La journée va son petit bout de chemin. Et tous autant que nous sommes ... Petit Poucet par millions le long de ce vraiment très long chemin de Damas balisé des petits cailloux d'une attente qui s'enfle démesurément, et, de façon inversement proportionnelle à son cheminement, au fur et à mesure de la proximité toujours grandissante de son terme, petits cailloux à la coloration fluctuante aux teintes parfois irréelles, qui nous mène tous, des plus petits aux plus grands, voir très grands, au soir du grand feu d’artifice dont les retombées plongeront les uns - l'Un - dans les ténèbres - momentanées, ou pas ! - et les autres - l'Autre - dans la lumière des immarcescibles joies, qui, coup de pouce de probablement une fée sur un destin forgé du feu croisé d'une volonté acharnée et d'un intense labeur sans discontinuité, font de l'Homme plus qu'un homme, de sa Vie, plus qu'une vie, vie soudainement portée à des puissances supérieures, de sa naissance une élection, et de son élection, par la majorité de tous ses contemporains, la point d'orgue de son ascension et la clef de voûte de son accession à cette passerelle, qui ne délivre, que ne franchit qu'un seul passager, passerelle pour un nouveau continent où, seul, il aborde, où, terre d'élection, ne s'aventure qu'un seul, qu'un seul, mais déposé et accompagné, porté jusqu'à elle, par tant, tant et tant, têtes par milliers, mains agités, espoirs plein les cœurs, à tous les hublots, depuis toutes les coursives, massés sur tous les ponts, mais tous délivrés des bandoulières du doute, tous allégés, libérés du poids de la crainte, de la crainte qui taraude, de la crainte lancinante, de la crainte mortelle qui fait que la vie n'est jamais tout à fait la vie.
Billet de blog 6 mai 2012
Et d'Une ... Première estimation sur une officine frontalière !
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