L'architecte-urbaniste, grand prix de l'Urbanisme en 2000, Alexandre Chemetoff, l'auteur de l'aménagement de la place du Champ de Mars à Angoulême, dont les fameux bancs font partie:
"J’ai la même réaction que tout le monde qui consiste à penser que c’est scandaleux et inapproprié. Mais quand on est dans la position qui est la mienne, d’avoir conçu un espace public partagé, on est doublement choqué car si l’on place des bancs, c’est pour qu’ils soient utilisés et que l’espace gagne ainsi son qualificatif de public "
" L'espace publique est fait pour être approprié par tous "
Quelles réactions, commentaires, reportages, lazzis par dizaines de milliers n'a pas provoquées l'affaire des bancs ... Et aussi inspiré de probablement-sympathiques faussaires.
Ce faux du " Pechemidi " CONTRE LES SDF, LES ROMS, LES SARRAZINS : LE MAIRE POSE UN GRILLAGE TOUT AUTOUR DE SA COMMUNE " ...
Ce faux participe de la même dynamique que celle du faux-monnayeur qui va s'attaquer à la monnaie la plus forte qui puisse lui assurer, à moindres risques, les meilleurs revenus.
Si l'on s'en tient à cette logique de la valeur ajoutée au faux par la puissance du modèle choisi, alors, dans cette histoire qui a zébré le ciel numérique et médiatique de toute la France du 25 décembre, jour de Noel, qui a connu un pic soudain de fièvre médiatique très intense qui a vu crépiter toutes les alarmes des rédactions, de toutes les rédactions, et celles probablement du staff du chancelier en herbe, prévôt d'Angouléme , alors, dans cette histoire de bancs-publics mis sous séquestre par la ville d’Angoulême, il s'est passé quelque chose, quelque chose de pas-courant, quelque chose aux allures d'une soudaine colère populaire, d'une montée au créneau de tous, d'une mobilisation générale que rien n'avait jusqu'à présent provoquée, si ce n'est la mort tragique, l'assassinat d'un jeune homme par les forces de l'ordre, assassinat passé par pertes et profits.
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En un tournemain, ce qui fut la cause de la révolte vit le pays médiatique se mobiliser et prendre les aspects d'un étrange et très inattendu et peut-être menaçant Tsunami, et en un tournemain inverse, ce qui en fut la cause de tout ça, fut, dans le peu d'heures qui suivirent son installation, subrepticement et en catimini supprimé.
" Angoulême pour Noël c'est " tintin " et pour le jour de l'an, c'est ad hoc " Jean-Loup B.
Cet événement étrange, soudain et imprévisible, cet ouragan médiatique d'à peine 24 heures et sa virulence symbolique pour 9 bancs encagés, requiert l'attention et la réflexion, l'analyse du sociologue, de ce sociologue de nous-même en tant que machine-complexe, et de ce sociologue de notre société et de ses devenirs, de ce sociologue-voyant que nous sommes tous. Tous, tous ensemble et, tout un chacun, en son for intérieur.
ANGOULÊME, PLUS QUE JAMAIS CAPITALE DE LA BD ! Laurent L.
Si nous parvenons à comprendre, par le menu et avec la précision de perception de l'horloger concentré sur les rouages et mandibules de sa pièce, quels éléments, dans cette histoire, ont fait sens, quel sens et pour lesquels d'entre-nous, comment l'imbrication de tous ces signes qui ont fait sens, a composé ce faisceau convergeant de réactions, alors nous nous approcherons au plus prés de la recette, pour l'instant, introuvable, dans cet à-tâtons de la colère qui s'épuise, comme vidée d'elle-même, régulièrement, de la recette de la révolte qui prend, qui ne s'essouffle plus, de la révolte étendue et généralisée à tous et qui sait embrasser dans son mouvement toutes les causes, aussi diverses, multiples et divergentes semblent-elles, et n'en faire qu'une, qu'une totalement insurrectionnelle et radicale, et désancager une bonne fois pour toutes, et sans état-d'âme, le pays, ce pays, et libérer, une bonne fois encore pour toutes, comme ce le fut par le passé, libérer la liberté des liens qui l'oppressent, qui l' en privent, nous en privent.
Quel plus beau cadeau, le Père Noël aurait-il pas pu faire ... Nous faire, à tous et à chacun, que celle du Mécano du désancagage de la Liberté. Comment mieux revitaliser la croyance et insuffler l'espoir ! ...
merci à Catherine R