Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
Les palaces poussent pour le plaisir des autres. Villégiature autiste du frêle souffle. La plainte s'exhale encore, ici et là. Comme la luciole du temps jadis. Ici et là. Feu-follet d'âmes pas encore toutes oubliées. Ici et là. Des plantes vivaces en des sombres cachots. La grisaille leur ternit les cheveux et le teint. D'autres se parent pour un temps de leur couleur. Jadis le cuivre le disputait au bleu, le vert se nuançait dans une savante découpe. Le peintre avait posé là son trépied et les chants montaient à l'envie des chapelles alentour. Le maure ancestral incurvait les lignes et le regard de l'enfant s'y reposait comme sur un sein, promesse d'un passé. Ici et là. Il sertissait une présence mystérieuse et ancienne de sa douceur arabesque aux dessins ombragés.
Les palaces poussent pour le plaisir des autres. Ils se parent un temps de couleurs ensanglantées. Rien ne leur vaut. La mort rode dans le regard ici ou là. Tapi tranquillement, vif comme l'éclair. Se divertissent d'un alphabet de surface sur un tapis de coeur éteints. Ici, la terre ne leur vaut rien; l'âme est de pierre. Le minéral en son coeur émet un chant d'oiseau dont seule la saxifrage fait son imperceptible nid. Parure jaune des hauteurs qui le dispute à l'or quand se profile le soir. Le geai l'annonce, qui, d' un coup d'aile s'emporte dans un cri rugueux. Salutation au soleil à flanc de montagne. La terre peu à peu digère l'os. Seule demeure la toison. L'humain titille le feu dans l'âtre de son tison, y retourne sa pâture. La nuit lui dira qui. Dans les grondements caverneux d'orages de ses rêves. Et le laisse pour un temps exsangue, boursouflé de terreur.
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