Il est l'unique. Il n'y en a pas d'autres. Tous ceux qui furent avant lui sont lui. Ou inversement, il fut tous ceux qui furent avant lui. Et ce sur quatorze générations. Il est quatorze fois.
A lui seul, il est tout ceux avant lui. Ils étaient 13 avant lui. Avant lui, le quatorziéme, c'était lui le treiziéme, et lui le douzième , et même lui le Grand cinquième, " Lozang Gyatso " ངག་དབང་བློ་བཟང་རྒྱ་མཚོ་ , et comme ça jusqu' au premier...Et le premier, Gedrun Drub, དྒེ་འདུན་འགྲུབ , c'était en 1391... C'est pas d'hier...Cette histoire....Et aprés " Gedrun " , le premier, ils vont tous s'appeler Gyatso, et ce sera juste le prénom qui va changer, mais c'est toujours le même, Lui... Celui qui se fait appeler " Tenzin " et qui est " Tenzin " maintenant, c'est celui qui était " Thubten " avant lui, ཐུབ་བསྟན་རྒྱ་མཚོ་ , même que, sous son avatar de " Thubten " , il était très fort, vraiment très fort, il en avait prévu des choses, des tas de choses, et même qu'il les avait écrites toutes ces choses qu'il avait prévues et qui se sont toutes produites. Il l'avait écrit, " Thubten " , il les avait écrites, ses visions, ... Il avait tout écrit ce qui allait arriver, et qui est arrivé, ...
...De 1931 à nos jours, à maintenant...
Sont habitués à ça sur leurs hauts-plateaux...Les petits pères volants...des hauts plateaux du toit du monde ...Les courses folles à travers les immenses étendues...Ici et là en même temps...La lévitation...la télépathie, la vision lointaine...Le lac bleu, le Mont Kailash, les songes, les visions, les voyants et voyantes, certaines, même encore, très performantes, les textes, les dizaines de milliers de pages apprises par coeur dès la toute première enfance, le lever-tôt, enfin le lever très-très-tôt, et tous les jours, la toilette frugale, et les pages, les sons, la gestuelle, les mouvements, et encore, des dizaines de milliers de fois, depuis l'enfance, la première et toute petite enfance, et encore, et encore, depuis la nuit des temps presque, depuis l'enfance du bouddhisme, il est le maitre, leur maitre, il est leur maître, depuis treize générations, qu'ils se courbent devant lui, lui qui a la charge de tout ça sur ses épaules d'homme, qui doit faire avec tout ça, treize générations sur le dos, c'est pas deux trois gosses, et déjà que même deux trois gosses, ... Si c'est bien fait, ça y ressemble...L'abnégation, la même abnégation, le travail, la discipline, pour parvenir à la conscience, tout ça pour la compassion, la sagesse, l'autre...Tout ça pour les autres, tous les autres, absolument tous... Alors les pages, apprendre, apprendre comment apprendre et apprendre encore, encore et toujours, l'apprentissage, les chants, les sons, les savoirs secrets, la discipline...La discipline...Les textes, L'apprentissage, ...La discipline ...
Et puis Toulouse 2011, juste avant la canicule du 20 août , Toulouse 2011, le 13 août 2011... Du 13 août 2011 au 15 ...Août 2011...
Et puis...
Une question écrite à laquelle " il " répond, il, c'est bien sûr " Il ", c'est bien sûr Lui, Tenzin Gyatso, treizième du nom, et quatorzième Dalai-Lama, même qu' écrire son nom, c'est un peu comme recevoir une bénédiction, c'est bon pour le karma, alors " Tenzin Gyatso ", et c'est bon aussi pour les autres, tous les autres, alors " Tenzin Gyatso " , ...Et, C'est Mathieu Ricard qui traduit. Mathieu, c'est le fidèle traducteur, fidèle d'entre les fidèles...Tranquille et sage, docte et appliqué. Sérieux.
Et la question, c'est en substance, " Faut-il se détourner du politique " ...Alors " celui " qui est quatorze générations à lui-tout-seul, qui a connu tout ce qu'il a connu, tout ce que l' on sait qu'il a connu, et, tout ce que l' on ignore qu'il aît connu, tout ce qu'il a fait, et tout ce qu'il fait, et, tout ce qu'on ignore qu'il aît fait, tout ce à quoi il s'est livré, et que, tous, tous, presque tous, depuis, tout simplement, 1391, déjà, à l'époque, au tibet, jusqu'à nos jours, 2011, nos jours avec " lui " , maintenant, partout sur la surface de la terre, respectent et chantent, et suivent et aiment, alors cet homme-là, Tenzin Gyatso, བསྟན་འཛིན་རྒྱ་མཚོ་ , XIV éme Dalai-Lama, à la question " Faut-il se détourner du politique " , répond qu'il en va de la politique comme du reste, comme de l'ordre et de la tenue de la maison que l'on nettoie quand elle est sale, et que, quand la politique est sale, il faut la nettoyer aussi, lui donner un coup de balai,...Et que dans ce pays, nous sommes à Toulouse, Toulouse 2011, et que dans ce pays, la politique est un peu sale, peut-être n 'a-t-il pas dit " un peu " , et que dans ce pays aussi où la politique est sale, il faut la nettoyer et donner un coup de balai.