Pas de Lego pour Wei-Wei. Ainsi en a décidé la direction du géant danois du jouet, Lego. Lego, au firmament avec Apple du classement des 500 premières marques mondiales. Lego, loin devant le constructeur de jouets pour les grands et très riches, et écurie de courses des vrombissantes et également très colorées Ferrari, la marque à l'écusson au cheval cabré, dont la Scuderia Fearrari qui l'arbore fièrement et avec ostentation ne rapporte plus de trophées de grand prix depuis trop longtemps.
Lego, du haut de son Olympe, sur lequel il ne voudrait pour rien au monde, voir risquer de s’amonceler les sombres, que dis-je, les noires et épaisses nuées aux ruineux et tonitruants grondements économiques du géant chinois, qui le priveraient, à coup sûr, de l’accès à son marché aux incommensurables vastitudes, Lego craint pour son image.
Et vient de priver l'artiste dissident chinois de ses petites briques aux formes géométriques parfaite, que l'artiste venait de commander à la firme pour une exposition à Melbourne, en Australie.
« En septembre, Lego a refusé notre commande de briques en vrac pour une exposition de la National Gallery of Victoria sous prétexte qu''ils ne peuvent pas approuver l'utilisation des Legos à des fins politiques » vient d'annoncer Wei Wei.
« A quoi juge-t-on la performance d'une marque ? A sa capacité de développer son image mais aussi à son habileté à convertir cette image en valeur commerciale. Tel est le postulat sur lequel le cabinet Brand Finance s'est appuyé pour réaliser son classement annuel des 500 premières marques mondiales, dévoilé mardi 17 février ».
Le 17 février, Lego a été classée " entreprise la plus puissante au monde " par le cabinet Brand Finance. Sont évaluées sa capacité à développer son image mais aussi son habileté à convertir cette image en valeur commerciale.
« Pas question ! Lego ne se mouille pas pour Wei-Wei ! Trop de dividendes de trop de petits chinois sont en jeu » a bien du penser Jørgen Vig Knudstorp, le boss du Groupe Lego, qui, à force de féroces politiques de délocalisations accompagnées et agrémentées des habituels dégraissages forcenés, entasse, à l'image de tous les enfants du monde qui emboitent, empilent et entassent les petites briques par dizaines, centaines, milliers, voir plus .., qu'il fabrique et leur vend, entasse, lui, et son groupe, tant et tant de bénéfices par milliards qu'iil tient même la dragée haute à la grosse Pomme, la celle croquée sur son côté gauche.
« En tant que compagnie dont le but est d'offrir aux enfants une expérience de jeu créative, nous évitons de nous impliquer ou de soutenir l'utilisation des legos dans des projets politiques »
« Pas question ! Lego ne se mouille pas ... ! Trop de dividendes sont en jeu ... !
L'infortuné grand-enfant par trop dissident chinois Wei Wei faisait savoir, samedi 24 octobre, sur son compte Instagram que Lego n'honorerait pas sa commande.
« En tant que compagnie dont le but est d'offrir aux enfants une expérience de jeu créative, nous évitons de nous impliquer ou de soutenir l'utilisation des legos dans des projets politiques » a officiellement déclaré le porte parole du groupe Roar Trangbaek.
C'est oublier un peu vite que les artistes sont parfois de grands enfants, et comme les tout petits, sujets à la colère, très susceptibles, et, toujours un brin enclin aux facéties et à la malice.
Et de poster des photos de Legos dans la cuvette des toilettes.
Du Legoland au Legogate
" Le refus de Lego de vendre ses briques à un artiste est un acte de censure et de discrimination " s'insurge, à juste titre, Wei Wei qui précise le contexte économique dans lequel la firme danoise a été amenée à opter pour un tel choix qui s'avère finalement et somme toute être très politique, puisque une entreprise britannique annonçait le 21 octobre qu'elle allait ouvrir .. où ça ? ... à Shanghai, un tout nouveau parce d'attraction Legoland.
Ainsi, la firme, au firmament avec Apple du classement des 500 premières marques mondiales, le constructeur de jeux de constructions de la planète, conjugue à sa façon, toute opportuniste et quelque peu indifférente aux fondements des démocraties qui entendent valoriser, favoriser et protéger toute liberté d'expression, les désidératas qui s'avèrent être, à chaque fois et quelque soit le sujet et l'objet, des oukases économiques que formule, avec une insistance continuelle bien peu diplomatique qui confine au harcèlement, la très sourcilleuse puissance chinoise, avec les besoins d’expansion du groupe Lego et de son marché tout en s'affranchissant, à peu de frais s'imagine peut-être le puissant consortium, des libertés publiques.
Et, devant le LegoGate, qui, tel un orage sur les médias sociaux et la presse internationale qui s'en emparent, menace, gronde, la Com du groupe se veut plus raisonnable et tente d'argumenter.
" Dans les cas, où nous recevons des demandes de dons,ou, de soutien à des projets qui nécessitent et impliquent la possibilité d’acheter des briques Lego en grandes quantités, et, que nous sommes informés d'un contexte politique possible y afférant, nous déclinons donc, en toute amabilité, notre soutien " explique Roar Trangbark.
" Toute personne physique peut naturellement acheter ou obtenir l’accès aux briques Lego, afin de créer son projet Lego si elles le désirent, mais en tant que société, nous avons choisi de ne pas cautionner ces activités, lors, par exemple, d'achats en vrac ".
L'artiste dissident chinois, qui compte de par le monde nombres d'admirateurs et de soutiens, qui expose régulièrement et encore tout récemment à Londres, s'en était pris, ainsi que de nombreuses associations de défense des droits de l'homme et de défense des minorités en Chine, lors de la toute récente visite de Xie Jinping au Royaume-Uni, au peu de crédit, ici en anglais, que l'on peut accorder aux dires de l'ambassadeur de Chine en poste à Londres, et, plus généralement, au régime chinois.