" L'art français, moi je ne l'ai jamais vu " a affirmé un candidat à la Présidence française.
Une telle phrase, une telle affirmation, proférée par celui qui prétend à la fonction suprême, devrait suffire à le décrédibiliser définitivement.
Mais, comme me le disait fort justement Daniéle M., une amie : " Dans l'optique actuelle, seule est importante la capacité à faire des affaires. On en voit les brillants résultats. Elle est loin l'époque " des Lumières " ! ...
L'affirmation est plutôt surprenante, venant d'une personne au cursus plutôt brillant. Et de se demander comment un élève de classe d' hypokhâgne et de khâgne, qui-plus-est, inscrit dans une filière Lettres et Sciences Sociales, et, qui-plus-est, au Lycée Henri IV, à Paris, a pu passer à côté de tout un pan, pour faire très court, de " l'Histoire de la France ".
C'en est proprement hallucinant. Peut-être est-ce là le bât-qui-blesse et la raison du désamour, et pour laquelle, le prétendant au trône de la France, pays qui n'a pas d'art, a échoué par deux fois à intégrer la prestigieuse Rue d'Ulm.
Me revient le souvenir d'une question à l'oral de l'agrégation d'histoire qui fut posée à un ancien-khâgneux qui avait, en son temps, intégré, et, qui avait satisfait à l'écrit de l'Agreg, dont tout un chacun reconnaitra que ce n'est pas une mince affaire, et qui était la suivante : " Quel était le type de poil du pinceau utilisé par Van Gogh pour peindre ... ? ".
Et là, force est de reconnaitre et de constater que j'ai oublié quelle était la toile en question, peut-être sa " Nuit-Etoilée ", et, que je ne suis d'ailleurs plus si complètement sûr s'il s'agissait bien de Van Gogh ... ou de Picasso.
S'il se fût agi de Picasso, on imagine mal qu'à l'Agreg d'Histoire, il se fût agi d'autre chose que de Guernica. Dont, à propos de laquelle toile, à l'officier allemand, certainement amateur éclairé et connaisseur d'art, qui venait régulièrement à son atelier le visiter, et qui lui demandait, avec un rugueux accent teuton, si c'est lui qui avait ça " C'est fous Monsieur Picasso qui affez fait ça ? ", Picasso répondit " Non, c'est vous qui l'avez fait ".
Alors, en réponse au candidat au trône de France, qui n'a pas d'art, puisque Lui ne l'a jamais vu, et pour qu'il ne réduise pas le pays qu'il convoite à une baronnie, je ferai la réponse, mais avec une rugosité toute teutonne, que le Maitre catalan fit à l'officier allemand, amateur éclairé d'art pour nous moderne et pour lui contemporain " Je fous en prie, Monsieur Macron, ne faites pas ça à la France ". " N'en éteignez pas les Etoiles et ne la plongez-pas dans la Nuit. "