Calvi, la très enlaidie, image d’une corse dégradée …
Pourtant rien… Ni la mer, ni la découpe du littoral, ni ses plages de sable clair et fin, non plus la couleur, bleue de son ciel au dessus du bleu de la mer, qui, sur le tard du jour, rougeoie, s’embrase, et, avant que ne tombe la nuit étonnement étoilée, s’enflamme dans une féerie d’ocres, ocres-rouges, de violet en violacés, et ne persistera plus que la douce rumeur à peine perceptible du doux chuintement continu de ces quelques centimètres, jamais plus, ou alors par gros temps uniquement, de hauteur d’eau des vaguelettes qui ourlent régulièrement de leur dentelle frémissante, les kilomètres de cette plage « où l’on a pied longtemps » et qui ravit tout petits, barbotage à l’infini, adultes, tous rendus, le temps d’un bain, à leur enfance chérie, parents, enfin, libérés et soulagés de l’obligation d’une surveillance de tous les instants, rien, pourtant, rien de tout ça, n’a disparu.
Le ciel et la terre et l’eau, la côte aussi, sont toujours là.
Egalement là, les deux rails, du petit train les roues presque dans l’eau, la micheline aux vitres baissées, bourrée à craquer de têtes emmêlées, vrac de bras agités auxquels répondent ceux à qui ils s’adressent par des cris de bienvenue, d’armada hétéroclite de bagages de toutes formes et d’aspects, imbriqués, entassés, qui ahane bruyamment le long, et, de la plage qu’elle longe, et, en amont d’elle, des pinèdes.
Mais … Moins d’arbres, beaucoup moins d’arbres…
Les pinèdes, les pins multi-centenaires, qui le feu, qui la foudre, ou, quelques scies de malheur, mais une seule suffit, peut-être la même, arrachée un soir à l’ affiche d’un film « à sensation » du cinéma en plein air, puis remisée dans un coin d’atelier, après son terrible ouvrage, son outrageux négoce, vengeance de l’homme et de sa brièveté d’existence face à l’intemporelle majesté des conifères, qui les mâchoires aux dents d’acier au bout de bras mécaniques de toujours cet homme bassement révolté, en ont eu raison.
Et des espèces qui en peuplaient les troncs, couraient le long des branches ou s’y posaient, sous les embruns salés, y nichaient, en ont eu également raison.
Comme, peu à peu, le grignotant irrémédiablement et avec une détermination de taupe des surfaces, eurent raison du panorama inouïe, naguère encore brusquement découvert, au sortir d’un tournant de la route qui vient du Nord, et se découvrant dans toute son ampleur, qui n’avait d’égal que les fééries des contes fantastiques des univers de Walter Scott - L’écosse et ses paysages - et, fabuleux des récits des chevaliers de la table ronde et des mythologies des enchanteurs de forets, d’ondes et sous-bois, des abrupts et des rocailles des châteaux du Roi Arthur, du récit de tempêtes, dont on dit que c’est dans des eaux avoisinantes des côtes de l’Isle de corse que le grand acteur et dramaturge élisabéthain – un autre ilien – et ses cohortes de châteaux hantés, où se tramaient et s’ourdissaient les plus terribles complots, en plaçât le théâtre de l’action, et, eut, l’inspiration de la sienne, sa si terrible « tempête », dont il eut l’inspiration, devançant de quelques siècles, celle tout aussi démesurée et grandiose d’un Victor Hugo, dont les austères fenêtres de l’enfance s’ouvraient et donnaient sur les blancs rugissant d’écumes des brisants aux pieds de l’imposante citadelle bastiaise.
Les fabuleux récits demeurent.
Nous les tenons à portée de main, à portée de mains d’enfants qui ne tarderont à s’y plonger avec l’effroi et le ravissement des milles délices que recèlent le cœur de ces voyages dans les frissons de la fièvre des tourments incessants d’hommes saisis par la folie, et, sidérés par elle, cette folie qui les gagne, les lie, les délie, et, les fait, chaque jour qui pointe, donner un tour de vis supplémentaire, un tour d’écrou supplémentaire qui rive la liberté de l’être à sa démesure, et s’enferrer un peu davantage dans l’inéluctable de leur propre destruction, qui passe, injustice crasse et insupportable, par la destruction de ce que la nature a forgé sous le souffle et la respiration sans fin du temps et son respect porté par des siècles de générations admiratives façonnées à son image, à la fois douce et captivante mais aux accents soudain parfois terriblement telluriques, soucieux de ce trésor, par elle confié, confié à leurs mères et pères, et, aux mères et aux pères de leurs mères et pères, pour, à leur tour, en transmettre à leurs fils et aux fils de leurs fils, la garde sacrée, la garde et la conservation de ce trésor, de ce joyau de pierre et de verdure dans son écrin de fauve, l’automne, de vert irisé et moucheté du maquis en fleur, le printemps, et des milles feux de toute la galaxie des tons et des nuances, quand resplendit le soir de l’été.
Aux blanches voiles des plus ou moins frêles esquifs des marins pécheurs, véritables invitations au voyage des plus petits aux plus grands, qu’ils les aient accomplis, ou, qu’ils les aient à accomplir, les pieds sur le pont, les mains calleuses à force de s’user dans les cordages, ou, les yeux pleins de rêves, accoudés au bastingage de leur imagination, se sont substituées, dans un port à la vorace architecture qui, quelque en soient les extensions, n’en peut plus de ne jamais pouvoir tous les contenir, un sur entassement de coques monstrueuses, une armada de grosses cylindrées de mer qu’ils polluent allégrement, durablement, qu’ils salissent de leur déjections multiples, et, comble de l’horreur, de la laideur humaine et de leur plus profond mépris, de leur déjections humaines, qui, poussées, doucement, par des flots plus très bleus, et, entre autres, bien huileux, se mêlent, pour leur plus grand dégout, leur total désarroi, et provoquant de subits mouvements de replis stratégiques vers les zones à l’abris et moins propices à leur infecte divagation, vers le sec de la plage, le sec sableux d’une plage longue de centaines de mètres et à la propreté guère plus avenantes, si l’on y regarde de plus prés, absolument guère plus avenantes, se mêlent aux jeunes baigneurs qui s y’ ébattent, se mêlent à leur jeux, les tutoie à hauteur d épaule quand ils nagent ou se prennent dans leurs jambes.
Jadis, dans ce proche jadis, dans un si proche jadis qu’il est de mémoire d’homme et d’enfant, l’on pouvait saisir d’un seul regard, sur son roc, là où la plage lui cède la place, là, sur le roc, comme né de lui, avec lui, en harmonie avec la pierre et ses abrupts, crénelée, comme s’il se fut agit d’une complexe pousse de calcaire et granit, la citadelle, les pieds à presque fleur de l’eau, altier diamant, gris et lumineux, solitaire, taillé, dont la découpe à angles nets se détache, comme un pochoir, sur la coupole du ciel.
Se détachaient majestueusement sur la coupole du ciel.
Se détachaient …
Car, depuis, prise, noyée, presque emmêlée à tout ce qui s’est édifié presque tout autour d’elle. Elle tente bien de se dégager encore … Mais depuis le lointain, d’où jadis, elle était observable, qui la faisait sembler comme sertie dans l’or des rougeoiements du soir, dans le diaphane incertain des petits matins, élevée au loin de l’horizon, aux confins d’une plage blanche, bordée de pins centenaires, elle n’apparait plus si distinctement qu’il faille, quand on l’a connue, bien examiner le lieu et le déconstruire mentalement pour en ré-exhumer la sensation passée de sa présence, de sa présence sidérante enfin révélée, de ce mystère légué par le temps, si riche des histoires des hommes, édifiée, posée, fichée, grandiose, par l’homme au dernier horizon de la courbe alanguie et doucement incurvée d’une baie finissante. . .
Calvi, l’été, capharnaüm d’alignement de façades balconées, parasolisées, de trop grands, trop longs, trop hauts, de bien trop laids immeubles, sans charme aucun ni personnalité, de domaines réservés, de piscines privées les pieds dans l’eau, d’héliports à frelons, qui, comme la foultitude de voitures qui, détritus de tôles colorées et à l’identique, jonchent toutes les rues et moindre ruelles, des plus belles aux plus exigües, à l’arrêt, le long du moindre trottoir par elles envahies, garées, tapies là, silencieuses et sournoises ou bruyantes quand mouvement, en tous sens, qui, pour nos villes, sont la graisse putride des villes, de ces vieilles citées, sujettes et victimes involontaire du forcing d’incessants liftings par injections bétonnées du business de la férocité financière.
Calvi, l’été, « déambulatum » permanent de la horde mouvante, qui s’étend et se répand, flot perpétuel de deux mois dans une cité aux ruelles étroites et impraticables, entre peinture artistique, maniérée, entre art saisonnier et commerce de maillots de bain, serviettes de plage et autres inutilités accessoirisées de tout acabit.
Calvi, le reste du temps, exit la horde, la cité est rendue à sa solitude, ses ruelles au vide, cité glauque, rendue à sa désolation, à sa désertification, la horde l’épuise qui se retire, la laisse exsangue, et, inversion du mouvement, ici c’est la horde le désert, la horde et sa soif de beauté, eau des âmes, qui, depuis longtemps, s’en sont allées se réfugier bien loin, ailleurs, ont fui, déserté également ces lieux …
Calvi, un cimetière sans âme de morceaux de bétons, abandonnée, vent qui s’engouffre dans les angles d’une architecture muette et aveugle de volumes cubiques, rectangulaires, et, parce que c’est l’une des rares stations « ouverte », vous faîtes, à deux pas de la plage, sans un mot, le plein, le soir, sous les néons verdâtres de la station essence automatique, où quelques feuilles jaunies et sèches d’eucalyptus, sur la dalle grise et un peu irrégulière, se courent après dans une ronde grinçante, puis brusquement, changent d’avis, de jeu, et entament une partie de marelle au dessin invisible. Pas une âme, ni même un chien, du vent et du vide, peut-être une voiture qui passe, vitre teintées, et qui tourne et disparait bien vite au loin.
Lugubre... ! Non … Sensation d’amertume intérieure, sentiment d’un grand gâchis, comme la triste contemplation « de ce qui a mal tourné » … Parce qu’on a laissé faire ! … Qu’on a dû forcement laisser faire … Puisque c’en est arrivé là ...
Al Alors ! … Qu’est-il, ou elle … Devenu(e) ? …
- Et vous d’éluder la question, et, d’indiquer, à votre interlocuteur, le caractère un peu déplacé, gênant des choses qu’on préférerait oublier, de sa question, par un geste court et presque hâtif, résumé d’un en quelque sorte « il, elle, n’a pas très bien tourné » … « … A même mal tourné ! » …
Et vous pourriez rajouter …
- Et, ca ne va pas aller en s’améliorant ... !
A moins, évidemment, d’un sursaut. D’un haut le cœur généralisé, d’un gros coup de sang … Et de ce qui s’ensuit !
Des voix se sont levées… Ici des voix se sont exprimées, là se sont révoltées, partout se sont insurgées, … Insurgées… Une insurrection … Pensez donc… Un peuple s’insurge, grèves générales, paralysies, des semaines de pénurie de nourriture … Une insurrection … - Qu’on fit passer, avec l’efficacité et le savoir faire des détournements d’information, pour bien différente de ce qu’elle était - Ils étaient, furent nombreux, et très nombreux aussi ceux qui dans le silence de leur intimité les soutenaient …
Et, parce qu’elles avaient, ces voix, affaire à forte, très forte partie, ont, au verbe, dont on sait qu’il est action finalement toujours à venir, joint le geste, qui est émotive déflagration du verbe, combien de fois et, encore continuellement critiqués, vilipendées, ostracisés, et trop souvent, depuis trop longtemps, ceux qui défendaient cette terre qui porte le nom d’ile de beauté, et qui était belle, et qu’ils n’avaient pas, eux, ainsi nommée, au prix de leur vie, dont ils ne virent pas, ou, seulement le temps terrible de la conscience de la perdre, qu’on leur la ôtait, qu’ils la perdaient, qu’on les en privait, qu’on les assassinait, purement et simplement.
Et après qu’ils aient été assassiné, plus au courant de rien, ni des leurs, ni de l’avenir de leurs luttes, ils devinrent des morts, des morts pour eux-mêmes, et un grand débarras pour ceux qui ne les envisageaient que réduits au silence.
Alors que d’autres, ici et là, encore, se levaient, se mettaient en chemin, empruntaient des tracés, déjà, ou tout juste à peine défrichés, sortaient, du caveau, le cercueil du mort toujours mort de mort violente, l’ouvraient, en extirpaient l’étendard de la révolte et de ce fait ré exhumaient le mort, lui restituaient sa voix tue, à nouveau entendue, portée… Et, d’en faire leurs chefs.
Graduellement, une colonie, d’abord plutôt estivale, de fourmis rouges au teint d’albâtre-gris qui étend son territoire partout, le long des routes, par mont et par vaux, répand la mort et l’extinction de la beauté, raréfie jusqu’à le priver d’air et l’étouffer, tue dans l’œuf, c'est-à-dire l’écrase rageusement du talon, toutes les parcelles du sublime, qui, bientôt, ne subsisteront plus qu’à l’état de rareté absolument superfétatoire, et qui ressortit au registres des mythes anciens, us et coutumes, d’un temps où l’homme nourrissait ce qui semblerait aujourd’hui hors des conceptions de notre mental métamorphosé, rigoureusement et cliniquement en-géométrisé dans ses plus simples représentations, arithmétisés dans un ordre binaire, où ce qui n’est pas blanc est noir, et, blanc ce qui n’est pas noir, étant bien entendu, que le choix réel qui lui échut était de l’ordre du gris, et, ou, du gris.
Grande grisaille monétaire et cérébrale pour avenir grisaillant. Exit la vie, et quant à ceux qui s’y essaient, il en est à tous les échelons de la sécurité générale pour les en dissuader, les en détourner, et le cas échéant, les carcéraliser.
Carcéralisation à tout va - il se trouvera bien toujours quelque part une empreinte pour justifier leur privation de liberté, Lisandru Plasenzotti, le jeune homme, étudiant en histoire, en est, pour rappel, à son 70 ème et quelques jours de détention, pour un dossier vide selon Jean Toussaint Plasenzotti, son courageux et combattif de père - et les ensuite disséminer sur l’ensemble des maisons d’arrêt et des centres de détention, loin des leurs, des leurs plongés dans les affres hebdomadaires de l’organisation de visites, et de leur logistique couteuse et éprouvante pour des familles parfois désargentées, dont certains membres très âgés ne pouvaient faire le voyage pour les voir une dernière fois.
Baume législatif et espoir enfin pour tant de familles :
L’Assemblée Nationale a récemment adopté, à l’unanimité – les communistes se sont abstenus - le projet de proposition de loi du député Sauveur Gandolfi-schiet, rapporteur du texte désigné à l’unanimité de la commission des lois, quant au rapprochement familial des détenus incarcérés.
On attend de l’exécutif Corse qui en a les compétences, qu’il édicte les lois, le chapelet de lois nécessaires à la protection de cet « environnement » qui fut exceptionnel, on attend de lui qu’il mette le holà à cette furia immobilière, qui dénature et détruit un patrimoine très insuffisamment protégé.
Un holà à la dégradation continuelle, à la dégradation très avancée d’une Corse dont le littoral, la côte, la découpe, cette dentelle de criques, ses abrupts, cette œuvre du temps inviolée par l’homme, jusqu’à, encore, les dernières décennies, et depuis - et l’homme n’était pas là, loin s’en faut - le début de sa dérive géologique quand ses huit milles kilomètres carrées de montagnes et ses quelques plaines se détachaient du continent.
« Il y a là-bas des matins qui sont comme le premier matin du monde… » Marie Susini
« C'est la terre, l'air, la mer. Les gens que j'ai connus. La lumière. Et quelque chose qui concerne la philosophie : la précision des formes. Les formes, chez nous, sauf au grand soleil, sont précises. Chaque fois que j'y pense, j'entends un verset fameux d'Homère qui parle des bergers : c'est la nuit, la lune se lève, les hauts promontoires se dessinent, les collines et aussi les golfes se dessinent et, dit Homère, « le cœur du berger se remplit de joie ». Simplement parce que les choses se dessinent. Or, quand les choses se dessinent, cela veut dire aussi qu'elles se dévoilent, dans cette lumière. C'est cela qui est décisif du point de vue du désir de philosophie. C'est le désir de la forme qui échappe à la brume » Jean toussaint Desanti
Là, où de puissants intérêts entrent en jeux, les stratégies se complexifient dans des proportions telles que le but s’estompe au détriment des réels enjeux et que tout semble sombrer dans les entrelacs labyrinthiques et inextricables où tout n’est plus que l’expression ici et là d’un chaos de blocs et de filaments incohérents.
C’est alors à ce stade des dérélictions que se forment et se composent, en filigrane bientôt apparents, les traits qui s’imposent du visage du vainqueur. Et le vainqueur, de tout temps, quand l’histoire tourne ainsi, a pour traits ceux de la réaction.
La réaction est ce qui s’impose pour imposer son ordre. Elle est ce qui combat les forces de vie. Faire de la beauté accessible et choyée de tous une somme de laideur pour la jouissance de peu, c’est l’inverse exactement du postulat du poète et de l’artiste pour qui le sublime est le but, et, pétrir de la boue pour en faire de l’or, est la devise.
Il s’agit bien entendu d’or métaphysique. Le seul qui vaille …
Bien des drames eussent été évités si frein avait pu être mis aux appétits féroces par l’application stricte et le respect absolu des lois censées protéger la corse et son littoral. Tout littoral.
… Le seul qui vaille … Mais fait-on bouillir les marmites avec de l’or métaphysique… Et fait-on bouillir autre chose en galvaudant la beauté que les marmites du profit …
Dans les marmites du profit, ce qui bout, c’est le crime de la beauté esquintée.
Ils sont nombreux, parlent, se regroupent, en partis, nombreux, qui, à chaque élection, raflent davantage la mise, en associations multiples, que dis-je, innombrables, innombrables et dynamiques, voir très dynamique ( U Levante ), ils votent, promeuvent, la préservation, la protection, le respect.
Et se trouvent enferrés, conséquence de leur action pour la préservation et la sauvegarde de la beauté de cette terre, dans des procédures qui les dépassent, qui les sidèrent et les terrifient à la fois.
J’en veux pour preuve, ce cas, un parmi une diversité d’autres, qui, sur tous les fronts mènent un combat courageux et sans intérêt personnel, sans intérêt autre que celui qui leur tient à cœur, cet intérêt supérieur, qui ressortit au registre de l’intérêt impersonnel, de l’intérêt supérieur - cet or métaphysique - pour les choses de la cité.
Suite à son article paru dans le journal N°99, « Tout est à nous », du 21 avril 2011 - hebdomadaire du N.P.A - et reproduit sur le site de l'organisation politique à laquelle elle appartient, A Manca, Anna Laura Cristofari, porte parole du Collectif contre la spéculation et pour le droit au logement à Calvi, et dont le combat porte sur le refus que soit réalisé un projet dans la pinède de Calvi, projet de 97 appartements de grand standing vendus entre 6 et 8000 euros le m2, et, baptisés les "Rivages de Calvi", voit, déposée, à son encontre, une plainte pour diffamation - demande de 26000 euros de dommages et intérêts – par la société immobilière mise en cause dans son article.
Le procès se tiendra le 15 février au TGI de Toulon.
« C'est une toute autre vision de la politique de la ville que nous voulons promouvoir : une politique qui doit être au service des résidents vivant et travaillant à l'année dans notre cité, une politique respectant les espaces naturels collectifs, le bien commun et les secteurs socialement utiles (on pourrait par exemple envisager la construction d'un centre culturel, arlésienne depuis 30 ans, dans cette zone constructible ou un ALSH ( accueil de loisirs sans hébergement ) pour les jeunes calvais, ou encore on pourrait replanter des arbres dans ce poumon vert.. » Anna Laura Cristofari