pierre guerrini

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Billet de blog 3 avril 2013

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Tous ad Patres, et basta ...

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Argent, morgue,  superbe hautaine et mépris. Voilà ce qui depuis trop longtemps se répand insidieusement dans la société française populaire, quand il s'agit d'évoquer, et, le plus tranquillement du monde, la figure de ce qu'on appelle le politique.

Il n'est que de les regarder. Sans qu'ils puissent s'imaginer à quel point ils sont d'une certaine façon absolument transparents. Il y a bien longtemps que les nouvelles générations nourries depuis la naissance au bon lait quotidien de l'image comme à son ivraie, savent lire, écouter, entendre et percevoir bien au-delà du visible et de l'audible, une image, une attitude, un mouvement, une intonation, un rien, un rien qui fait écho à un autre, un rien qui fait immédiatement sens, et que peu à peu, le respect pour ces gens-là-plein de morgue et de superbe hautaine se délite, et le mépris de ce qu'ils sont et représentent s'amplifie.

Plus personne n'est dupe. Les digues sont de toutes parts poreuses.  Celles censées contenir la grande gabegie généralisée tout comme celles, souvent les mêmes, censées, à tous les regards et autres possibles investigations, les dissimuler.

C'est ainsi que d'appartenir à une société, qui, génération après génération, s'est éduquée, une société plutôt intelligente, et, où, -  pour citer Jean Renoir, tout le monde a ses raisons - où, pourtant,  chacun dans les arcanes du pouvoir,  tient loin de lui, bien loin, et, parfois, vraiment très loin de lui,  ces préoccupations qui ressortissent au lexique des registres de la morale citoyenne, et, dont, il abreuve, pourtant et sans vergogne,  ceux dont il a la charge, cette charge,  non pas comme il le semble paraitre ou le vouloir accroire, de droit divin, ou assimilé, mais de droit constitutionnel, républicain, où chacun est égal en droit à tous, et, où chacun le sait.

Il n'est que les bien obsolètes et grassement rémunérés conseillers de communication  de ces messieurs et dames, les politiques et autres bêtas qui s'en entourent, pour être à ce point désynchronisés de la réalité toujours en mouvement permanent vers sa propre sophistication de cette société, de l'état de finesse perceptive et de grande intelligence étonnement pragmatique et adulte  de cette société qui, médusée d'à la fois tant d'incurie et de crasse naïveté, les observe, jusqu'à un beau jour qui verra réunies les conditions, pour un meilleur ou un pire, les attendra au tournant et les expédiera tous, tous autant qu'ils sont, dans un bien-définitif  ad-patres, au mieux, pour eux, ... uniquement ...  professionnel ...

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