La France s'effrite, par pans entiers. Désarroi. Point besoin de savantes expertises et autres considérations pour chaque jour mesurer le drame qui gagne. Ceux qui parlent n'ont pas faim. Il n' y a rien au-delà de cette butée sur laquelle viennent se focaliser toutes les attentions, qui laisse penser qu'il puisse y avoir une modification possible de l'état actuel de bien des français. Il n'y aura rien ni en deçà, ni au delà. Un homme, probablement sera élu. Grand bien lui fasse. Les pauvres resteront les pauvres et pour eux point d'aurore à espérer. Juste le continuum habituel et gris. Les cercles concernés s'égaieront et se chamailleront. Une agitation de surface par bans entiers à virevolter pour se mieux placer. Les tractations habituelles ont déjà eu lieu. D'autres en cours, et puis celles qui viendront ...
La classe politique dans son entièreté est une, et les français, après n'en avoir plus fait grand cas, n'en ont désormais cure. Il est des situations à ce point limites sur lesquelles, alors que ce devrait être et de son ressort et sa priorité, le politique, ne peut plus intervenir, ne dispose ni des outils et moyens, ni de la force de caractère et de la détermination, toutes deux, force et détermination, usuellement servies par cette intuition naturelle chez ceux qui se disent et se veulent préoccupés des choses de la cité, cette intuition qui leur ouvre tout grand le champ des perceptions sur les domaines où déployer avec efficacité et ardeur leur action à venir. Cette intuition sans laquelle leur action s'apparente davantage à celle, quelque peu sans envergure, d'un palefrenier de l'état. Cette intuition si particulière aux grands hommes, leur science innée, ce don, leur don, ce don de longue vue, la vision de l'avenir.