Où les tunisiens avaient cachés tout ça ? se demande en nous regardant la jeune femme brune qui occupe depuis quelques heures l'image de la télévision nationale tunisienne.
Elle parle de tout ce dont tout le monde parle, et le micro est ouvert. C'est à dire que tout un chacun peut s'exprimer par téléphone sur la télévision nationale tunisienne. Et ça n'arrête pas...Un juge, ...qui dans son témoignage précise que c'est la première fois que le sujet est évoqué à la tv, et la journaliste de compléter " à la télévision nationale tunisienne " , un médecin responsable de l'ordre des médecins, un tunisien résidant en suisse, extrêment touchant dans son ton calme, ému, sidéré que ce fût possible, l'habitant de tel quartier, un journaliste qui pointe la présence armée d'étrangers interceptés dans une voiture ( dont au moins un francais, un allemand ...), la raison de leur présence, ...une représentnate du syndicat des journalistes, ... Dici et là , de partout, de toute la petite tunisie qui vient en 30 jours d'accéder au statut de premier pays auto-libéré par la première révolution assistée par informatique du 3eme millénaire.
D'où viennent ces gens, aux têtes jamais vues à cette TV, puis un entretien sur le plateau avec un journaliste, visiblement exténué.
Jamais sans Facebook et autres sites dits-sociaux la mayonnaise révolutionnaire n'aurait pu prendre. Facebook en est le catalyseur, et continue, à participer à la mise en place par un formidable échange de renseignements de l'organisation nouvelle du pays.
Il eut été plus difficile à un grand pays de réagir avec autant de vivacité.
Sous l'image défile le fil continu des informations qui viennent de tous les quartiers de la tunisie. Informations diverses et complémentaires, la présence des forces de police, ou de l'armée, l'organisation de la vie de tous les jours, ddemain tous les grossistes seront ouverts, l'ouverture de tel commerce, les craintes nombreuse d'une population qui a parfois peur, ... Comment des policiers hier en charge du respect des lois, peuvent-ils se conduire maintenant comme des voyous, pillent, tirent ... Un intervenant évoque des snipers sur des toits.
C'est un flux continuel soutenu d'informations écrites en déroulé sous l'image, et des appels incessants pour témoigner et renseigner. C'est le couvre-feu. Des appels précisent d'ici et là s'il est suivi ou pas . Aujourd'hui, c'est à dire ce soir, maintenant , plus qu'hier ...
La journaliste évoque la fraternisation de l'armée et de, parfois, des policiers avec la foule dans les rues.Puis elle réclame et iniste auprés des téléspectateurs, auprés des tunisiens, de continuer à utiliser Facebook avec l'excellence qu'ils y ont mis depuis un mois.
Et de préciser qu'en ce moment l'armée tire sur le palais présidentiel ....