.html?fbclid=IwAR38hNJfmJmx0CMj05sUQVnL4ivUoFOsNn6RMrWeOztgdmeyQ7nJKWHwWjw

[25] Pierre Valentin : note sur l'idéologie "woke" réalisée pour la Fondapol

[26] Lire ici la profession de foi « déconstructionniste » de sandrine Rousseau candidate à la primaires EELV des élections présidentielles : « Je vis avec un homme déconstruit et j'en suis hyper heureuse. Je ne fais pas confiance à des hommes ou femmes qui n'ont pas fait le chemin de la déconstruction » (https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/entre-les-lignes/hommes-deconstruits-la-bataille-des-mots-entre-marlene-schiappa-et-sandrine-rousseau_4771627.html)

[27] Les «sensitivity readers», des lecteurs-censeurs dans les maisons d’édition américaines (https://www.lefigaro.fr/vox/societe/les-sensitivity-readers-des-lecteurs-censeurs-dans-les-maisons-d-edition-americaines-20200114)

[28] Confederation du Planning Familial (https://www.facebook.com/ConfederationPlanningFamilial/posts/4000927659940898/

[29] En 2020, la marque Lego a annoncé vouloir arrêter sa publicité pour des jouets à l’effigie des forces de l’ordre[29]. La même année la firme Mars Food a déclaré vouloir « faire évoluer la marque Uncle Ben’s, ou  Aunt Jemima, femme noire présente sur des bouteilles de sirop d’érable américain et l’Oréal a décidé  de « retirer les mots blanc/blanchissant, clair de tous ses produits destinés à uniformiser la peau ». En octobre dernier, Disney+ a ainsi retiré de sa section « enfant » certains dessins animés comme Les Aristochats, Dumbo, Peter Pan ou encore La Belle et le Clochard. Ces films ne sont désormais accessibles que dans la section adulte de la plateforme, avec le panneau explicatif suivant : « Ce programme comprend des représentations négatives et/ou un mauvais traitement de personnes ou de cultures. Ces stéréotypes étaient déplacés à l’époque comme ils le sont aujourd’hui.» De même, la scène du baiser à la fin de Blanche-Neige et l’absence de consentement de la princesse[29]. Quant aux sept nains, ils seraient remplacés par des « créatures magiques ».

[30] https://www.lefigaro.fr/actualite-france/la-culture-woke-s-immisce-pas-a-pas-dans-les-entreprises-20210627

[31] Air Journal du 12/02/2022 : AIR CANADA fait voler un équipage composé uniquement de noirs (https://www.air-journal.fr/2022-02-12-culture-woke-air-canada-fait-voler-un-equipage-compose-uniquement-de-noirs-5233554.html

[32] Charlie Hebdo du 14 mai 2021 :  « Le wokisme a la rigueur idéologique d’une nouvelle religion » https://charliehebdo.fr/2021/05/international/asra-nomani-wokisme-rigueur-ideologique-nouvelle-religion/

[33] https://www.huffingtonpost.fr/2018/07/02/qui-est-arnaud-gauthier-fawas-le-non-binaire-interroge-par-daniel-schneidermann-et-devenu-la-cible-des-homophobes_a_23472756/

[34] Libération 19 mars 2019 (https://www.liberation.fr/debats/2019/03/19/paul-b-preciado-nos-corps-trans-sont-un-acte-de-dissidence-du-systeme-sexe-genre_1716157/)

[35] Preciado https://www.wikiwand.com/fr/Paul_B._Preciado

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