Pourquoi l'homme est-il si soumis, servile ...Ou plutôt comment en arrive-t-on là..? Pas de gaité de coeur...C'est peu à peu que tout ça se met en place...parce que ceux qui en ont les moyens, le pouvoir, ne font que ça, infléchir les choses, qui sont les choses de la cité quand-même, dans un sens qui leur convient. Ils n'ont que ça à faire, c'est leur occupation, sinon leur obession, c'est leur ouvrage, et ils remettent leur peine dessus, et ils tissent, tissent jusqu'à ce que ceux qui n'avaient pas ça à faire et dont ce n'était pas la tache, leur tache, les choses de la cité, et qui avaient autre chose à faire, qui avaient à s'occuper de leur vie qui les occupe presque la plupart du temps, jusqu'à ceux là qui n'avaient pas que ça, ni pas-ça-du-tout à faire, se retrouvent pris dans la nasse, un beau jour ou l'autre, les uns ou les autres, les uns aprés les autres, et aprés les uns et les autres presque en même temps, dans un mouvement général qui a pris une grande ampleur, et que c'est trop tard. C'est Gulliver, qui à son réveil, se retrouve tout ficelé.
Alors pourquoi des contre-pouvoirs n'ont-ils-pas fonctionné ?...Parce que, pour faire très bref, la constitution de la république l'a permis...Les lois de la république l'ont permis. Et des hommes se trouvaient prêts et désireux de le faire. Et d'autant plus prêts que prompts dans l'exécution car la méthode est indolore. Et appliquée de main de maître.
Si elle ne passe pas inaperçue, elle fait parfois se lever le sourcil, quelque sourcil, elle ne soulève pas les foules. Et quand bien même elles se souléveraient, qu'elles se recoucheraient pas forcemment bien vite, mais peu aprés; quasiment d'elles-mêmes.
Nous sommes bien embêtés...
C'est à de nouvelles lois et à une nouvelle constitution d'une réelle démocratie à inventer, que d'assurer à ce peuple, dont la capacité de s'insurger s'est étiolée, dont le goût d'une insurrection à venir semble s'être gaté, son désir fané, gagné peut-être, dévoré tranquillement, envahi pour beaucoup par une sorte de délectation un peu hautaine, presque emprunte de quiètude, un rien anglo-saxonne, presque détestable, et qui ne sied pas à la france, la coupe de ses racines, de ces forces de la vie qui l'inspirent, qui l'ont de tout temps inspirée et mise en mouvement, en branle, la france en branle, que d'assurer donc à ce peuple, un avenir politique serein, où ce qui prime, où la préocupation première, dans l'esprit des choses de la cité, est, bel et bien, et, uniquement, enfin, le soin et le souçi des siens, du corps des citoyens et le bonheur de chacun d'entre eux.