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Nantes: Un début d’incendie à la basilique Saint-Nicolas
Heureusement et par chance, une paroissienne âgée a très vite réagi.
A un rythme qui s'est considérablement accru et dans des proportions qui se sont aggravées, les déprédations des biens de l’Église de France se démultiplient, et l'écho qu'elles rencontrent auprès des populations françaises est inversement proportionnel à celui dont, d'une part, témoignent les politiques tant locaux que nationaux, qui ont, et les uns et les autres - qui sont parfois les mêmes - en charge les affaires de la cité et se doivent donc d'être garants des cultes et des lieux qui vont avec, de leurs administrés, et d'autre part, celui dont nos médias qu'on étiquette de l'affreux anglicisme mean-stream et leurs égéries grassement rémunérées et odieusement méprisantes de la specialiszed class qui battent le haut du pavé maintenant numérique, nous font part, nous en rendent compte. Nous en informent.
Le média Bfm-TV maltraite l'info des exactions commises contre l'église de Fontainebleau en peut-être pas-deux-minutes de temps-d'antenne. C'est bien court, fort bref et pour tout dire tout à fait lapidaire.
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Veneux-les-Sablons, à dix kilomètres de Fontainebleau, ce même dimanche, quatre heures à peine après l'incendie criminelle de l'église de Fontainebleau, un incendie se déclare et détruit l'église dont la charpente s'est effondrée.
« Il s’agit d’un incendie d’origine accidentelle, a priori, dû à un système de chauffage défectueux » expliquera le préfet, M. Jean-Luc Marx.
Le sujet ne se prêterait-il pas donc pas à une information de nature semblable à celle qui semble prévaloir sur, by example, sur cette chaine, première chaine, se targue-t-elle, première chaine d'info du petit duché de France et d'une Navarre jetée aux oubliettes et toutes leur ouailles avec, lorsqu'il s'agit de déprédations, en nombre bien moindre et, faut-il le préciser, c'est heureux, qui visent ces autres cultes parmi tout ceux qui ont droit de citer en terre de France républicaine.
Le sujet ne se prêterait-il, ne mériterait-il, donc, pas une information égale, une information comparable ? Et quelles en seraient les raisons ... ?
Paysage de désolation en l’église Saint-Louis à Fontainebleau. Un autel du XVIe siècle entièrement brûlé, des hosties consacrées jetées sur le sol, l’Enfant-Jésus de la crèche dérobé, des actes de profanation ...
« Trois mises à feu ont eu lieu : à la chapelle de Franchard, à la chapelle Saint-Joseph et au niveau de fauteuils du chœur de l’église », constate le père José Antonini, curé du pôle missionnaire de Fontainebleau.
« J'en ai le cœur brisé » : père José Antonini.
A Nantes, vers 16h, la paroissienne âgée qui a probablement sauvé la Basilique Saint-Nicolas, située Place Royale, Basilique classée au titre des Monuments historiques en 1986, l'édifice religieux le plus somptueux du Grand-Ouest, sa flèche culmine à 85 mètres, et qui venait de rouvrir après 18 ans de travaux - restauration de la plus grande partie de la basilique, en particulier les deux tourelles d'escalier d'angle de la façade principale, le clocher, la flèche, les parties hautes du chœur, des vitraux, ou encore les huit statues en plomb représentant les anges recouvertes de feuilles d'or - avait aperçu deux individus qui s’affairaient aux abords d’une table, recouverte d’une nappe et de prospectus religieux. Alors qu’ils quittaient les lieux rapidement, la vielle dame s’est alors rendu compte qu’un incendie se déclarait sur le mobilier.
Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, devait se rendre sur les lieux, à l'église Saint-Louis, à Fontainebleau, le lundi à 18 heures, mais il se fendit d'une représentation, celle du Préfet, et d'un communiqué, expurgé des termes fâcheux qui eurent pu s'y glisser, si d'aventure, le ministre de l'Intérieur et des Cultes avait pris la mesure des actes commis qui conjuguent, en toute impunité langagière officielle, les mots de profanation, d'indignation qui semblent manquer de ressortir au lexique du Ministre des cultes, qui sut, en d'autres occasions, se montrer volontairement plus prolixe et recouvrir ses facultés lexicales les plus appropriées.
Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, fait part de sa vive émotion après que les églises de Fontainebleau et de Veneux-les-Sablons (Seine-et-Marne) ont toutes deux été endommagées ce matin par un incendie. À sa demande, le préfet de Seine-et-Marne s’est rendu sur les lieux. Le parquet a ouvert une enquête qui permettra de faire la lumière sur les causes de chacun des sinistres. Tout incendie d’origine criminelle donnera lieu à la recherche active des auteurs, qui devront répondre de leurs actes devant la Justice. Le ministre de l’Intérieur rappelle sa détermination à assurer la protection de tous les lieux de culte. Dans cette triste circonstance il adresse aux fidèles du diocèse de Meaux et aux catholiques de France un message de réconfort et de soutien.
Les auteurs avaient réalisé de petits bûchers avec des meubles pour permettre aux flammes de se propager. Tout l’intérieur de l’église a été noirci par les épaisses fumées, que la vingtaine de sapeurs-pompiers mobilisés ont mis plusieurs heures à extraire.
« Ce qui s’est passé ce matin est un acte aberrant et douloureux. On ne doit pas toucher à un lieu de culte » lâche Evelyne, une fidèle, qui avoue avoir, pour la première fois, eu peur d’attaques durant la messe de minuit à Noël.
« Les catholiques sont attaqués. Avoir de la tolérance pour les autres religions, c’est bien, mais que les gens en aient aussi envers les chrétiens », ajoute une autre paroissienne.
« Ce matin, des criminels ont touché à l’identité de Fontainebleau, de notre église, a lancé le père José à la foule de plusieurs centaines de personnes réunie au théâtre pour la galette. Mais nous sommes très nombreux réunis pour ce rendez-vous, comme toujours. Nous sommes debout ! » L’évêque de Meaux, présent, a annoncé sa venue à Saint-Louis dimanche prochain pour y célébrer une messe de réparation, nécessaire après une profanation.
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Ces différences patentes dans le traitement, et, de l'information, et, des mesures que ces actes délictueux et tout aussi insupportables que ceux qui viseraient d'autres religions sur le sol français, appelleraient en réaction, génèrent un mécontentement qui tend - et les médias sociaux s'en font à tel point la caisse de résonance qu'il est étonnant que le son de cette carmagnole, qui enfle de la colère cultuelle et néanmoins fort cocardière et densément phrygienne, n’ait pas été perçu jusque dans les salons de l’Élysée et autres enceintes d'un pouvoir quand-même bien un peu autiste, ou, aux baies vitrées et fenêtres aux doubles vitrages et triples blindages par trop performants - un mécontentement qui tend à se répandre, à se dire, se répéter et à se relayer, et comme un feu qui couve, à courir, à s'amplifier et à se généraliser, ces différences patentes dans le traitement de l'information et la parole politique attendue, forcement jugées comme discriminatoires, jettent l’opprobre sur des politiques soudainement plutôt taiseux et imperméables et sur une démocratie qui prend l'eau de toutes parts, percluse de douleurs et de soudain et inexplicables roidissements, accompagnés de silences par trop explicites dont l'indicible est concomitant du désespoir qui maintient sous la domination de sa lancinante et quotidienne perfusion, des tranches entières de la population du pays dont trop peu de baromètres officiels n'enregistrent la chute qui n'en finit pas d'annoncer les craquelures et les affres d'un tissu social incrédule, dessalé et laissé gravement à l'abandon par la perfidie d'astucieux et insidieusement softs tyrans.
Remémorons-nous cette parole de l’Élégant Incorruptible " Nous ne sommes pas encore arrivés à ce dernier terme de l'opprobre et du malheur où conduisent la crédulité des peuples et la perfidie des tyrans " Discours de Robespierre, Jugement de Louis XVI.
La chapelle Saint-Joseph est l’un des trois endroits qui ont été incendiés volontairement par les auteurs. (LP/Marine Legrand.)
La LDJ a condamné les incendies criminels des 2 églises de Fontainebleau et de Veneux.
" Ils ont cassé toutes les saintes vierge, une honte !!! ... Plus le feux..." dit un militaire sur place. Crèches et église vandalisées dans le Pas de calais, à Aix-en-Issart, dans la Vienne, c'est un tabernacle qui est vandalisé, une école catholique à Vannes, et ainsi de suite ...
Madeleine de Jessey est agrégée de Lettres classiques. Porte-parole de Sens-Commun, elle est déléguée nationale des Républicains en charge des programmes de formation.
" Hier matin, en l'église Saint-Louis de Fontainebleau, les pompiers venaient à bout d'un incendie criminel qui laissait derrière lui un spectacle révoltant: un autel classé du XVIe siècle entièrement brûlé, des hosties consacrées jetées au sol, l'Enfant-Jésus de la crèche dérobé.
Sans oublier la disparition mystérieuse d'une statue de la Vierge du XIVe siècle, elle aussi classée monument historique, et qui constituait l'une des plus belles vierges à l'enfant de Seine-et-Marne.
Au même moment, à quelques kilomètres de là, on retrouvait la Croix de Guise renversée, et l'église de Veneux-les-Sablons partie en fumée.
Chaque jour, près de deux lieux de culte ou de sépulture chrétiens sont vandalisés en France. Mais ce qu'il y a de plus révoltant, c'est que ce saccage massif de notre patrimoine bénéficie systématiquement de l'indifférence la plus totale, tant de nos responsables politiques que des grandes chaînes d'information.
Silence assourdissant hier soir.
Le ministre des Cultes, Bernard Cazeneuve s'est fendu d'un simple communiqué. Fleur Pellerin semble quant à elle avoir réservé ses larmes à la disparition de David Bowie, plutôt qu'au saccage d'une église classée monument historique par son propre ministère en 1949.
En 2016, en revanche, l'église brûle, et aucun membre du gouvernement ne prend la peine de se rendre sur place. Notre siècle sera-t-il donc celui du saccage et de l'indifférence ?
Beaucoup de grands, pourtant, se seront déplacés à l'église Saint-Louis au cours des siècles.
Entre 1611 et 1614, Marie de Médicis et Henri IV posaient les premiers fondements de cette église.
En 1661, Louis XIV et Anne d'Autriche érigeaient en son sein une nouvelle chapelle.
En 1868, Napoléon III achève les agrandissements du site.
En 2016, en revanche, l'église brûle, en silence.
Nous espérons que le déplacement de Bernard Cazeneuve, à Fontainebleau, ce soir, sera l'occasion d'une vraie prise de conscience face à l'ampleur du phénomène, et qu'il s'accompagnera enfin de mesures fortes.
Tant que nos dirigeants resteront amorphes, tout sera permis. Tant qu'ils resteront indifférents, ces crimes contre notre histoire et nos édifices religieux continueront.
Car se taire, ce n'est pas seulement laisser faire: c'est encourager. A quoi sert-il d'aller pleurer Palmyre? À quoi sert-il de dénoncer les destructions en Syrie, quand on refuse de défendre en France ce que les siècles nous ont laissé, à force d'art et de labeur, et qui n'avait pas de prix? En laissant le vandalisme prospérer sur notre sol, jour après jour, le gouvernement n'insulte pas seulement la mémoire de nos pères: il spolie les générations à venir du bien qui leur était dû. "