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Billet de blog 6 avril 2012

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Le jeune Lisandru Plasenzotti enfin libre !

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

C'est hier qu'est survenue la bonne nouvelle. Quelques mots, bien peu au regard de la somme écrasante des jours et de la rudesse répétée des épreuves endurées.

Quelques mots simples qui tiennent, comme un oisillon que l'on recueille,  au creux de la paume de la main,  quelques mots que l'on caresse du regard, dont, en un instant, instant infime et à la fulgurance extrême, où le cœur, l'âme et la raison se congratulent, en ce point très précis d'immersion en soi, où, l'être, tous les faisceaux de l'être, comme le poing serré où se condensent toutes les énergies, toutes les énergies victorieuses, libératrices, intérieurement jubilatoires, du mot " enfin ", convergent, convergent, et, soudain, point d'impact, moment cathartique, réalisent l'impensable et tant espérée alchimie qui réjouit les cœurs et rassérène l'homme, l'homme et ses engagements, l'homme et son éthique profonde, l'homme en son âme et conscience, l'homme et ce qui le constitue, quant à l'immarcescible qualité intrinsèque de la légitimité de ses fondamentaux.

Quelques mots dont on a saisi  le sens. Saisi le sens, et la portée.  Quelques mots qui se glissent chaleureusement  au creux de l'oreille et qui s'y logent, s'y lovent, et c'est le ... Soulagement.

Quelques mots qui se glissent si chaleureusement  au creux de l'oreille,  que c'en est de l'or.  Soulagement.

  Lisandru Plasenzotti, au terme d'un périple carcéral absolument épouvantable  -  mais en-est-il jamais autrement.  Peut-il, vraiment,  jamais, en être autrement  - au terme, donc, de ce périple, épouvantable, de plusieurs mois,  pour une introuvable, une bien improbable et invraisemblable trace, la trés mirifique trace de cette corvéable-à-souhait providence des instructions sous influence, à charge et à surcharge, comme tant d'autres - les accusés de Tarnac -  férocement, obsessionnellement, maladivement voulue comme telle, Arlésienne en trois lettres quasi-incantatoires des dossiers par trop vides, esquif accusatoire rascleux, salement rascleux l'esquif,  coquille vide de ce plan innommable, avec, en abscisse, cette ère du soupçon - l'intronisé grand-maître-étalon de notre ère et qui la plombe, et ce durablement -  et, de sa sinistre jumelle, contrôle et surveillance à tout crin et tous azimuts, en coordonnée, tout ça sur un vieux fond, quand-même, bien haineux, viennent définir et définissent ainsi, dans cette géométrie de faussaire, et de la plus abrupte façon qui soit, à l'intersection des deux droites maudites, ce point o, ce point d'origine, point d'incandescence de leurs visées, qui vient tout  - l'injonctif tout-carcéral avec ces échelons de sécurité et de sureté, selon les domaines, qui, tous, de toute façon, ressortissent au lexique du  grand Gaffiot du totalitarisme en marche forcée -  tout valider et tout justifier,  mise en branle des sinistres sœurs Soupçon et Surveillance, mais de façon tellement à charge et à surcharge  - finesse d'esprit et cohérence ne semblent, heureusement, pas l'apanage des régimes pré-totalitaires - tellement à charge et sur-charge, qu'ils vont embarquer, comme des paquets de mer à bord,  incohérences, subterfuges et justifications frelatées, des paquets de mer, tellement de paquets de mer sur la barque d'une accusation toujours plus à vau-l'eau, de guingois, qui, de-ci, de là, donne, de la bande, toujours plus de bande, de roulis en tangage, jusqu'à, fruit du combat, fruit de la lutte, fruit du courage, de la lutte courageuse, des siens, de ses proches, de son père, durant des mois, comme au front, sur la brèche, sans céder un pouce de terrain à la veulerie de l'adversité, de sa sœur, de beaucoup, de tous, tous mobilisés derrière le jeune homme,  par son courage et sa ténacité, de tant, de tant et tant, d' innombrables siens, nombreux comme les battements de cœur dans la poitrine de l'Innombrable-combattant, soldat d'une même cause, dont, Lisandru Plasenzotti, en jeune maître de cet Arcole, sut, bien obligé et terriblement contraint par la force des choses - adverses - et du destin, et, peut-être, à sa surprise, se saisir du drapeau, jusqu'à recouvrir la liberté...  

 La prise en main fut magistrale. D'elle, l'émotion naquit, et l'action, devant la flagrance de la crasse injustice, l'action partout, partout dans l'île, partout dans l’hexagone, et, au-delà, même, de ses frontières, l'action, une action citoyenne, toujours, et rigoureusement citoyenne,  et absolument exemplaire, tout au long de ces longs mois d’incarcération qui n'avait que trop durer, l'action s’ensuivit.

Lisandru Plasenzotti reste, cependant,  mis en examen,  placé sous contrôle judiciaire allégé avec l'obligation de pointer, à raison d’une fois par mois,  à la gendarmerie de Cargese. Sans entrave quant à sa liberté de se déplacer sur le territoire Français.

Lisandru Plasenzotti,  au terme d'un périple épouvantable... 

http://www.lisandruplasenzotti.com/

http://www.alta-frequenza.com/l_info/l_actu/lisandru_plasenzotti_libere_sa_reaction_54442

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