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Billet de blog 6 mai 2017

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Quelque chose de Kennedy ! Vu sur Mediapart

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

À vous autres, hommes faibles et merveilleux 
Qui mettez tant de grâce à vous retirer du jeu 
Il faut qu'une main posée sur votre épaule 
Vous pousse vers la vie.... 
Cette main tendre et légère...

                                                                   Quelque chose de Kennedy 

À vous autres, hommes faibles et merveilleux 
Qui mettez tant de grâce à vous retirer du jeu 
Il faut qu'une main posée sur votre épaule 
Vous pousse vers la vie.... 
Cette main tendre et légère...

Qu'une main posée sur votre épaule

Vous pousse vers la vie 

Avec ce je ne sais quoi de cet allant, ce je ne sais quoi de cette légèreté,  un brin impudique, provocateur, ce je ne sais quoi de presque insolent, ce je ne sais quoi de ce piquant qui sont le propre des grands musiciens de l'énergie créatrice qu'ils domptent comme le pur-sang qu'ils montent et qui les conduit là où il la leur restitue, transmuée par la puissance du mouvement même de l'envol de leur course infinie en l'objet de leur quête fondamentale, qui est celle, inatteignable, de tout être humain. L’inatteignable but suprême.

Il faut qu'une main posée sur votre épaule 
Vous pousse vers la vie.... 
Cette main tendre et légère...

Il suffit d'un rien. Suffit de pas forcer. On le sait, l'environnent, s'il n'est pas tout, y est pour beaucoup. 

Cette main tendre et légère...

L'habileté, l'attention portée et l'intelligence, la sincérité et la tranquilité y sont ces singuliers ouvriers de l'excellence.

C'est même la condition sine-qua-non. Dans notre société en perpétuel mouvement, en grand remugle, ou le maelström d'un soir ne laisse pas d'avantage de trace, apparente du moins, que l’œillade d'un doux Zéphyr, l'aléatoire est le vrai prince et le rempotement pas plus que la greffe ne sont gage de succès.

Les phénomènes de rejet sont la norme et le normatif le signe du forclos qui va bien. Qui se porte à merveille.

Il est parfois des parades pires que les maux. 

Et n'en joui réellement, du forclos, que le pervers pour lequel il n'est pas, qui a, lui, gardé bon-pied à l'extérieur du cercle, genoux plié et orteil farouchement planté en terre tels les combattants de l'ancienne Mésopotamie, bon-œil qui observe de guingois, en catimini, conscient donc du jeu et de l'issue de secours possible, et qui adresse à son double dont, seul, il sait et la présence, arrachée au néant par la force du travail de l'intuition, et la fidélité intemporelle, le signe de connivence, l'oeillade soudaine, amusée, osée de celle, jouvencelle à sa fenêtre qui tâte de l'avenir sans le savoir, dont l'instinct de l'instant est trop fort car tant de vie qu'elle ignore vouloir exulter court en elle, qui voit bifurquer et monter, l'effarouchée soudaine par la compréhension qui lui vient de la chose qu'elle a provoquée dont il lui faut pourtant bien convenir, celui qui, quidam immensément chanceux, prit l'adresse, tout juste à peine esquissée et si bien réussie,  pour une invite à laquelle elle devra se plier, à laquelle s'exécuter, pour et s'en vite, le plus vite possible, s'en vite-vite, le plus infiniment vite s'en débarrasser, avant que témoin et jusqu'à elle-même, n'eurent, ne purent et ne surent garder, vent, conscience et trace de la chose terriblement génante qui se déroula. À laquelle elle n'eut d'autre choix que de se diligemment prêter.

Joueur qui joue un va-tout dont lui seul sait la nature possible d'une mise, auréolée peut-être de la promesse, ouïe un jour ou une nuit, entre chien-et-loup, à l'heure des ombres grimpantes ou finissantes, susurrée suavement à l'oreille, comme dans un moment d'absence à lui-même, de la  promesse d'un mystère à lever, à en dévoiler le cœur, ou au cœur duquel jouer à se perdre.

Serrer jusqu'au plus noir et plus dense possible le cordon de la bourse du risque, n'est-ce pas ça, le plus intense, n'est ce pas là, le lieu d'élection du plus subtil sublime, la boucle-enfin-bouclée du cupide qui monte à cru, qui fait corps avec son double, et qui tient enfin le but suprême, qu'il touche des doigts des yeux et des sens, presque de l'âme, depuis tout l'étal de sa concupiscence infinie jusqu'à s'en repaitre, brandie en oriflamme irisé d'incrustations en lettres vermeilles, sous les doigts qu'il roule comme une pâte de mercure stable, qui s'amenuise jusqu'à l'interminable de l'infini de sa cupidité inépuisable comme une mine d'or et d'étoiles, mue en  l'inégalée et l'inégalable sensation de transmutation alchimique qui lui ouvre, et à lui seul, cavalier-funambule qui danse sur sa monture de lumière, qui lui ouvre toute grandes, par le truchement de son double, les portes à double-battant du secret de sa pierre philosophale obsessionnelle.

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