pierre guerrini

Abonné·e de Mediapart

604 Billets

3 Éditions

Billet de blog 3 juin 2016

pierre guerrini

Abonné·e de Mediapart

Casseurs et autres foirades !

pierre guerrini

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Illustration 1

Une nouvelle équipe, au dynamisme et professionnalisme avérés, avec matraques, gilets pare-balles, bottés, casqués, LBD (Flash Ball) et grenades explosives va rejoindre l'Euro 2016.
L'arbitre ne sanctionne pas l'usage du 49.3

Ça va péter !

Photo : Paris, France - 26 mai 2016 © Simon Guillemin

Dans la nuit du 23 au 24 juin 1875, une importante crue de la Garonne se produit.

Illustration 2

Visitant des villes et des villages dévastés, ne sachant que dire, Mac Mahon, le Président de la République, qui, quelques années auparavant, à la tête de l’armée des versaillais faisait ouvrir, en digne successeur qu’il était de Thiers, le feu sur les communards qu’il fit assassiner, et qui tombèrent par milliers, et arrêter, et qui furent arrêtés et condamnés en nombre également conséquent, du chiffre, du chiffre, que diable ! qui anticipait les exécutions pour l'exemple de 17 - qui ne furent pas évoquées, c'était pas le sujet ni au programme, ah! Ces morts, ces assassinés, victimes, tous ces oubliés de la raison d'état, oubliés !  -  lors de la dernière, et toute première garden-party, ou devrais-je dire Gartenparty dans un cimetière avec son homologue teutonne, le Président Mac Mahon, qui, donc, ne sachant trop que dire devant la vastitudes des étendues d’eau, y alla de son devenu-mémorable  « Que d'eau, que d'eau… », ce à quoi, le préfet du département qui l’accompagnait, lui répondit alors, suggérant par cette réponse  - ne manque pour s'en faire une idée plus juste, que le rendu du ton -  le peu de considération de l’homme pour le président,  avec cette verve au sens bien sibyllin coulé dans un aplomb et une assurance teintés de cette outrecuidance que l’on n’imagine plus trop, de nos jours, de la part de ces récipiendaires, aux ordres quelques-qu’ils soient, de ce corps de l’état   : « Et encore, Monsieur le Président, vous n'en voyez que le dessus... ! ».

Illustration 3

 Pendant que les élites trinquent, le peuple de France, lui, à nouveau, boit la tasse. Mais l'habitude aidant rend philosophe. Et déterminé.

«  Et je suis à nouveau je ne dirai pas seul, non ce n'est pas mon genre, mais, comment dire, je ne suis pas, rendu à moi, non, je ne me suis jamais quitté, libre, voilà, je ne sais pas ce que ça veut dire mais c'est le mot que j'entends employer, libre de quoi faire, de ne rien faire, de savoir, mais quoi,  les lois de la conscience peut-être, de ma conscience, que par exemple  l'eau monte à mesure qu'on s'y enfonce  et  qu'on ferait mieux, enfin aussi bien, d'effacer les textes que de noircir les marges, de les boucher jusqu’à ce que tout soit blanc et lisse, et que la connerie prenne son vrai visage, un non-sens cul et sans  issue. »    Samuel Beckett - Molloy.

 Pas relayé,  pas su,  pas su  pas vu,  pas vu  pas pris

« Que d'eau, que d'eau…Et, encore, vous n'en voyez que le dessus…!  ».

 «  Qu'est-ce qu'ils veulent putain ? »

 Témoignage de Rennes : Aujourd'hui, après que les manifestants ai tentés d'envahir la rocade, les policiers ont chargés. En voiture.  Propulsant du gaz au poivre par les fenêtres et matraquant par les portes ouvertes, ils sont ensuite descendus de leurs véhicules et on repoussés les manifestant à la matraque les forçant à s'enfuir par un fossé.

A ce moment, un groupe de journalistes indépendants ainsi qu'affiliés ( dont certains avec la carte de presse bien visible ) ont été pris pour cible.

Plusieurs photographes ont été mis a terre et matraqués ( big up Vincent Feuray et Manu Bro' entre autre ), la caméraman de M6 a été projeté au sol en tentant de protéger Vincent, et j'ai été la cible de quelques coups de matraques qui m'ont brisé mon objectif. Le matraquage de mon matériel étant délibéré, ainsi que l'attaque sur les collègues, tout le petit monde présent hurlant que nous étions de la presse.

Illustration 4
Illustration 5

De plus on dénombre, au minimum, 4 blessés hospitalisés chez les manifestants dont une jeune fille renversée par une voiture de police, qui restera en observation cette nuit à l'hôpital.

Qu'est-ce qu'ils veulent putain ?

Tout ça va se finir dans le sang et les larmes

Illustration 6

L'ojectif brisé.  Photo Jérémie Vachère

Qu'est-ce qu'ils veulent putain ? »

Tout ça va se finir dans le sang et les larmes.

Illustration 7

L'état d'urgence, décidé en tout petit comité à peine bicéphale,  annoncé, décrété, voté et reconduit après quelques atermoiements, découvre dans une brutalité inouïe qui saisit chacun de tous les français, de quelque origine que ce soit, toute la population française, découvre son vrai visage, et à l'image de ces films d'épouvante où le mort qui, après s'être sans doute sorti, tant bien que mal, à l'insu de tous, et en odieux catimini, de son cercueil, comment en serait-il autrement, a descellé la pierre tombale et s'est extirpé de sa tombe, où le mort qui a passé pacte avec le diable, ou avec celle que vous voulez des représentations nombreuses et entités infernales symboliques, et qui revêtait jusqu'à présent une apparence tout à fait normale, tellement à ce point normale, et à ce point voulue comme telle, dite, tellement revendiquée que ça devait bien cacher quelque chose, quelque chose de tellement louche que ça titillait bien l'esprit de quelques-uns, peut-être à l'esprit par trop chagrin, et suspicieux, que, comme dans les films d'épouvante, le masque tombe, la réalité apparait, taches et plaques roses bistrées au centre qui se desquament, partent en lamelles puis en lambeaux, le rimmel des trompe l’œil coule, l'épais rimmel des faulx-semblant de la vertu démocratique, parangon de piété et d’honnêteté intellectuelle, d'amitiés politiques, le rimmel violacé et lourd, rougi, plombé des noires incrustations des fééries pour une autre fois de lendemains sanglants, s'écoule, grosses gouttes noires moirées de promesses de morts et de sang, les traits se défont, la peau le visage se liquéfie, la république se tuméfie, l'hideux apparait, qu'au bonneteau du malheur on attendait ailleurs, les chairs, lentement, se détachent, l'hideux montre son vrai visage qui apparait, et ce qui apparait ne lasse pas ... et d'inquiéter, et d'effrayer aussi ...

L'état d'urgence montre son vrai visage.

La nuée se forme. On ne sait où elle crèvera.

Illustration 8

Hideux-premier, tapi en son fort intérieur, inapprochable en son olympe de concussion, de prévarication de tous ordres, d'accaparement inouï - de tous les pouvoirs -, de mise sous séquestre - d'une démocratie -, et d'exploitation éhontée d'événements tragiques, François Hollande, le président français, sous les nuées des huées par centaines de centaines de mille de cette jeunesse, de ces jeunes, la jeunesse,  qu'il craint comme la peste, et dont il disait qu'ils étaient sa préoccupation, qu'il était là pour eux, qu'ils, elles, étaient, ces-ils et ces-elles qu'on eût dit qu'ils lui étaient comme des elfes, son souci, souci-premier, et, mensonge-premier, primordial, alors qu'il qui les craint comme le diable, parce que leur mobilisation lui signifie sa mise à mort à venir, est annonciatrice de sa fin, cette fois définitive, sans rémission, avec son lot de honte-bue et à boire, et à la régalade pour tous autour de lui, départ-éjection sans rémission  - on ne la fait pas au diable, appelez-le comme vous voulez, on ne la fait pas à un peuple qui se trouve, on ne la fait pas à l'Histoire, et à l'intelligence humaine, qui serre les rangs, on en la fait pas à la France, on n'embarque pas l’Europe la dedans,  on ne la fait pas à l'Europe, et, à son passé intellectuel glorieux, la chance tourne et la faucheuse va voir ailleurs ...  - Hideux-premier leur fait administrer la grande bastonnade généralisée, étatisée, dénoncée par l'o.n.u., et organise, arcbouté sur le levier de l’État-d'urgence, la grande braderie de la démocratie, l'entrée officialisée en dictature, via la tonton-macouterie en cours de la France, rappelons que ce corps de Volontaires de la Sécurité Nationale, V.S.N., créé à la suite d'une action, tiens-donc, terroriste contre le Président François Holl  Duvallier, se spécialisera dans les violences en tous ordres et dans l'impunité la plus totale, viols, tortures, meurtres, arrestations arbitraires, internements forcés, massacres, élèvements … et tout ça de masse, de particuliers et tout ça, sur du très long terme.

Illustration 9

Ça lui ressemble tellement que je la ressers.

Tout ça va se finir dans le sang et les larmes.

«  Que d'eau, que d'eau…Et, encore, vous n'en voyez que le dessus…!  ».

Pas relayé,  pas su,  pas su  pas vu,  pas vu  pas pris !

Mardi 31 mai

Bavure: A Paris, la police blesse par balle un papy malien de 76 ans

« A 10 centimètres près, la balle aurait perforé son cœur »

L’antigang déboule, avec bruit, fureur, armes et fracas, dans un appartement de la cité du 140 rue de Menilmontant dans le 20 me arrondissement de la capitale, pour une perquisition.

Un retraité de 76 ans, en pyjama, est réveillé par le bruit.  A peine a-t-il ouvert la porte qui sépare le salon du vestibule, il reçoit une balle juste en-dessous de l’épaule, sans raison apparente. Les policiers qui viennent de tirer sur ce papy en pyjama sont de la BRI, une unité d’élite surnommée «l’antigang». Le vieil homme a été conduit dans la foulée aux urgences de la Salpêtrière où il a subi une intervention chirurgicale. « A 10 centimètres près, la balle aurait perforé son cœur ». 

Illustration 10

 L'impact d'une balle.

La famille G. n’est pas au bout de ses surprises. Sitôt le blessé par balle évacué à l’hôpital, les forces de l’ordre lui notifient… sa garde-à-vue ! Le motif : « violences sur personne dépositaire de l’autorité publique », comme le montre un document que StreetPress a pu consulter.

Difficile, pourtant, d’imaginer le vieil homme s’attaquer à la police. Malade de la thyroïde, le septuagénaire multiplie les visites à l’hôpital à la suite de complications cardiaques et rénales. Depuis presque 2 ans, cet éboueur retraité de la ville de Paris passe ses journées sur son canapé.

Joint par StreetPress, Maître Pierre Lumbroso a annoncé qu’il allait porter plainte auprès du procureur de la République de Paris pour «tentative d’homicide volontaire» et «violences aggravées», avec copie à l’IGPN. «Je ne m’adresse pas directement à la police des polices car je veux être sur qu’ils ne camouflent rien», indique cet avocat qui a défendu par le passé des membres de la famille G. pour des affaires de stupéfiants.

Illustration 11

 «  Que d'eau, que d'eau…Et, encore, vous n'en voyez que le dessus…!  ».

Compile des violences policières du 26 Mai (journée de mobilisation contre la loi travail) en réponse à la stigmatisation médiatique des violences révolutionnaires.

 Jack London, l'appel au Sabotage

« Ainsi, je suis retourné à la classe ouvrière dans laquelle je suis né et à laquelle j'appartiens. Je n'ai plus envie de monter. L'imposant édifice de la société qui se dresse au-dessus de ma tête ne recèle plus aucun délice à mes yeux.

Ce sont les fondations de l'édifice qui m'intéressent. Là, je suis content de travailler, la barre à mine à la main, épaule contre épaule avec les intellectuels, les idéalistes et les ouvriers qui ont une conscience de classe- et nous donnons de temps en temps un bon coup de barre à mine pour ébranler tout l'édifice.

Un jour, lorsque nous aurons un peu plus de bras et de barres à mine, nous le renverserons, lui et toute sa pourriture et ses morts non enterrés, son monstrueux égoïsme et son matérialisme abruti.

Puis nous nettoierons la cave et construirons une nouvelle habitation pour l'humanité. Là, il n'y aura pas de salon, toutes les pièces seront lumineuses et aérées, et l'air qu'on y respirera sera propre, noble et vivant. »

Jack London, Ce que la vie signifie pour moi (1906)

 A 2 h 07. Paris, 26 Mai.

 Un CRS agresse un manifestant.
Le manifestant lui disait juste  " replace tes flics ! ".

- Il y a trois sortes de violence. La première, mère de toutes les autres, est la violence institutionnelle, celle qui légalise et perpétue les dominations, les  oppressions et les exploitations, celle qui écrase et lamine des millions d’hommes dans ses rouages silencieux et bien huilés.
- La seconde est la violence révolutionnaire, qui naît de la volonté d’abolir la première.
- La troisième est la violence répressive, qui a pour objet d’étouffer la seconde en se faisant l’auxiliaire et la complice de la première violence, celle qui engendre toutes les autres.

Il n’y a pas de pire hypocrisie de n’appeler violence que la seconde, en feignant d’oublier la première, qui la fait naître, et la troisième qui la tue. »

- Hélder Câmara

 Lien YouTube de la Vidéo : https://youtu.be/pHkJ0bnuVsc

 Musiques utilisées :

Atis Freivalds - For Her
https://youtu.be/VHeLiqigO1s

Brand X Music - Weaponize
https://youtu.be/4JgBx5qPmNc

Vidéos Utilisées :

Cette vidéo est une compile des violences policières en réponse aux médias qui n'arrêtent pas de parler de la haine anti-flic et des violences révolutionnaires. Si les médias ne stigmatisaient pas, je n’aurais pas eu la motivation de prendre le temps pour faire cette vidéo. Enfin, si vous pensez qu'il y a de ma part une odieuse manipulation, libre à vous de vérifier :

- Un flic balance une femme violemment au sol -  manif 26 mai Toulouse
https://youtu.be/UuPLO2EWcUA
- Violences manifestation 26 mai 2016
https://youtu.be/qIcUlkujVU8
- 26/05/2016 Manifestation contre la loi travail/camera de sécurité @Paris place de la Nation
https://youtu.be/SE1jRvX1vx8
- Caen Manifestant face à la Violence Policière, frappé à coup de matraque, l'IGPN a été Saisi 26 05 2
https://youtu.be/Ut4V3rw_xSs
- [Taranis News] LOI TRAVAIL 26/5/2016 • PARIS : LA NOUVELLE STRATÉGIE DE LA TENSION
https://youtu.be/ZQGJBOy7x70
- [TeleBocal] Y'a pas de violences policières
https://youtu.be/n1Ak7LaO0kI
- BORDEAUX CONTRE LA LOI TRAVAIL 26 MAI 2016
https://youtu.be/Xhppu4s_JwQ
- Loi Travail interpellation musclée d'un manifestant par les CRS à Paris HIGH
https://youtu.be/OAGsWXuNCjw
- Loi Travail : la police donne des coups de pieds dans la tête d'un manifestant à terre
https://youtu.be/cFj6iGUtWKE
- Charge policière envers les manifestants contre la Loi Travail à Tours le jeudi 26 mai 2016
https://youtu.be/l0LWrl2z56Q

Gros Big Up aux journalistes indépendants de Taranis News
Montage : Loïc Citation

Certains commenteront :

«  Houai ! on critique mais on est bien content quand il s'agit de nous défendre contre les terroristes ».

C'est vrai que c'est courant, après s'être fait frapper dessus à coup de matraque, pris une balle de Flash-Ball (LBD) dans la tête à en perdre l'usage d'un œil, mutiler par l'explosion d'une grenade de désencerclement, de dire " merci de m'empêcher de crever du terrorisme, vous êtes un peu terrifiant quand même, vous mutilez et tuez parfois (Remi Fraisse) mais pas autant qu'un terroriste peut le faire, j'accepte donc votre violence ".

Et puis, comme si plus de police, plus de surveillance était LA solution face à aux terrorismes.

On n’y arrivera jamais, ça peut être n’importe qui, à moins de mettre une caméra à chaque coin de rue et des flics un peu partout. En gros perdre notre liberté pour plus de sécurité. Déjà, la DGSI, elle s'amuse bien au-delà de la répression du terrorisme (1).

Ensuite, sans l'État, sans l'armée, sans nos bavures à l'étranger, sans les victimes civiles sous nos bombardements, sans les trafics d'armes que cautionnent et encouragent nos gouvernements (2) (Gouvernement que les flics & gendarmes défendent par leur fonction) je ne sais pas si il y aurait encore des attentats, et toujours " la haine de l'occident ".

Et si c'est toujours le cas, on essaye de comprendre d’où vient cette haine, et si c’est juste de la barbarie, on s'organisera pour y faire face. On peut vivre et s'organiser sans l'État ! Et ça ne sera pas pire que maintenant !

Aujourd'hui nous vivons de manière privilégiée !! ! Sur le dos des ouvriers en Chine et de l'exploitation des richesses du Tiers-monde ! Rien n'est pire que cette position de bourreau... »

 « L'oppression d'un peuple ou même d'un simple individu est l'oppression de tous et l'on ne peut violer la liberté d'un seul sans violer la liberté de chacun. »
Michel Bakounine

Vive la liberté, vive l'anarchie.

Nous n’avons pas besoin de police :

« la société a les criminels qu’elle mérite »
- Alexandre Lacassagne (Anthropologue, criminologue )

« Oui, je le répète : c’est la société qui fait les criminels, et vous jurés, au lieu de les frapper, vous devriez employer votre intelligence et vos forces à transformer la société. Du coup, vous supprimeriez tous les crimes ; et votre œuvre, en s’attaquant aux causes, serait plus grande et plus féconde que n’est votre justice qui s’amoindrit à punir les effets. »
- Ravachol

Ni d’armée :

« Vous avez cru jusqu’à ce jour qu’il y avait des tyrans ? Eh bien ! Vous vous êtes trompés, il n’y a que des esclaves : là où nul n’obéit, personne ne commande. »
- Anselme Bellegarrigue

(1)La DGSI investie du pouvoir de surveiller les communications sur Internet
http://www.numerama.com/…/29260-dgsi-surveiller-communicati…

(2) Marchands d'armes : trous de balles et poudre aux yeux ‪#‎DATAGUEULE 34
https://youtu.be/zRyAEiPIy94
Lord Of War - Interrogation Scene (FR)
https://youtu.be/wVMxqL1KnSQ

« En Corée du nord tu te ferais tuer, en Amérique c'est une balle directe, estimez vous heureux de vivre en France"

C’est vrai qu’une violence policière, ça se pardonne avec la pensée du " pire ailleurs " : « Aïe  ! Ça va pas de me taper comme ça ! Enfoiré ! Mais bon, vous êtes plus sympa qu'en Amérique, Russie ou Corée du Nord, merci, en fait, je suis con de manifester, je vais attendre qu'on soit le pire des pays pour me révolter ! ».

Se comparer à pire est synonyme de stagnation, voir de régression.. Ce n'est pas comme ça que l'on évolue.

« Les casseurs ne sont pas venu revendiquer quoique ce soit! Ils sont juste venus casser du flic et des vitrines. Je ne défend pas les connards encagoulés ».

Déjà, ici, il ne s'agit pas forcément de " casseur ", il y a beaucoup de violence gratuite. Ensuite, et si on apportait un regard moins stigmatisant sur les casseurs ?

 « Qu'est-ce qui est le plus moral :  créer une banque ou l'attaquer ? » Bertolt Brecht

Le casseur ne s'attaque pas " aux petits commerçants ", les médias entretiennent cette croyance pour masquer la réalité et éviter que ces situations insurrectionnelles ne se généralisent.

A chaque manif, ce sont les structures du systèmes capitaliste qui sont prises pour cible (Banques, lieux de pouvoir etc..) .

C'est pas le boulanger du coin ni l'artisan...

Attention à ne pas dépolitiser l'acte du " casseur ". Le CRS est là pour défendre les structures du système capitaliste et réprimer ceux qui oseraient s’y attaquer. Qu’ils s’écartent des conflits révolutionnaire et ne deviennent pas l’auxiliaire de la violence institutionnelle, alors ils ne seront plus « victime de violences ».

Sans parler des violences gratuites comme dans cette vidéo où les CRS ont simplement la matraque facile même sans que ce ne soit un « casseur » ou "manifestant rebelle" (en langage mai68 non stigmatisant)

Histoire et portrait brefs et courts d'un casseur : Un casseur prénommé Nelson.

histoire de désacraliser et de ternir, un tant-soit-peu, l'image médiatique donnée en pâture du casseur.

La stratégie non violente de l'A.N.C.  est alors abandonnée par Nelson Mandela, qui fonde en 1961 Umkhonto we Sizwe (MK), branche militaire prônant l'action armée.

En mai 1961, il lance avec succès une grève générale où les grévistes restent à leur domicile, obligeant le gouvernement à faire intervenir la police et l'armée. Il écrit et signe un plan de passage graduel à la lutte armée.

Il coordonne des campagnes de sabotage contre des cibles symboliques, préparant des plans pour une possible guérilla si les sabotages ne suffisaient pas à mettre une fin à l'apartheid.

Nelson Mandela décrit le passage à la lutte armée comme un dernier recours ; l'augmentation de la répression, les violences policières et de l'État, le convainquent que des années de lutte non violente contre l'apartheid n'ont apporté aucune avancée.

Nelson Mandela favorise le sabotage, qui « n’entraîne aucune perte en vie humaine et ménage les meilleures chances aux relations interraciales », avant de s'engager dans « la guérilla, le terrorisme et la révolution ouverte ».

Un membre de l'ANC, Wolfie Kadesh, explique la campagne de sabotage à la bombe menée par Mandela : « […] faire exploser des lieux symboliques de l'apartheid, comme des bureaux du passeport interne, la cour de justice pour natifs, et des choses comme ça… Des bureaux de poste et… des bureaux du gouvernement. Mais nous devions le faire d'une façon telle que personne ne fût ni blessé ni tué. ».

Mandela dira de Kadesh : « Sa connaissance de la guerre et son expérience de première main du combat m'ont été extrêmement précieuses. ».

Entre 1961 et 1963, quelque 190 attaques armées sont répertoriées, principalement à Johannesburg, à Durban et au Cap."
(wikipedia)

[Article Libération] «Il y a des moments où c’est intelligent d’aller tout péter»
http://www.liberation.fr/…/il-y-a-des-moments-ou-c-est-inte…

A lire, témoignage d’un casseur : Réponse d’un casseur à ces détracteurRICEs.
http://rebellyon.info/Reponse-d-un-casseur-a-ces-16402

 Quel est le vrai visage des casseurs ?
http://www.sudouest.fr/…/manifestations-contre-la-loi-trava…

Anciennes compiles

Cop21 Violences Policières Place de la République Paris - 29 Nov
https://www.facebook.com/LoicCitations/videos/vb.100000118020876/1226427657371157/

 [Loi Travail] Compile vidéo des Violences Policières
https://www.facebook.com/LoicCitations/videos/vb.100000118020876/1357637330916855/

Accusé de complicité, en décembre 2014, d'attaques informatiques contre les sites Internet du conseil départemental de la Meuse et de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), l’activiste nancéien de 20 ans, Loïc Schneider a été condamné le 22 novembre 2015 à 4 mois de prison avec sursis, 401 € d’amende et 7 500 € de dommages et intérêts. L’appel est en cours.

Étudiant en droit  (reprise en septembre), indigné par les grands projets inutiles imposés (GPII) - tel que le site d’enfouissement des déchets radioactifs de Bure (Meuse) - il en appelle à un sursaut de démocratie et la prise de conscience par les populations concernées.

Une posture vivifiante qu’il traduit aussi en vers : Loïc Schneider est l’auteur de « Poèmes d’un révolté » aux éditions Kaïros.

© Eric MUTSCHLER

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.