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Billet de blog 2 avril 2011

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Fondamentaux ...et, ces catastrophes qu'inévitablement nous réserve l'avenir

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

... Ces catastrophes qu'inévitablement nous réserve l'avenir ...A partir de là ...

Puisque tous en sommes conscients revient à dire que tous sommes impuissants à inverser le cours tragique des choses parce que ceux qui décident de ces choses sont hors d'atteinte pour les populations qui subissent des choix qu'ils exècrent.

L'hiver arabe qui se poursuit au printemps chasse un à un les tyrans qui représentaient des super-ministres de l'intérieur à la solde des puissances et des nuisances impérialistes, néo-colonisatrices d'un cynisme éhonté, pour tenter d'instaurer le régime de leur choix, et leur choix est celui d'un régime démocratique calqué sur la déclaration des droits de l'homme de 1789.

Dont, l’article Un *

« Tous les Hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit »,

synthétise la loi du 4 août 1789, abolissant la société d’ordres hiérarchisés.

Les dîtes, parce qu'économiquement et militairement plus fortes, puissances occidentales ont depuis longtemps fait leur, les préceptes des lumières. Aussi se sont-ils, à l'image de la religion pricipale de l'Europe, dissous dans toute la société. Ils en sont le fondement, en cimentent les fondations. Liés à l'effort de sophistication permanent et à la nécessité de couvrir les besoins accrus et toujours davantage étendus de populations toujours plus nombreuses et exigeantes, l'archi-complexification financière et technique de notre société place peu de citoyens très au-dessus de la majorité de leurs concitoyens et contemporains et par là avalisent des choix qu'eux seuls préconisent et mettent en place, et qui engagent maintenant l'avenir de la population complète de la planète.

A cette croisée des chemins, où le choix se pose, au vu et au su de tous, toutes populations confondues et gouvernements mêlées, devant l'expérience tragique de la destruction de l'espace de vie d'une population ainsi que des menaces quant à sa survie sur son propre sol, et pays, de généraliser, ou non, à l'échelle de la planète, et pour les siècles à venir, ce type nouveau de mode de vie et mode d'être, qui entrainera une modification complête et définitive de tous les paramètres aussi bien moraux que mentaux et psychiques, ainsi que les modes de perception des échelles de temps, d'espérance et de quiétude de vie.

C'est à un changement radical, à une mutation de la société qu'entrainent ces choix. La perspective de vivre avec la crainte que le ciel ne nous tombe sur la tête en permanence et plonge tout un chacun dans un irréversible et brutal chaos exige de toutes les autorités représentantes des peuples qui les ont élues, ainsi que de tous les individus qui les élisent qu'on en reviennent aux fondamentaux que sont les constitutions de tous les états, - qu'en serait-il de la pertinence du droit au bonheur inscrit dans la constitution américaine si ce peuple devait vivre avec cette terreur pour tout horizon - et la déclaration universelle des droits de l'homme, dont l'article troisième est :

Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément.

Nul corps, nul individu ...ne peut exercer d'autorité ....

A l'aube de l'heure de ces choix ou de leurs révocations encore possibles , il est du devoir de chaque individu de se prononcer. Il est du devoir des élus de la nation qui tiennent d'elle leur légitimité, d'organiser la consultation générale de tous les citoyens qui la composent.

Et n'est-il-pas affligeant, grotesque - le grotesque, ce tragique, mais affublé de ridicule, est bien devenu le tragique de notre temps, et le caractérise; Nous ne sommes même plus des Grecs, les Grecs, les vrais sont d'ailleurs eux à l'origine du Printemps des révoltes qui depuis soufflent et s'étendent ... - N'est-t-il pas affligeant, n'est-t-il pas grotesque et complètement ubuesque que l'on en soit à risquer de telles folies, de voir où on en arrive, pour faire bouillir de l'eau.

Ne serait il pas plus sain et bien plus sage de débrancher, et d'éteindre définitivement le feu nucléaire qui couve et fermente sous ces bouilloires funestes, pendant qu'il en est encore temps, et avant qu'il ne soit plus temps, qu'il ne soit trop tard.

Quand ce qui en jeu est la vie et le bonheur de la population de la planète, il s'agit de reprendre son destin en main, de l'exiger des élus, et s'ils tergiversent, à l'image des population arabes, de les destituer de la manière dont eux seuls seront responsables.

Ce qui se profile n'est rien moins qu'une guerre contre des corps organisés extrêmement puissants et sans états d'âme, et dont l'aboutissement sera soit la certitude de l'enfer sur terre pour une immense majorité ou un bonheur, fruit de notre courage et de notre détermination, encore à l'horizon de nos possibles.

* On doit l'article premier de la Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen à Ghjacintu Paoli, père du général corse Pascal Paoli, qui, en 1732 au couvent d'Orezza en Corse, rédige un projet de Constitution dont le préambule décrète pour la première fois dans l'histoire de l'humanité : « Les hommes naissent libres et égaux en droits »

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