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Billet de blog 13 mai 2012

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Utopie, Finance, Démocratie et Suffrages, la désignation de nos maitres

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 6 mai 2012 ... Dimanche donc dernier.  Étrange sensation de vide.

 Pas de ce vide, ce vide,  où,  comme dans un bain de jouvence,  l'homme se déprend de ce à quoi il ignorait, finalement, somme toute et en fin compte,  ne pas tenir autant  - Autant qu'il l'eût cru, petit premier pas incertain sur le voie de la prise de conscience et du détachement - et ressurgit, réapparait  à ses propres yeux, comme s'il se fût, soudain, croisé, lui et lui, personne d'autre que lui et lui,  à ce carrefour de l'étrange, à ce carrefour métaphysique, quand  l'homme voit son double ...  son double, métempsycose d'une conscience en elle-même, transvasement du même en le même,   transvasement de l'être en le même dans son miroir, et, lequel, comme par effraction des lois physiques, et, inversement du mouvement de la vie,  prendrait justement et bizarrement vie pour la porter à des puissances de perceptions jusque là inconnues de lui-même. Et ... Exit  la caverne.

Non, pas ce vide là. Pas ce vide des expériences extatiques. Que Nenni ce vide.

Un vide. Un sale petit vide bien vide. Sans fond et tout en aplat. Du genre, encéphalogramme plat. Sans plus tous les curseurs des attentes et espérances, qui, comme un leurre,  nuages par un vent, un souffle,  pourtant invisible, là-haut,  dans le ciel,  dissipés,  mystérieusement, comme bu d'un coup d'un seul, comme l'eau par le désert, d'un coup d'un seul, d'un geste, d'un seul, et plus rien après, et plus rien depuis,  depuis ce geste, ce geste infime si dévastateur, ce geste unique, solitaire, singulier, ce geste qui  fit se glisser un bulletin, un bulletin, unique, dans l'étroitesse qui était réservée à son introduction.

A voté.

Puis plus rien. Tout ça pour ça.  Me revint sur le chemin du retour, comme par une passerelle jetée jusqu'à elle, par et au travers de ce que les scientifiques du cerveau nomment neurones et synapses, cette sensation, cette sensation presque tout aussi également inconfortable que m'a laissée -  drôle d'objet presque incongru découvert par mes doigts à vague tâtons sans raison apparente dans l'une de mes poches vides,  pièce esseulée et ronde, obole, comme un œil solitaire vaguement  accusateur et dérisoire dans l'assiette d'un aveugle -  après l'avoir vu, après sa projection  en quelque salle du quartier probablement latin, le film  " Le Départ "  de Jerzy Skolimowki,  où,  tout au long du film, Jean Pierre Léaud, en jeune coiffeur, la passion de la course automobile rivée  au ventre, chevillée au corps - toujours en mouvement - décide de s'aligner sur la grille de départ et s'inscrit  à une course, à un presque grand prix de formule-un, et, comme un énorme pétard qui ne cesse, au fur et à mesure que la mèche se consume, de s'enfler jusqu'à démesurément promettre la déflagration absolument sans précédent accordée son désir,  un aboutissement impérial et tonitruant, à force de recherches tous azimuts et forcenées, qu'il mène tambour battant en folie,  recherche d'argent, par n'importe quel moyen, emprunt, tous les moyens sont bons, larcin, il ne recule devant rien,  se donner à une cliente du salon, vol, rien ne le rebute, tout est bon afin qu'enfin ...  A l'absolu grand dam du spectateur totalement incrédule, et,  tout simplement, comme si de rien n'était, avec une jeune fille rencontrée en chemin, alors que débute la course, il reste à l’hôtel ...

Comme un énorme pétard dont la déflagration fut d'autant plus terriblement violente que totalement muette, absorbée.  Seule déflagration, l'attente en suspens du spectateur... Son cri muet.  Exit du film,  exit la salle ... La rue,  ventre vide... Pétard, énorme pétard  mouillé ... Gonflé de vide ... Estomaqué ...  Attente en suspens, sans plus d'objet.

A voté. Aucune considération autre. A voté. Mort au champ d'honneur. A voté. Quidam, les bras ballants. Voter s'imposait. Exit le tictateur et ses infâmes.  A voté. Geste en suspens,  happé ... Relaxé. Relaxé d'avoir voté. Geste happé ...!  Mais.

 http://blogs.mediapart.fr/blog/pierre-guerrini/120112/cest-encore-loin-peine-cent-jours

 Guerre mondiale financière ...     Angleterre et  États-Unis en faillite aujourd'hui    ...  Dette Européenne  ... Far-West complet de la finance ...  Le monde explose de richesses ... Crise suscitée par  les spéculateurs Anglo-saxons ... ont pompé d'abord les Américains ... Quarante six millions d’Américains sont à la rue et ils sont à la soupe populaire... Et puis, l'Europe ...

       Crise ( définition )  : stratégie spéculative visant à pomper le monde de ses richesses,

       le monde occidental pour commencer ...

   " il faut avoir compris que le mot démocratie utilisé pour les régimes actuelles,  c'est une escroquerie "

   "  il n'y a pas de démocratie sans tirage au sort. "

   " Les Athéniens, pendant deux cents ans,  se sont protégés des riches ...

   " Plutôt que de continuer à jouer avec des gens qui trichent ... "

   " on va avoir du mal avec les immensément riches,  parce qu'ils vont voir venir ... "

   " Chacun se bat sur des conséquences, mais aucun sur la racine ... "

   " Le tirage au sort, depuis 1789, on n'apprend plus ça à l'école  ... " 

   " le conseil des 500 tirés au sort écrivaient les lois ... " ...

   " Pendant deux cents ans, pas une seule fois, les riches n'ont gouverné ... "

  L’état et les banques, les dessous d'un holdup historique,    par Myret Zaki et Etienne Chouard

  La Démocratie athénienne,  de ce professeur de Cambridge,  Mogens Herman Hansen,  est un exposé ordonné de la structure, des principes et de l'idéologie de la démocratie athénienne à l'époque de Démosthène (IVe siècle).  Élaboré au terme de vingt-cinq années de recherches, Mogens Herman Hansen  nous fait découvrir avec clarté et exhaustivité le fonctionnement du meilleur exemple de démocratie directe qu'ait connu l'Histoire, dont les leçons se trouvent encore au cœur du débat sur nos institutions politiques.

" L'exposé le plus complet et le plus précis des mécanismes de la démocratie athénienne par son historien le plus compétent et le plus incontestable. Cette œuvre lui a peut-être pris vingt-cinq ans, mais elle aurait ravi Aristote lui-même ".  - Times Literary Supplement -

Principe du gouvernement représentatif, de Bernard Manin, analyse stimulante de la démocratie représentative, ses contradictions et ses évolutions.

Bernard Manin rappelle ce qui s'imposait alors comme une évidence à la plupart des philosophes, de l'Antiquité jusqu'au XVIII ème siècle, à savoir :

L'élection est par nature aristocratique, le tirage au sort démocratique, dans la mesure où l'une favorise la naissance d'une élite tandis que l'autre donne à tous les citoyens qui le souhaitent une même probabilité de participer à la gestion des affaires publiques. L'élargissement du suffrage électoral et l'abolition des conditions d'éligibilité devaient néanmoins contribuer à une démocratisation du processus électif.

Poursuivant son analyse, Manin dégage trois  « idéaux-types »  de gouvernement représentatif :

le parlementarisme  - animé par les notables -   la  « démocratie des partis »   - qui apparaît à la fin du XIX ème siècle avec la création des premiers partis - enfin la  « démocratie du public »  - caractérisée par le rôle des sondages, des experts en communication, l'image médiatique -  assez proche de ce que d'autres appellent la « démocratie continue » pour caractériser la démocratie actuelle.

Cet ouvrage part de l'étonnant constat que  nos démocraties contemporaines indirectes, fondées sur un système d’élections et de délégations des pouvoirs  « sont issues d’une forme de gouvernement que ses fondateurs opposaient à la démocratie  »  !

  Nous appelons démocratie son strict contraire ... Tous ces gens là qui nous enfument avec des mots.

                                Le tirage au sort comme bombe politiquement durable contre l'oligarchie

  Propos de politique  d' Alain, 1934

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