Des incidents peuvent avoir des conséquences négatives mais aussi positives. A côté de quelques censures ou manipulations de commentaires, cette affaire des 12 et 13 novembre 2013 a montré qu’il y avait une communauté soudée d’utilisateur, ils ne sont pas toujours d’accord, mais ils sont soudé. Elle a aussi mis en relief certains points fonctionnels critiqués et certaines fonctionnalités qui ne fonctionnent pas ou de façon aléatoire. J’espère que tous ceux voudront apporter des informations ou des demandes complémentaires le feront en commentaire de ce billet. Mon objectif, mon désir est que Mediapart surmonte ce problème ponctuel sans que cela soit un drame pour quiconque. Chacun, chaque système, est faillible. Médiapart nous est trop précieux. ET la tolérance est un bien trop précieux !
1/ L’incident principal : la censure ponctuelle.
La paille et la poutre. Un seul exemple pour rappeler ce qu'est la censure dont Mediapart souffre, ce dont nous souffrons tous, ce dont l'information en France souffre, je ne développerai pas l'importance de cette affaire :
Bettencourt-Mediapart: de Maistre fait exécuter la censure
Cet article a été censuré
Par arrêt du 4 juillet 2013 de la cour d’appel de Versailles, nous avons été contraints de retirer de notre site tous les articles citant les enregistrements Bettencourt, sous peine de 10 000 euros par infraction constatée et par jour de retard. Nous avons contesté cette décision devant la cour de cassation.
- article
- 3661 mots
- La rédaction de Mediapart
- 22/07/2013 - 18:00
- 407 commentaires
2/ La gravité de l’erreur de comportement
Je trouve donc difficile de concevoir, d'admettre, d'accepter que le média qui a, ou a eu le plus à souffrir actuellement de la censure de la Justice, du pouvoir, laisse certain chez lui, à Mediapart, faire de même. A un plus petit niveau évidemment, mais c'est la même opération : "ce que tu publies je l'efface, je fais en sorte que personne ne puisse le lire". C’est évidemment une manifestation d’intolérance au départ. Nous avons tous à lutter contre cette intolérance qui est en nous, dans chacun d’entre nous. Elle est en moi aussi. Les utilisateurs de Mediapart, dans leurs commentaires en donnent l’exemple extrême chaque jour. Cette intolérance est très répandue. Mais faire disparaître un commentaire, ou l’altérer, ce n’est plus de l’intolérance, c'est de la censure. Je serais très fautif en ne le dénonçant pas. Fautif devant la Démocratie. Fautif devant la société. Fautif devant les utilisateurs de Médiapart, du journal ou du blog. Je pense, j’espère que la leçon sera salutaire pour Mediapart. J'ai totalement confiance actuellement en sa rédaction. Je n'en veux pas à Monsieur x. Je pense qu'il s'est emporté. Et je ne voudrais pas lui porter tort. Toute erreur est humaine, elle peut être salutaire.
Il est aussi difficile d’accepter qu’un média qui dévoile régulièrement des disfonctionnements de notre démocratie, de notre société, connaisse quelques disfonctionnements dans son fonctionnement matériel et/ou moral de tous les jours. Je sais bien que l’on me dira que les cordonniers sont les plus mal chaussés ! Il est aussi difficile d’accepter que celui qui a pour but de donner l’image réelle du fonctionnement de notre société, l’image la plus transparente possible, retire des commentaires ou les manipule.
Médiapart a connu de grands hauts, de nobles prises de position, et cette fois un petit bas ponctuel. A l’équipe Médiapart de se ressaisir. C’est son problème. Elle seule peut assurer un fonctionnement normal et moral de son produit : un journal et un blog.
De toute façon, les actes de censure ou de manipulation sont très visibles pour les utilisateurs. L'avenir dira donc très facilement comment évolue le fonctionnement de Médiapart. Je souhaite que tout soit comme avant le 12 novembre 2013.
3/ Le problème de censure et de manipulation de commentaire semble ponctuel
Le bruit sur le net que j'ai fait, n'a révélé aucun autre cas de censure de commentaire. La personne qui m'a donné des commentaires en double sur des fils anciens morts, qui ont été supprimés, acceptera comme il me l'a écrit que ce n'était pas véritablement de la censure. Donc j'en conclu que mon problème est ponctuel et se résume à ce qui s’est déroulé les 12 et 13 novembre 2013. Toutes les informations que j'utilise me viennent de mes 3 derniers billets et des commentaires que les internautes ont bien voulu faire à la suite de ces 3 billets (voir aussi les blogs de ceux qui ont commenté). Ceci est donc vérifiable par chacun.
4/ Des fonctionnalités contestées par certains
Ces investigations ont permis aussi de voir qu'il y avait des utilisateurs qui protestaient sur certaines fonctionnalités pour les commentaires, qui sont à la disposition, soit des clients du site, soit à la disposition des journalistes, soit à la disposition de ceux qui administrent le site. Les avis sont partagés, mais souvent très tranchés. Certaines de ces fonctionnalités sont très discutables. Je crois que ces fonctionnalités doivent peut être évoluer, mais à mon avis pas à court terme. Tout changement est très perturbant pour les utilisateurs, et pour le système. Une étude sérieuse des caractéristiques du fonctionnement actuel devrait être faite avant. Une étude des conséquences des modifications qui seraient envisagées devrait aussi être faite avant de les mettre en œuvre. L'impact humain de ces modifications pour Médiapart n'est pas non plus à ignorer. Je n’étudierai pas dans le détail ce qui est contesté (voir la fin du point 3). J’en laisserai l’initiative à Médiapart.
5/ De mauvais fonctionnements de certaines fonctionnalités
Ces investigations ont aussi permis de montrer que le système des boutons, tous, les plus recommandés... ,les miens, ne fonctionnaient pas toujours. Les miens en particulier a un fonctionnement très aléatoire. Des commentaires peuvent disparaître, puis réapparaître !
Ces investigations ont aussi permis de mettre en évidence certains phénomènes comme les écrans 403 ... qui sont très gênants pour ceux qui commentent.
Ce billet sera complété utilement et librement par les utilisateurs qui voudront compléter, corriger ou critiquer ce que j’ai écrit ci-dessus.
Amitiés et tolérance.