pierre guerrini

Abonné·e de Mediapart

604 Billets

3 Éditions

Billet de blog 24 août 2011

pierre guerrini

Abonné·e de Mediapart

Jour de Séisme

pierre guerrini

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Au moment où le procureur new-yorkais-junior, dorénavant assuré d'une notoriété hexagonale, précisait les termes de sa décision de restituer à la Liberté celui qu'il en avait privé peu de semaines auparavant, les éléments sembleraient, pour quelque raison assez absconse de tectonique des plaques, ou autres difformités ou tensions incompressibles, à quelques encablures, pour des bottes de séisme, de son bureau où il officiait donc, l'obligeant à l'abandonner pour se mettre à couvert, les élèments sembleraient, donc, s'être, en écho à l'énième réplique qui frappait hier ou avant-hier Fukushima, lieu à la notoriété non seulement dorénavant hexagonale - les français de cancre de l'Europe en géographie vont devenir sacrément fortiches - mais également mondiale, puisque l' Empire du Soleil - et quel soleil ! - Levant vient de renouer de façon fracassante et définitive, tonitruante et sauvage, avec son colonialisme d'antan, dont on se doutait bien qu'il n'avait pu disparaître ainsi, et que la subtilité légendaire Nippone le tamisait habilement et le travestissait économiquement et caressait bien d'autres objectifs, plus en rapport avec sa démesure suicidaire culturelle que le massacre continuel de sympathiques cétacés géants à l'agonie sous leur terrible férule, en envahissant pour au moins des siécles, cieux et mers, cieux et terres du monde, cieux et toits du monde, des hauteurs himalayennes aux gouffres et précipices du sous-continent-indiens, eaux souterraines où se rafraichissent peut-être encore les dieux Mayas, serpents de la création, en envahissant de façon englobante et unitaire la planète, et plantant là, partout, sous le coup de ce seppuku gigantesque, de ce seppuku muet et invisible, la mort, son dard de mort, son dard haineux de mort à même le ventre de l'humanité, et par dessus le tas d'immondice, bien haut qui bat au vent mauvais qui charrie la pestilence de nos cellules, leur drap maudit, leur drap blanc, leur drapeau, leur maudit drapeau blanc, drapeau de mort, avec la tache rouge toute ronde et bien au centre, la tache sanguinolente du sang de la castration érigée en symbole, et dont Oshima nous avait tout dit, de cette société faussement virile mais réellement matriarcale et organisée comme un sous-modèle militaire, les éléments sembleraient donc, - conséquement et en donc écho à l'échouement de la péninsule nippone - tectoniquement et incidemment rappeler, à l'obligation de veille constante, au besoin vital de l' irruption chez tous du sentiment d'urgence continuelle et de l'exigence d'une vigilance vitale, et, à l'abandon immédiat et complet de toute attitude de négligence-tout-azimut parce qu' à terme mortelle, de cécité organisée, d'omerta à raison financière, de politique de la menace, et d'agression guerrière et économique permanente, que le ponctuel et le parcellaire, que le mineur et le fragmentaire, l'écarté, l'invisible, le lambda est une lettre qui, perdue, fait claudiquer la langue, de la langue aux institutions puis à leur félure indétectable mais tout aussi irréparable que la vie otée à des innocents, et quand bien même ce ne seraient pas des innocents et d'authentiques salauds, à toute vie ôtée par une froide décision anonyme prise dans un bureau confortable, mais pourtant pas assez solide, pour, à la japonaise, comme l'apprennent les petits enfants de cet archipel à l'avenir maintenant faisandé, s'y cacher vite dessous par gros temps de crises, de crises aigues, de bronchite tectonique-chronique emballée, avec pics et répliques à foison, et qui, pas loin de la maison toute blanche du siège oval du pouvoir dont le magnat-sexagénaire du pétrole Lybien trop sourcilleux de l'indépendance de son pays avait, pourtant, le presque-naif, fêté l'élection du nouveau locateur - dans son sens ancien - paré de toutes les vertus puis du Nobel de la paix, a, à ce point, ébranlé l'obélisque de Whashington, dans sa masse fantastique de marbre, de grès et de granit, qu'elle s'est félée bizarrement à son sommet comme sous l'écho du souffle destructeur et mortel d'une des ces terribles bombes qui pleuvent dans le désert Lybien et sur sa capitale surpeuplée.

Le pouvoir, c' est la guerre.

Toute négligence est criminelle.

Mortelle pour soi, criminelle pour les autres.

Laisser le pouvoir au pouvoir, " Ne pas s'en préocuper ", est une négligence.

Mortelle pour soi, criminelle pour les autres.


Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.