L'homme vient vers nous. D'entre les morts. Sur un fond de végétation automnale. La seule qui sied. Il est seul.
Pied relevé, figure de proue de ses espérances. Qu'il veut celles d'une nation. Tranquille et volontaire. A l'encontre du vent. Presque chargé d'une douleur. Intense, lourde.
Talon en terre, " je ne vous oublie pas " terre des morts.
A l'immuable des croix, un souffle, un souffle invisible, comme leur âme, comme la permanence, en ce lieu, de leur présence.
Souffle léger et doux, comme la permanence de la continuelle caresse, affectueuse et désolée, main sur la tête de son enfant, d'une mère. De toutes ces mères qui ne sont plus qu'une.
Ici, sur cette barque du souvenir. En navigation intemporelle.
La flamme, la-haut, au bout de son mat, veille. Tricolore.
Étoffe tissée dans le sang d'une nation. Flamme olympique du courage des peuples.
De leur extrême dévouement.
François Hollande au Cimetière du Bois de la Gruerie, le 11/11/11.© Thomas Haley
Beau cliché emprunté au billet A walk in the Forest of Death de Thomas HALEY dans l'édition anglaise de Médiapart.